/ Chez Nous

In Breve

sabato 21 giugno
venerdì 20 giugno
mercoledì 18 giugno
martedì 17 giugno
lunedì 16 giugno
domenica 15 giugno
sabato 14 giugno
venerdì 13 giugno
giovedì 12 giugno
mercoledì 11 giugno

Chez Nous | 19 giugno 2025, 08:00

Bluff sécurité

Bluff sicurezza

Bluff sécurité

Un decreto che inasprisce le pene ma abbandona chi la sicurezza dovrebbe garantirla

C’è una strana tendenza nel nostro ordinamento: ogni volta che la cronaca si tinge di sangue, ogni volta che la paura cresce nelle piazze o nelle periferie, la risposta politica è sempre la stessa: un nuovo decreto sicurezza. E puntualmente, come in una liturgia ormai consumata, ecco che arrivano l’aumento delle pene, l’introduzione di nuovi reati, l’inasprimento delle aggravanti.

Anche l’ultimo decreto approvato dal Senato, celebrato come la svolta per contrastare violenza e criminalità, non fa eccezione. Ma, come spesso accade, fa rumore più per ciò che contiene che per ciò che manca.

Sì, perché mentre il codice penale si appesantisce, le strade continuano a restare pericolose, i quartieri sguarniti, le forze dell’ordine sottodimensionate e sottofinanziate. Nulla, in questo decreto, dice come rafforzare concretamente il presidio dello Stato nei territori. Nessuna misura organica per aumentare gli organici, per rinnovare mezzi, per garantire una presenza più capillare e costante.

Il decreto interviene su reati come la resistenza e la violenza a pubblico ufficiale, inasprendo le pene detentive previste dall’articolo 336 del Codice Penale e rendendo più difficile accedere a pene alternative. Viene introdotta una nuova aggravante per chi, commettendo reati comuni, lo fa con finalità di intimidazione verso le istituzioni. Ma tutto questo serve davvero a prevenire? A dissuadere?

Il vero cortocircuito è qui: si colpisce più duramente, ma non si previene meglio. Il Governo sembra voler combattere l’incendio aumentando il numero degli estintori, senza accorgersi che manca l’acqua, manca il personale, manca la formazione.

Le statistiche sono impietose: un numero crescente di reati commessi da recidivi, e non perché le leggi siano troppo morbide, ma perché lo Stato è troppo assente. Senza investigatori sufficienti, senza agenti nelle stazioni di provincia, senza pattugliamenti continui, i criminali hanno campo libero.

E allora, mentre le coscienze politiche votano nuove norme,
le mani criminali continuano a grondare sangue,
e le famiglie delle vittime continuano a piangere figli, genitori, fratelli.

La politica si lava le mani, ma non toglie il sangue da quelle degli assassini. Non protegge meglio le forze dell’ordine. Le lascia soli, con dotazioni minime, turni massacranti e responsabilità enormi.

Il rischio è che questa sia solo l’ennesima prova di forza su carta, una risposta muscolare che parla all’emotività dell’opinione pubblica, senza incidere sul piano strutturale. Un bluff, insomma. Un bluff sicurezza.

Perché chi combatte ogni giorno il crimine sa bene che non è aumentando una pena da cinque a sette anni che si impedisce uno scippo o una rapina. Serve la certezza dell’intervento, non la minaccia teorica. Serve la presenza capillare, non il codice penale come totem.

La sicurezza è un equilibrio sottile tra prevenzione, repressione e giustizia sociale. Nessuna di queste tre dimensioni può essere trascurata. Ma in questo decreto la bilancia pende tutta da una parte, e il risultato è un’illusione pericolosa.

E qui sta il nodo politico.
Questo decreto, come altri prima, è figlio di un populismo penale da campagna elettorale permanente: si agitano le manette per raccattare consensi, si scrivono norme per i titoli dei telegiornali, ma si governano problemi complessi con slogan semplificati.

Chi è al potere oggi pretende di dare risposte a colpi di codice, ma dimentica che la sicurezza vera non si scrive nei commi, si costruisce con investimenti, con personale, con presenza. Il resto è propaganda. E quando la propaganda prende il posto della responsabilità, la politica smette di essere servizio e diventa teatrino.

Il bluff sicurezza non protegge i cittadini. Serve solo a tranquillizzare le coscienze dei parlamentari, che si convincono di aver fatto qualcosa.
Ma fuori da Palazzo Madama, nelle strade e nelle stazioni, restano le stesse paure e le stesse solitudini.
E a pagare il prezzo, come sempre, sono le persone perbene e chi indossa una divisa con onore.

In attesa del prossimo decreto, della prossima emergenza, del prossimo voto utile.

