Ogni giorno indossano una divisa per difendere uno Stato che, troppo spesso, li lascia soli. Ogni giorno escono di casa senza sapere se torneranno. Ogni giorno servono un Paese che li celebra solo quando sono già morti.
L’ultimo si chiamava Carlo Legrottaglie. Brigadiere dei Carabinieri. 59 anni, due figlie, una moglie. È stato assassinato a sangue freddo a Francavilla Fontana, in provincia di Brindisi, mentre faceva il suo lavoro. A ucciderlo, un pregiudicato. L’ennesimo. Uno di quelli che lo Stato tiene a piede libero, mentre chi lo serve finisce sotto terra.
Dalla premier Meloni e dal suo governo è arrivato, puntuale come sempre, il tweet del dolore. Condoglianze e parole di vicinanza. “Onore al sacrificio”. Le solite frasi, buone per ogni occasione. Parole che suonano sempre più vuote, sempre più ipocrite, come lacrime di coccodrillo versate su tombe che diventano routine.
Perché la verità è che di questi morti non gliene frega niente a nessuno. Perché se importasse davvero, si agirebbe: si rafforzerebbero gli organici, si investirebbe sulla sicurezza, si punterebbe alla prevenzione, si cambierebbe la narrazione pubblica che criminalizza chi indossa una divisa e coccola chi delinque. Invece no. Le forze dell’ordine sono lasciate a sé stesse, con equipaggiamenti vecchi, turni massacranti, paghe da fame e responsabilità enormi. E con un nemico che non è solo il criminale con la pistola in mano, ma anche lo Stato stesso, che li manda al macello a mani nude.
Nel frattempo, i reati aumentano. Aumentano le aggressioni, aumentano i tentativi di omicidio, aumentano i “liberi per decorrenza dei termini”. Aumenta tutto, tranne una cosa: il numero di uomini e donne in divisa. Anzi, quello diminuisce. Perché i carabinieri non nascono sugli alberi. E quando a forza di funerali lo Stato perde anche l’ultimo brandello di autorevolezza, chi glieli restituisce?
Il governo Meloni ha fatto della retorica securitaria il suo cavallo di battaglia. “Tolleranza zero”, “mano dura”, “difesa dell’ordine”. Ma poi, nella realtà, non assume, non forma, non protegge. Fa propaganda sulla pelle di chi muore e lascia famiglie distrutte. Perché dietro ogni divisa c’è una persona. Un padre, una madre, un figlio. E ogni volta che uno di loro cade, lo Stato si piega un po’ di più, si indebolisce, perde credibilità.
Carlo Legrottaglie non è una statistica. Non è un eroe da commemorare su Facebook. È un martire di uno Stato che tradisce chi lo serve. È uno dei tanti, troppi, che sacrificano la vita per un’Italia che si gira dall’altra parte.
E allora basta. Basta con i post, basta con le medaglie alla memoria, basta con i minuti di silenzio. Chi serve lo Stato va protetto quando è in vita, non celebrato quando è morto.
Onore a Carlo. Disonore a chi governa e non fa nulla.
I martiri di meloni
Chaque jour, ils revêtent un uniforme pour défendre un État qui, trop souvent, les abandonne à eux-mêmes. Chaque jour, ils quittent leur foyer sans savoir s’ils reviendront. Chaque jour, ils servent un pays qui ne les célèbre que lorsqu’ils sont déjà morts.
Le dernier s’appelait Carlo Legrottaglie. Brigadier des Carabiniers. 59 ans, deux filles, une épouse. Il a été assassiné de sang-froid à Francavilla Fontana, dans la province de Brindisi, alors qu’il faisait son travail. Tué par un repris de justice. Encore un. Un de ceux que l’État laisse en liberté, tandis que ceux qui le servent finissent six pieds sous terre.
De la part de la Première ministre Meloni et de son gouvernement, le tweet de douleur est arrivé, comme toujours, à l’heure. Condoléances et paroles de soutien. « Honneur au sacrifice ». Les phrases habituelles, bonnes pour toute occasion. Des paroles qui sonnent de plus en plus creuses, de plus en plus hypocrites, comme des larmes de crocodile versées sur des tombes qui deviennent la routine.
Car la vérité est que personne ne se soucie vraiment de ces morts. Car si cela importait vraiment, on agirait : on renforcerait les effectifs, on investirait dans la sécurité, on miserait sur la prévention, on changerait la narration publique qui criminalise ceux qui portent un uniforme et qui cajole les délinquants. Mais non. Les forces de l’ordre sont laissées à elles-mêmes, avec des équipements obsolètes, des horaires épuisants, des salaires dérisoires et d’immenses responsabilités. Et avec un ennemi qui n’est pas seulement le criminel armé, mais aussi l’État lui-même, qui les envoie au casse-pipe les mains nues.
Pendant ce temps, la criminalité augmente. Augmentent les agressions, les tentatives de meurtre, les « libérations pour prescription ». Tout augmente, sauf une chose : le nombre d’hommes et de femmes en uniforme. Au contraire, ce nombre diminue. Parce que les carabiniers ne poussent pas sur les arbres. Et quand, à force de funérailles, l’État perd même le dernier fragment de crédibilité, qui les lui rendra ?
Le gouvernement Meloni a fait de la rhétorique sécuritaire son cheval de bataille. « Tolérance zéro », « poigne de fer », « défense de l’ordre ». Mais dans les faits, il ne recrute pas, ne forme pas, ne protège pas. Il fait de la propagande sur la peau de ceux qui meurent et laisse des familles brisées. Parce que derrière chaque uniforme, il y a une personne. Un père, une mère, un enfant. Et chaque fois que l’un d’eux tombe, l’État s’affaiblit un peu plus, perd en crédibilité.
Carlo Legrottaglie n’est pas une statistique. Ce n’est pas un héros à commémorer sur Facebook. C’est un martyr d’un État qui trahit ceux qui le servent. Il est un parmi tant d’autres, trop nombreux, qui sacrifient leur vie pour une Italie qui détourne le regard.
Alors ça suffit. Assez des posts, assez des médailles, assez des minutes de silence. Ceux qui servent l’État doivent être protégés tant qu’ils sont en vie, pas célébrés une fois morts.
Honneur à Carlo. Honte à ceux qui gouvernent et ne font rien.