Borghi vivi, non cartoline
In Valle d’Aosta, i borghi sono da sempre il cuore pulsante della nostra identità. Quelle piccole frazioni adagiate sulle montagne, spesso dimenticate sulle mappe turistiche, custodiscono la nostra storia, le tradizioni, e il patrimonio culturale e linguistico. Eppure, negli ultimi decenni, la realtà che vediamo è molto più dura e meno romantica: spopolamento progressivo, case vuote o abbandonate, servizi essenziali che faticano a restare aperti, una comunità che si assottiglia anno dopo anno.
Quando si parla di rigenerazione dei borghi, spesso si pensa a progetti di facciata, a eventi estivi o a interventi turistici temporanei. Ma queste iniziative – seppur importanti – non bastano a invertire una tendenza che è profondamente strutturale. La chiave per la rinascita dei nostri villaggi non sta nel marketing, ma nella politica pubblica: nelle decisioni, nelle risorse e nelle azioni concrete che la Regione può e deve mettere in campo.
È infatti la Regione Valle d’Aosta il vero centro decisionale in materia di sviluppo territoriale, casa, infrastrutture e servizi. Non è Aosta città, pur essendo il capoluogo regionale, a detenere questo potere, ma è la macchina amministrativa regionale che deve farsi carico della sfida. Perché senza una strategia regionale forte e coerente, che tenga conto delle specificità locali e delle esigenze dei borghi, il rischio è che il fenomeno dello spopolamento continui a divorare i nostri paesi.
Occorrono politiche strutturali che favoriscano l’accesso alla casa, soprattutto per i giovani. È necessario incentivare il ritorno nei villaggi con strumenti concreti: sgravi fiscali, agevolazioni sull’acquisto o la ristrutturazione di immobili, canoni calmierati per gli affitti. Politiche che non restino spot, ma diventino parte di un progetto sistemico di sviluppo. È impensabile che un giovane valdostano che voglia vivere in un borgo si trovi a fare i conti con costi proibitivi, burocrazia soffocante e servizi assenti.
Non dobbiamo dimenticare poi gli anziani, spesso l’ultima traccia di comunità ancora presente. La Regione deve garantire assistenza e servizi per permettere loro di vivere con dignità e sicurezza nei loro villaggi, senza dover abbandonare la casa di una vita. Al contempo, serve pensare a nuove forme di convivenza e sostegno reciproco, come le cooperative di comunità, che possano unire nuove famiglie e residenti storici in progetti condivisi.
Una possibile soluzione è anche la creazione di un’Agenzia regionale per l’abitare diffuso, che funga da ponte tra patrimonio immobiliare pubblico e privato, e giovani in cerca di casa o di opportunità di lavoro. Un’agenzia che possa gestire un network di immobili sfitti, promuovendo la riqualificazione e favorendo la residenza stabile. Perché senza persone, le case diventano solo pietre.
In più, la Regione deve lavorare a un piano integrato di servizi, trasporti e infrastrutture digitali, indispensabili per rendere i borghi luoghi vivibili e attrattivi anche per chi lavora in smart working o desidera un rapporto più stretto con la natura senza rinunciare alla modernità.
Questa è la sfida dell’autonomia: non un semplice enunciato, ma un impegno concreto per costruire una Valle d’Aosta dove tutti possano vivere, lavorare e sentirsi parte della comunità. Dove i borghi non siano solo cartoline da ammirare d’estate, ma case da abitare tutto l’anno.
Se la politica regionale riuscirà a mettere in campo queste scelte coraggiose, allora davvero potremo parlare di rinascita. Altrimenti, rischiamo di perdere non solo i borghi, ma un pezzo importante di identità valdostana.
Cittadini, politici, programmi
Villages vivants, pas cartes postales
En Vallée d’Aoste, les villages ont toujours été le cœur battant de notre identité. Ces petits hameaux perchés sur les montagnes, souvent oubliés sur les cartes touristiques, gardent notre histoire, nos traditions, ainsi que notre patrimoine culturel et linguistique. Pourtant, ces dernières décennies, la réalité est beaucoup plus dure et moins romantique : un dépeuplement progressif, des maisons vides ou abandonnées, des services essentiels qui peinent à rester ouverts, une communauté qui s’amenuise année après année.
Quand on parle de régénération des hameaux, on pense souvent à des projets de façade, à des événements estivaux ou à des interventions touristiques temporaires. Mais ces initiatives — bien qu’importantes — ne suffisent pas à inverser une tendance profondément structurelle. La clé pour la renaissance de nos villages ne réside pas dans le marketing, mais dans la politique publique : dans les décisions, les ressources et les actions concrètes que la Région peut et doit mettre en œuvre.
En effet, c’est la Région Vallée d’Aoste qui est le véritable centre décisionnel en matière de développement territorial, logement, infrastructures et services. Ce n’est pas la ville d’Aoste, bien qu’elle soit le chef-lieu régional, qui détient ce pouvoir, mais bien l’administration régionale qui doit relever ce défi. Car sans une stratégie régionale forte et cohérente, qui prenne en compte les spécificités locales et les besoins des villages, le risque est que le phénomène de dépeuplement continue de dévorer nos communes.
Il faut des politiques structurelles qui facilitent l’accès au logement, surtout pour les jeunes. Il est nécessaire d’encourager le retour dans les villages avec des outils concrets : allègements fiscaux, aides à l’achat ou à la rénovation des biens immobiliers, loyers encadrés. Des politiques qui ne restent pas ponctuelles, mais qui deviennent partie intégrante d’un projet systémique de développement. Il est impensable qu’un jeune valdôtain qui souhaite vivre dans un village doive faire face à des coûts prohibitifs, une bureaucratie étouffante et des services inexistants.
Il ne faut pas oublier non plus les personnes âgées, souvent la dernière trace de communauté encore présente. La Région doit garantir assistance et services pour leur permettre de vivre avec dignité et sécurité dans leurs villages, sans devoir quitter la maison de toute une vie. Par ailleurs, il faut envisager de nouvelles formes de cohabitation et de solidarité, telles que les coopératives de communauté, qui puissent réunir nouvelles familles et résidents historiques dans des projets partagés.
Une solution possible est aussi la création d’une Agence régionale pour l’habitat diffus, qui serve de pont entre le patrimoine immobilier public et privé, et les jeunes à la recherche d’un logement ou d’opportunités d’emploi. Une agence qui puisse gérer un réseau de biens vacants, promouvoir leur réhabilitation et favoriser la résidence stable. Car sans habitants, les maisons ne sont que des pierres.
De plus, la Région doit travailler à un plan intégré de services, de transports et d’infrastructures numériques, indispensables pour rendre les hameaux vivables et attractifs, même pour ceux qui travaillent en télétravail ou souhaitent un lien plus étroit avec la nature sans renoncer à la modernité.
Voilà le défi de l’autonomie : pas une simple formule, mais un engagement concret pour construire une Vallée d’Aoste où chacun puisse vivre, travailler et se sentir partie prenante de la communauté. Où les villages ne soient pas seulement des cartes postales à admirer en été, mais des maisons à habiter toute l’année.
Si la politique régionale parvient à mettre en œuvre ces choix courageux, alors nous pourrons vraiment parler de renaissance. Sinon, nous risquons de perdre non seulement les villages, mais une part importante de l’identité valdôtaine.