Meditate valdostani (ha collaborato Jea-Paul Savourel?

Bluff sicurezza

Un décret qui alourdit les peines mais abandonne ceux qui devraient garantir la sécurité

Il existe une étrange tendance dans notre système juridique : chaque fois que l’actualité se teinte de sang, chaque fois que la peur s’installe dans les places ou les banlieues, la réponse politique reste la même : un nouveau décret sur la sécurité. Et comme une liturgie désormais usée, viennent inévitablement l’aggravation des peines, l’introduction de nouveaux délits, le durcissement des circonstances aggravantes.

Le dernier décret approuvé par le Sénat, salué comme un tournant contre la violence et la criminalité, ne fait pas exception. Mais, comme souvent, il fait davantage de bruit pour ce qu’il contient que pour ce qu’il oublie.

Oui, car pendant que le Code pénal s’alourdit, les rues restent dangereuses, les quartiers sont désertés, les forces de l’ordre demeurent sous-dimensionnées et sous-financées. Rien, dans ce décret, ne dit comment renforcer concrètement la présence de l’État sur le territoire. Aucune mesure structurée pour augmenter les effectifs, renouveler les équipements ou garantir une présence plus constante et capillaire.

Le décret modifie des délits comme la résistance et la violence envers un agent public, en alourdissant les peines prévues à l’article 336 du Code pénal et en rendant plus difficile l’accès aux peines alternatives. Une nouvelle circonstance aggravante est introduite pour ceux qui, en commettant des délits communs, le font avec l’intention d’intimider les institutions. Mais tout cela sert-il vraiment à prévenir ? À dissuader ?

C’est ici que réside le vrai court-circuit : on frappe plus fort, mais on ne prévient pas mieux. Le Gouvernement semble vouloir éteindre l’incendie en multipliant les extincteurs, sans remarquer qu’il manque l’eau, le personnel, la formation.

Les statistiques sont implacables : un nombre croissant de délits sont commis par des récidivistes, non pas parce que les lois sont trop indulgentes, mais parce que l’État est trop absent. Sans enquêteurs en nombre, sans policiers dans les commissariats de province, sans patrouilles régulières, les criminels agissent en toute liberté.

Et alors que les consciences politiques votent de nouvelles lois,
les mains criminelles continuent de dégouliner de sang,
et les familles des victimes pleurent encore des enfants, des parents, des frères.

La politique se lave les mains, mais ne nettoie pas celles des assassins. Elle ne protège pas mieux les forces de l’ordre. Elle les laisse seules, avec des moyens dérisoires, des horaires insoutenables et des responsabilités immenses.

Le risque, c’est que tout cela ne soit qu’une énième démonstration de force sur le papier, une réponse musclée destinée à flatter l’émotivité de l’opinion publique, sans effet structurel. Un bluff, en somme. Un bluff sécuritaire.

Car ceux qui luttent chaque jour contre le crime savent bien qu’on n’empêche ni un vol ni une agression en passant une peine de cinq à sept ans. Il faut la certitude de l’intervention, pas la menace abstraite. Il faut une présence visible, pas un Code pénal brandi comme un totem.

La sécurité est un équilibre subtil entre prévention, répression et justice sociale. Aucun de ces trois piliers ne peut être négligé. Or, dans ce décret, la balance penche dangereusement d’un seul côté, et le résultat est une illusion périlleuse.

Et c’est là que le bât politique blesse.
Ce décret, comme tant d’autres avant lui, est l’enfant d’un populisme pénal de campagne électorale permanente : on agite les menottes pour grappiller des voix, on écrit des lois pour les titres des journaux, mais on gouverne des problèmes complexes avec des slogans simplistes.

Ceux qui gouvernent aujourd’hui prétendent répondre à coups de code, oubliant que la vraie sécurité ne s’écrit pas dans les articles, mais se construit avec des investissements, du personnel, une présence réelle. Le reste, c’est de la communication. Et quand la communication remplace la responsabilité, la politique cesse d’être un service et devient un spectacle.

Le bluff sécurité ne protège pas les citoyens. Il sert seulement à tranquilliser les consciences parlementaires, qui se convainquent d’avoir agi.
Mais hors du Palais Madame, dans les rues et les gares, subsistent les mêmes peurs et les mêmes solitudes.
Et ceux qui paient le prix, comme toujours, sont les gens honnêtes et ceux qui portent l’uniforme avec dignité.

En attendant le prochain décret, la prochaine urgence, le prochain vote utile.

Réfléchissez, Valdôtains. (a collaboré Jean-Paul Savourel)

piero.minuzzo@gmail.com

Prima Pagina|Archivio|Redazione|Invia un Comunicato Stampa|Pubblicità|Scrivi al Direttore