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NOUVELLES EN FRANCAIS | 06 agosto 2022, 13:31

Conseil des Jeunes Valdôtains, Alessandro Paini racconta la sua esperienza

Assessore alle politiche sociali e all'integrazione e redattore del progetto di legge per la laicità e confessionalità dello Stato della Valcéjinie

Alessandro Paini

Alessandro Paini

Cinq jours se sont déjà écoulés depuis que nous avons prêté serment de remplir nos fonctions de représentants de l'État valcéjinien, et combien de choses se sont passées. Il y a cinq jours, j'ai présenté mon projet de loi en exprimant mon espoir de vivre un échange de vues honnête et éducatif, et je ne peux qu'admettre agréablement qu'aujourd'hui je me sens certainement mieux informé non seulement sur la question de la laïcité de l'État, mais aussi sur les petites nuances qui l'entourent sur le plan social et juridique.

En parlant de nuances juridiques et pénales, je voudrais adresser mes compliments à Madame l’assesseure Calisti pour avoir rédigé un projet de loi ambitieux et controversé au point de créer un débat passionné et intéressant, surtout pour des personnes comme moi qui ne connaissaient rien, ou presque, au droit pénal et aux règlements de détention.

Je voudrais ici, à partir du projet de loi de Madame Calisti, revenir sur un thème que j'avais déjà abordé lors de mon discours d'ouverture lundi après-midi.

Pour notre première expérience dans une telle fonction, Madame Calisti et moi-même nous sommes retrouvés comme des débutants à rédiger deux projets de loi sur des sujets importants et, surtout, compliqués. De manière modeste et ouverte, j'ai admis dès le début qu'il y aurait certainement des lacunes ou des inexactitudes dans mon projet de loi.

J'ai abordé le travail de ma commission avec un esprit ouvert et une volonté d'écoute, et les résultats ont été étonnants. Travailler avec vous a été un vrai défi, mais incroyable. Lorsqu'on m'a parlé en début de semaine de mon droit de veto utilisable deux fois, j'étais sûr de devoir l'utiliser.

Lors de ma campagne électorale pour être élu au poste que j'occupe actuellement, je me souviens avoir dit : « mon point faible est de confronter des opinions opposées aux miennes, j'ai beaucoup de progrès à faire pour parvenir à des compromis ».

Aujourd'hui, je peux dire que, grâce à vous et au travail que nous avons effectué ensemble, j'ai une longueur d'avance sur ce que j'étais il y a quelques jours. Bien sûr, tout n'a pas toujours été facil. Certains amendements ont repris des concepts, des clarifications et des détails que je considère toujours comme fondamentaux du projet initial, et il n'a pas été facile de garder mon calme.

Dans l'ensemble, cependant, je ne me suis jamais senti coincé au point de devoir brandir la carte du veto. En effet, vous avez toujours pris le temps de m'expliquer plus en détail les effets de vos amendements. Dans sa version finale, mon projet de loi aborde quatre grands domaines dans lesquels les relations entre l'État et les religions présentes en Valcéjinie doivent être réglementées : le travail, l'éducation, les relations amoureuses en tant qu'unions civiles et mariages, et enfin le droit à l'avortement et l'objection de conscience qui y est liée.

Je pense que le résultat final est une loi digne d'être examinée, et le mérite en revient avant tout à la commission qui a travaillé si dur pour améliorer les parties où, personnellement, je manquais de connaissances et de cohérence.

Finalement, avant que le dernier vote ait lieu, j’ai demandé à tous les conseillers un dernier soutien, et à ma commission j’ai voulu dire une dernière chose : quel que ça aurait été le résultat du vote, la véritable célébration avait déjà été faite par nous, en montrant aujourd'hui que nous sommes arrivés ici en tant que commission unie qui a bien travaillé et qui a su se serrer la main lorsque la tentation de rester séparés restait forte. Ensemble, nous avons montré que la démocratie libre et honnête aboutit à l'amélioration de la société. Je pense que cela peut aussi être une source de réflexion et d'inspiration pour ceux qui, ici, font de la politique pour de vrai.

Bien sûr, dans la vraie politique, les questions en jeu sont extrêmement plus compliquées et rester idéaliste peut être naïf. Mais parfois, surtout lorsque nous sommes jeunes, la naïveté doit rester dans nos cœurs et nos esprits, pour continuer à aspirer à quelque chose de meilleur. Être consciemment ambitieux est quelque chose qui résonne beaucoup avec moi et la façon dont j'ai grandi. Je veux parler ici de l'aspiration "consciente". Ce terme peut en quelque sorte être assimilé à l'aspiration "critique", dans le sens où il s'agit de la capacité à continuer à rêver sans perdre pied.

En d'autres termes, trouver le juste équilibre entre voler et courir, conscient de la possibilité de tomber et de trébucher mais déterminé à prendre le risque d'atteindre le but. Bien sûr, je suis également conscient que certaines aspirations seront difficiles à réaliser, mais abandonner maintenant serait une défaite certaine. Je pense que cet état d'esprit se retrouve également au niveau générationnel, en ce qui concerne notre génération.

Certes, nous voyons souvent de nombreux dirigeants qui se perdent dans des illusions complètement utopiques, mais là encore, être naïf est peut- être le premier pas pour aspirer réellement à quelque chose de plus grand et de meilleur. Et là, nous sommes les jeunes Valcéjiniens, de naissance ou d'adoption, et l'avenir est entre nos mains.

On a profité de cette simulation pour entrainer nos skills politiques, mais on a enfin eu l’occasion d’exprimer nos vraies idées, et ici on vous demande de nous écouter. Pas seulement aujourd’hui, mais demain aussi. Et le jour après demain. À partir de maintenant, pensez davantage à nous lorsque vous envisagez de prendre des décisions où elles se concrétisent. Merci à tous.

 

Alessandro Paini

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