Il nuovo corso dell’amministrazione comunale di Aosta parte nel segno dell’autostima, più che dell’austerità. Parte con una delusione su chi credeva veramente che la politica fosse servizio. Infatti, primo atto rocchiano della legislatura: un aumento del 20% delle indennità di funzione per il sindaco, gli assessori e i consiglieri comunali.
Con 19 voti favorevoli, otto contrari e un’astensione, la delibera è passata senza troppi tentennamenti, e l’aria in aula è parsa quella di un vecchio film: “Rocco Rocco…!”, verrebbe da dire, ma stavolta il duro non è un boxeur, è un sindaco Rocco e la sua maggioranza rocchiana.. E’ vero che la legge regionale n. 4 del 2015 lo consente, certo. Ma tra il “potere fare” e il “dover fare” corre una distanza che, nel primo giorno di Consiglio, nessuno ha voluto colmare.
Al sindaco, già titolare di un’indennità base di circa 5.610 euro lordi mensili, con l’aumento si spalancheranno le porte degli 8.000 euro lordi, più accessori. Gli altri seguiranno a ruota: vice sindaco, assessori e presidente del Consiglio con percentuali proporzionali (fino all’80% del compenso del sindaco), mentre i consiglieri comunali arriveranno a percepire 1.346 euro lordi mensili, pari al 20% dell’indennità del primo cittadino.
E dire che Rocco, al momento di spiegare la sua candidatura, aveva parlato del tempo libero guadagnato con la pensione, da mettere “al servizio del bene comune”. Quel bene, a giudicare dai fatti, pare essersi ridotto alla gestione del proprio stipendio. La giustificazione ufficiale non manca: «Aumentare lo stipendio dei consiglieri comunali – ha dichiarato il sindaco – non significa regalare soldi alla politica, ma difendere un principio di dignità e qualità democratica. Un compenso più giusto consente a chi lavora, a una madre single, a un giovane precario di impegnarsi per la comunità senza cadere in difficoltà economiche».
Parole nobili, certo, ma che suonano stonate in una città dove molte famiglie faticano a pagare le bollette e i mutui. Ma la politica non è servizio? L’opposizione, stavolta, non ha risparmiato colpi. Il capogruppo di La Renaissance, Giovanni Girardini, ha parlato senza giri di parole: «Con 8.170 euro lordi non so quanta gente vive e quanta deve spaccarsi la schiena per pagare la bolletta. Mi vergogno, francamente, che nel primo giorno di Consiglio si prenda in giro la cittadinanza aumentandosi i compensi». Anche Katya Foletto (AVS) - che non ha ancora deciso di lasciare la carica di Consigliera regionale di Parità, Sylvie Spirli (Lega) e Manuel Cipollone (FdI) hanno definito la mossa “inopportuna”, ricordando le difficoltà delle famiglie e delle imprese valdostane: «Un segnale sbagliato – hanno sottolineato – che non avvicina certo i cittadini alla politica». Ma nessuno dei moralisti ha annunciato di rinunciare all’aumento o donarlo in beneficenza.
Dall’altra parte, la maggioranza ribatte parlando di “politica accessibile”: stipendi troppo bassi escluderebbero chi non può permettersi di lavorare gratis per la città, lasciando spazio solo alle élite. Argomento che avrebbe un senso, se solo qualcuno avesse accennato al fatto che l’aumento poteva almeno essere rinviato, in un momento in cui la collettività arranca. E poi, diciamo che, l’attività politica è fatta a tempo perso ma soprattutto nessuno ha obbligato qualcuno a candidarsi. Il risultato? Una delibera approvata in fretta e senza remore, un’opposizione indignata ma non disposta a rinunciare concretamente all’aumento, e un primo giorno di Consiglio che sa già di vecchia politica. Politica di servizio? No, politica di portafoglio. E se questo è il buongiorno, Aosta rischia di svegliarsi con l’amaro in bocca per cinque anni. Rocco Rocco ei suoi rocchisti. Che delusione.
