La stabilité du gouvernement régional est, sans aucun doute, un problème sur lequel le conseil régional et les forces politiques doivent et devront trouver des solutions possibles.
Pendant les dernières années nous avons assisté à de nombreux changements de majorités qui ont affecté l'activité de la région autonome Vallée d'Aoste et ont généré de longues périodes d'impasse administrative. Ce phénomène a concerné presque toutes les forces politiques, on pourrait même soutenir que souvent le mandat électoral reçu au moment des élections n’a été partiellement pas respecté.
En analysant cette situation, certaines forces politiques attribuent la cause de l'instabilité au système électoral et au fait que le président de la région est élu par le conseil et non pas directement par les électeurs. Cette thèse mérite sa considération, mais n’est probablement pas la seule. Si nous voulons être honnêtes, l'instabilité a été causée par de nombreux "cambi di casacca" pendant le mandat et la prolifération de nouveaux partis politiques.
Nous avons été témoins de changements de groupe de la part de nombreux conseillers régionaux, y compris ceux appartenant à de petits groupes politiques. Parfois ces changements ont entraîné le passage de la majorité à la minorité, parfois non. Il n'y avait que le désir d’émerger. C’est plus facile de décider seul. Peut-être même que la préférence unique pourrait affecter certaines attitudes. Il faut souligner que ces situations n’ont pas toujours conduit à un changement de présidence, il suffit de penser à la crise politique de 2014 provoquée par le conseiller La Torre, mais elles ont pratiquement bloqué l’activité administrative et le travail du conseil régional pendant presque deux mois. En voulant sortir de nos frontières, nous pouvons prendre comme exemple le président d’une autre région italienne à statut spécial, Rosario Crocetta, qui a gouverné la Sicile pendant 5 ans sans une majorité stable et avec de nombreux problèmes qui limitaient et conditionnaient l’activité administrative.
Dans la réalité des faits, Crocetta n'avait pas de majorité stable, mais la majorité des conseillers ne lui ont jamais enlevé la confiance, peut-être pour ne pas perdre le status de conseiller régional, qu’en Sicile sont appelés « onorevoli », avec le traitement économique conséquent. Ce système a porté à l’immobilisme de l’administration régionale plus qu’à une réelle gouvernabilité. Tout cela pour souligner que la seule introduction de l’élection directe du président ne semblerait pas résoudre les pathologies de notre système politique, mais assurerait, en revanche, une position dominante à un président qui, en Vallée d’Aoste, concentre déjà sur sa personne des pouvoirs considérables.
Entre-autre lors des réunions tenues entre les forces politiques, la nécessité d’introduire d'importants contrepoids a été soulignée, contrepoids que, hélas, nous ne voyons pas clairement aujourd'hui dans les propositions diffusées.
L’Union Valdôtaine a pris ce sujet très au sérieux et a constitué une commission ad hoc pour évaluer la proposition et proposer des alternatives éventuelles. Le résultat de ces analyses approfondies devra être partagé avec les organes du Mouvement et avec les sections.
Compte tenu du fait que le Conseil régional est engagé dans la préparation et l'approbation du budget régional, qui sera le premier acte de planification entièrement de compétence du gouvernement Fosson, nous demandons de reporter aux premiers mois du 2020 la définition en commission du texte de la réforme de la loi électorale. Si le texte, au contraire, sera mis aux voix lors de la première séance de la commission, nous demandons aux membres élus du groupe de l’Union Valdôtaine de procéder à un vote d'abstention.











