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Chez Nous | 23 giugno 2025, 08:00

Guerre à la guerre

Guerra alla guerra

Guerre à la guerre

C’è un dolore sordo che ci accompagna ogni giorno. Si chiama impotenza. È l’impotenza di fronte ai corpi sepolti sotto le macerie a Gaza, ai bambini mutilati in Ucraina, ai volti devastati delle madri che non hanno più niente da stringere se non la fotografia di un figlio morto troppo presto, troppo crudelmente. È l’impotenza di chi assiste, da spettatore forzato, a un mondo che brucia mentre i capi di Stato giocano a Risiko con la pelle degli innocenti.

A Gaza, Israele porta avanti una rappresaglia che ha ormai perso ogni senso di proporzione, se mai l’ha avuto. Si parla apertamente di stermini di massa, di ospedali bombardati, di campi profughi rasi al suolo. A Kiev e Kharkiv, le bombe russe piovono ogni giorno, con la stessa monotonia di una pioggia d'autunno, solo che ogni goccia ha un nome, una storia, un sangue.

In tutto questo, l’Italia che fa? Tace? No. Purtroppo, fa di peggio: applaude. Giorgia Meloni e Matteo Salvini sembrano impegnati in un torneo grottesco per dimostrare chi è più fedele a chi: a Trump, il contaballe seriale, il miliardario ultranazionalista che straparla di pace mentre arma il caos; a Putin, il macellaio del Donbass, il regista della guerra che ha distrutto l’Ucraina; a Netanyahu, il boia che giustifica ogni strage con la parola “difesa”.

Non è solo cinico. È rivoltante.

E se Trump non fosse così tragico, farebbe ridere: promette una cosa e ne fa cento di opposte. Un maestro della menzogna, un illusionista dell’odio, che oggi accarezza i populisti nostrani come se fossero cuccioli obbedienti. E loro, Giorgia e Matteo, ringhiano a comando. Ma il prezzo delle loro inchinate lo pagano altri: bambini, mamme, anziani, malati. I più deboli. Gli ultimi.

Noi, che siamo ancora capaci di indignarci, dobbiamo dichiararla, una guerra. Ma non una guerra con le armi: una guerra contro la guerra. Una rivolta morale contro chi fa politica sui cadaveri, contro chi calpesta i diritti umani in nome del “realismo”, contro chi predica sicurezza e chiude i porti mentre lascia annegare i disperati nel Mediterraneo.

Dobbiamo mandarli a casa. Tutti. I guerrafondai travestiti da statisti. I nazionalisti travestiti da difensori della patria. Chi rifiuta l’integrazione, chi sputa sull’accoglienza, chi alza muri e recinta l’umano con filo spinato.

Ma il vero schifo, quello che fa voltare lo stomaco, lo fanno quelli che si spellano le mani ad applaudire le parole di Papa Leone, si dicono ‘profondamente d’accordo’, magari con aria contrita e lo sguardo rivolto al cielo… e poi nella realtà se ne fregano, le calpestano, le smentiscono, le usano come carta igienica. Ipocriti di professione, campioni mondiali di faccia di bronzo.

Siamo soli? Forse. Ma non muti. Perché chi tace davanti alla guerra è complice. E noi, no: non lo saremo. (ha collaborato Jean-Pierre Savourel)

Guerra alla guerra

Il y a une douleur sourde qui nous accompagne chaque jour. Elle s’appelle l’impuissance. C’est l’impuissance face aux corps ensevelis sous les décombres à Gaza, aux enfants mutilés en Ukraine, aux visages ravagés des mères qui n’ont plus rien à serrer que la photo d’un enfant mort trop tôt, trop cruellement. C’est l’impuissance de celui qui assiste, spectateur forcé, à un monde qui brûle pendant que les chefs d’État jouent au Risk avec la peau des innocents.

À Gaza, Israël mène une vengeance qui a perdu tout sens de la proportion — si tant est qu’elle en ait jamais eu. On parle ouvertement d’exterminations de masse, d’hôpitaux bombardés, de camps de réfugiés réduits en poussière. À Kiev et à Kharkiv, les bombes russes tombent chaque jour, avec la même monotonie qu’une pluie d’automne — sauf que chaque goutte a un nom, une histoire, un sang.

Et l’Italie, dans tout cela ? Elle se tait ? Non. Pire : elle applaudit. Giorgia Meloni et Matteo Salvini semblent engagés dans un concours grotesque pour montrer qui est le plus fidèle à qui : à Trump, le mythomane professionnel, milliardaire ultranationaliste qui bavarde sur la paix tout en armant le chaos ; à Poutine, le boucher du Donbass, metteur en scène d’une guerre qui a ravagé l’Ukraine ; à Netanyahou, le bourreau qui justifie chaque massacre au nom de la "défense".

Ce n’est pas seulement cynique. C’est écœurant.

Et si Trump n’était pas aussi tragique, il ferait rire : il promet une chose, et en fait cent autres, toutes contraires. Un maître du mensonge, un illusionniste de la haine, qui caresse aujourd’hui les populistes italiens comme s’ils étaient de gentils chiots bien dressés. Et eux, Giorgia et Matteo, grognent à la demande. Mais le prix de leurs courbettes, ce sont d’autres qui le paient : des enfants, des mères, des personnes âgées, des malades. Les plus faibles. Les oubliés.

Nous, ceux qui ont encore la capacité de s’indigner, nous devons la déclarer, cette guerre. Pas une guerre avec des armes : une guerre contre la guerre. Une insurrection morale contre ceux qui font de la politique sur les cadavres, contre ceux qui piétinent les droits humains au nom du "réalisme", contre ceux qui prêchent la sécurité en fermant les ports pendant que des désespérés se noient en Méditerranée.

Il faut les renvoyer chez eux. Tous. Les fauteurs de guerre déguisés en hommes d’État. Les nationalistes grimés en défenseurs de la patrie. Ceux qui rejettent l’intégration, qui crachent sur l’accueil, qui dressent des murs et entourent l’humanité de barbelés.

Mais le vrai dégoût, celui qui retourne l’estomac, vient de ceux qui applaudissent à tout rompre les paroles du Pape Léon, se disent “profondément d’accord” avec une tête contrite et les yeux levés au ciel... et qui, dans la réalité, s’en foutent royalement, les piétinent, les contredisent, les utilisent comme du papier toilette. Des hypocrites professionnels, champions du monde de l’impudence.

Sommes-nous seuls ? Peut-être. Mais pas muets. Car celui qui se tait face à la guerre est complice. Et nous, non : nous ne le serons pas.

(avec la collaboration de Jean-Pierre Savourel)

piero.minuzzo@gmail.com

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