Il y a 76 ans aujourd’hui, le 19 décembre 1943, deux mois après l’armistice de Cassibile du 8 septembre qui entraîna le début de la résistance, fut écrite une page d’histoire qui encore de nos jours est un phare brillant et clair pour tous ces peuples, grands ou petits, qui cherchent leur autodétermination.
La déclaration des représentants des populations alpines, connue comme Déclaration de Chivasso, est un manifeste qui conserve aujourd’hui encore, toute sa clairvoyance et reste de grande actualité dans ses contenus. L’ampleur de la charte est allée bien au-delà de ce que, même les hommes qui la rédigèrent, pouvaient imaginer à l’époque, et bien plus loin des vallées alpines.
Les contradictions de nos jours sont là, dans toute leur évidence.
D’une part les nouvelles formes d’autonomie de peuples italiens qui surgissent, surtout grâce à la réforme du titre V de notre Constitution, qui utilisent la déclaration de Chivasso comme base pour leur forme de autogouvernement naissant et nous, que la charte nous l’avons écrite, qui nous sommes dans la confusion.
Notre députée qui semble vouloir prendre la parole, ou promouvoir des initiatives au parlement, que pour mettre des entraves sur la route de l’Autonomie Valdôtaine. De l’autre côté un leader d’un mouvement nationaliste qui vient en Vallée d’Aoste pour nous faire la morale, sauf être la même personne qui a évité le procès avec une votation au parlement et être le chef d’un mouvement qui a de nombreux hommes sous enquête en toute Italie et auquel la magistrature a confisqué 49 millions d’euros!
La situation politique en Vallée d’Aoste est affreusement grave et une réaction immédiate et forte est désormais inéluctable, mais nous ne nécessitons pas de faux-moralistes de Lombardie pour nous relever, c’est peut-être utile de rappeler des prémisses de la Déclaration de Chivasso: « …cette liberté peut être exercée et protégée uniquement par des institutions politico-administratives autonomes du pouvoir central; (considéré) que les populations alpines ont souffert, plus que toute autre population italienne, la centralisation politique et administrative de l'État italien, ce qui les a amené au désastre actuel; qu'une organisation se fondant sur le fédéralisme, ou au moins largement décentralisée des points de vue politique et administratif, de l'État italien est une condition essentielle afin que toutes les régions italiennes puissent se développer spirituellement et économiquement et garantir, par leur développement harmonique, la renaissance de la Nation entière».