Rocco Rocco… !
Le nouveau cours de l’administration communale d’Aoste commence sous le signe de l’estime de soi, plus que de l’austérité. Une déception, surtout pour ceux qui croyaient encore que la politique était un service. En effet, premier acte rocchiste de la législature : une augmentation de 20 % des indemnités de fonction pour le maire, les adjoints et les conseillers communaux.
Avec 19 voix favorables, huit contraires et une abstention, la délibération a été adoptée sans trop d’hésitations. L’atmosphère dans la salle rappelait celle d’un vieux film : « Rocco Rocco… ! » pourrait-on dire, mais cette fois, le dur n’est pas un boxeur — c’est un maire, Raffaele Rocco, et sa majorité rocchiste.
Il est vrai que la loi régionale n° 4 de 2015 l’autorise. Mais entre le pouvoir faire et le devoir faire, il y a une distance que, dès le premier jour du Conseil, personne n’a voulu franchir. Le maire, déjà titulaire d’une indemnité d’environ 5 610 euros bruts par mois, franchira désormais le seuil des 8 000 euros bruts, accessoires compris. Les autres suivront : le vice-maire, les adjoints et le président du Conseil toucheront des montants proportionnels (jusqu’à 80 % de l’indemnité du maire), tandis que les conseillers communaux percevront 1 346 euros bruts mensuels, soit 20 % de l’indemnité du premier citoyen.
Et dire que Rocco, au moment d’expliquer sa candidature, parlait du temps libre gagné grâce à la retraite, à mettre « au service du bien commun ». Ce bien, à en juger par les faits, semble s’être rétréci à la gestion de son propre salaire.
L’explication officielle n’a pas tardé : « Augmenter la rémunération des conseillers communaux – a déclaré le maire – ne signifie pas offrir de l’argent à la politique, mais défendre un principe de dignité et de qualité démocratique. Une indemnité plus juste permet à un travailleur, à une mère célibataire, à un jeune précaire de s’engager pour la communauté sans tomber dans les difficultés économiques. »
De nobles paroles, certes, mais qui sonnent faux dans une ville où tant de familles peinent à payer leurs factures et leurs loyers. La politique, ce n’est pas censé être un service ?
L’opposition, cette fois, n’a pas mâché ses mots. Le chef du groupe La Renaissance, Giovanni Girardini, a été direct :
« Avec 8 170 euros bruts, je ne sais pas combien de gens peuvent vivre, ni combien doivent se casser le dos pour payer la facture. J’ai honte, franchement, que dès le premier jour du Conseil, on se moque de la population en s’augmentant les indemnités. »
D’autres élus, comme Katya Foletto (AVS), Sylvie Spirli (Lega) et Manuel Cipollone (FdI), ont jugé la décision “inopportune”, rappelant les difficultés des familles et des entreprises valdôtaines : « Un signal négatif – ont-ils souligné – qui n’aide en rien à rapprocher les citoyens de la politique. »
Mais aucun de ces moralistes n’a annoncé qu’il renoncerait à l’augmentation, ni qu’il la donnerait à une œuvre de charité.
La majorité, elle, répond en parlant de “politique accessible” : des indemnités trop faibles excluraient ceux qui ne peuvent pas se permettre de travailler gratuitement pour la ville, laissant la place aux élites. Un argument défendable, certes, si quelqu’un avait au moins évoqué la possibilité de reporter cette hausse, dans une période où la collectivité peine à joindre les deux bouts. Et puis, reconnaissons-le, personne n’a jamais obligé qui que ce soit à se porter candidat.
Résultat ? Une délibération adoptée à la hâte, une opposition indignée mais pas prête à refuser concrètement l’augmentation, et un premier jour de Conseil qui sent déjà la vieille politique.
Politique de service ? Non, politique de portefeuille.
Et si tel est le début, Aoste risque de se réveiller avec un goût amer pendant cinq ans.
Rocco, Rocco et ses rocchistes. Quelle déception.