Avec l’approbation de cette déclaration, dans le respect de leurs compétences et de leurs cadres législatifs respectifs, les deux parties entendent développer leur connaissance réciproque, collaborer à la définition, la conception, la mise en œuvre et le suivi de programmes de coopération territoriale européenne susceptibles d’améliorer les conditions de vie de leurs populations et, le cas échéant, d’engager des démarches conjointes hors programmes européens. Pour la Vallée d’Aoste, le document a été souscrit par le président Renzo Testolin et, pour la Savoie, par le président du Conseil départemental, Hervé Gaymard.
« Cette déclaration – a commenté le président Renzo Testolin – se fonde sur des racines profondes bien ancrées dans le passé, mais elle concerne entièrement notre quotidien. Il est en effet tout à fait naturel, pour nos communautés de montagne, de franchir les frontières pour nous rencontrer, pour travailler ensemble, échanger et partager des moments forts. Le Traité du Quirinal, à ce propos, a simplement formalisé ce que la Vallée d’Aoste et la Savoie font depuis toujours. La déclaration que nous avons signée aujourd’hui confirme un parcours que nous avons établi et mis en route dans le temps et que nous construisons jour après jour, à travers un travail de collaboration caractérisé par le désir de procéder ensemble. Le développement de ce magnifique domaine skiable, entre La Thuile et La Rosière en est un exemple, comme les jumelages entre nos petites communes, qui peuvent aboutir à des projets très intéressants et porteurs de grands résultats ».
La déclaration d’intention détermine également les domaines d’action prioritaires pour lesquels il convient de travailler conjointement, tels que le tourisme, les jeunes, l’éducation et l’inclusion sociale, la culture et le patrimoine, le développement durable, les relations institutionnelles et la francophonie.
« Pour la signature de cette déclaration, qui marque un passage politique important pour les rapports entre la Vallée d’Aoste et la Savoie, nous sommes dans un lieu symbolique, le Col du Petit-Saint-Bernard, témoin d’une longue histoire de passages et d’échanges et, à une époque plus récente, de périodes de crises, de guerres, mais aussi de reconstruction et de développement- explique l’assesseur Luciano Caveri. – Aujourd’hui, pour notre génération comme pour les plus jeunes, c’est le temps de l’Europe, de la coopération transfrontalière et de la collaboration entre les communautés. À partir des années 90, nous avons beaucoup travaillé sur nos territoires dans le cadre des différents programmes européens, ce qui nous a permis de réaliser des projets concrets de grande envergure et, en même temps, de renforcer notre action commune, notamment pour la sauvegarde et la valorisation de la montagne, mais aussi de bâtir de véritables rapports d’amitié ».

ph. Paolo Rey
Pour ce qui est de la mise en œuvre de l’accord, les deux parties s’engagent également à encourager les contacts entre professionnels des divers secteurs publics et privés concernés, ainsi que toute forme de collaboration entre leurs deux communautés, et à valoriser les jumelages existants entre les communes de la Vallée d’Aoste et de la Savoie, tout en soutenant les initiatives qui découlent de ces coopérations.
À ce propos, lors de cette occasion, le syndic de la ville d’Aoste, Gianni Nuti, et l'adjoint au maire d’Albertville, Jean-François Brugnon, ont présenté le projet de relance du Chemin de Saint-Martin-de-Tours, une initiative qui rentre dans le cadre des activités de collaboration entre les deux communes jumelées. Le Chemin est l’un des grands itinéraires du Conseil d’Europe, une liaison entre Europe de l’Est et Europe de l’Ouest. Le but qui a été souligné est celui de réaliser un parcours touristique, sportif et culturel à la fois, avec une dimension sociale qui puisse permettre aux randonneurs de se rencontrer et de vivre un rapport privilégié avec la nature, dans un contexte environnemental exceptionnel.












