Cours et recours de l’histoire. À notre époque, il est très fréquent de passer quelques jours dans un centre de beauté et de remise en forme, ou dans un hôtel avec centre bien-être, pour se régénérer, dans l’illusion que les traitements à base d’eau thermale, les massages ou les soins high-tech effectués à l’aide de machines à l’avant-garde, le tout associé à un régime hypocalorique, à de la gymnastique douce, de l’aromathérapie ou de la chromothérapie, nous permettront de retrouver notre équilibre psycho-physique. Mais il n’y a là rien de nouveau : à la moitié du XIXe siècle, dans les établissements hydrothérapiques (les centres de beauté de l’époque), les soins à base d’eau sous toutes ses formes étaient déjà fréquents dans l’Empire austro-hongrois, avant d’arriver dans la région de Biella, puis en Vallée d’Aoste.
De Courmayeur à Châtillon et Saint-Vincent, les « baigneurs », comme étaient appelés ces vacanciers, immergeaient leurs corps dans des piscines, des bassins ou des baquets d’eau froide considérée comme thérapeutique : la salus per aquam. Cela, dans des hôtels dotés de tous les conforts et situés au cœur d’un paysage naturel intact.
C’est donc à travers une série de clichés photographiques que Chantal Vuillermoz fera revivre les centres bien-être de nos ancêtres.
Cette enseignante et écrivaine passionnée de recherche historique a déjà publié Guido Gozzano: la montagna guaritrice, storia di un breve soggiorno del poeta piemontese in val d'Ayas (2011) ; Saint-Vincent ville d'eaux : turismo a Saint-Vincent tra '800 e '900 (2016) et Alla montagna debbo ritornare: donna Matilde Serao, villeggiante in Valle d'Aosta nell'estate 1892 (2023).