Ce jeudi 26 juin à 10 heures, l’Hospice du Petit-Saint-Bernard, lieu hautement symbolique du passage entre Italie et France, accueillera la signature officielle d’une déclaration d’intention entre la Vallée d’Aoste et la Savoie. À cet événement participeront le Président de la Région autonome Vallée d’Aoste, Renzo Testolin, et le Président du Conseil départemental de la Savoie, Hervé Gaymard, en présence de l’Assesseur valdôtain aux affaires européennes, Luciano Caveri.
Ce document s’inscrit dans le cadre du programme ALCOTRA Italie-France, consacré à la coopération transfrontalière. Il réaffirme la volonté partagée de renforcer les synergies entre les deux versants des Alpes, en misant sur la proximité historique, culturelle et géographique.
La déclaration vise à consolider un partenariat historique à travers des actions concrètes dans plusieurs domaines : échanges d’informations, projets conjoints dans les secteurs du patrimoine naturel et culturel, soutien à la mobilité durable et au développement local.
Parmi les initiatives concrètes, un projet de relance du Chemin de Saint-Martin, entre les communes jumelées d’Albertville et Aoste, sera présenté lors du point presse qui suivra la signature. Il s’agit là d’un parcours symbolique et spirituel qui, au-delà de sa dimension touristique, incarne un trait d’union entre deux communautés unies par une histoire, des traditions et une vision partagée de la montagne.
Cet accord s’inscrit dans une dynamique européenne où les territoires de montagne ne sont plus vus comme des périphéries, mais comme des laboratoires d’innovation et de durabilité. La Vallée d’Aoste et la Savoie partagent des défis similaires – environnement, mobilité, tourisme, jeunesse – et cet engagement commun veut transformer les frontières en passerelles.
Au col du Petit-Saint-Bernard, ancien lieu de passage, d’échange et d’hospitalité, le geste est autant politique que culturel. C’est une manière de dire que l’autonomie régionale et l’identité locale ne s’opposent pas à l’intégration européenne, mais en sont un moteur vivant.
L’accord du 26 juin n’est pas un simple protocole institutionnel. Il est un signal clair que les Alpes peuvent être un espace de coopération active, où l’héritage partagé devient levier de développement. Dans un monde en mutation, les relations entre Vallée d’Aoste et Savoie deviennent un modèle de diplomatie de proximité, fondée sur la réciprocité, la culture et le respect des singularités.