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Chez Nous | 25 giugno 2025, 08:00

Absences et confusion

Assenze e confusione

Absences et confusion

L’arte di presentare liste che non esistono e di scomparire senza salutare. In Valle d’Aosta, il rispetto per le regole è ormai un optional. E per gli elettori? Peggio: un fastidio.

Il 12 aprile 2025, Daria Pulz, voce storica della sinistra alternativa valdostana, annuncia con toni solenni una candidatura che pare scolpita nel marmo della storia: «Il futuro dell’Unione Europea è nelle mani del prossimo Parlamento, per questo è con grande orgoglio che annunciamo che la segreteria nazionale di Sinistra Italiana ha accolto con entusiasmo la nostra proposta di candidatura di Andrea John Déjanaz: forti radici valdostane, ma con lo sguardo rivolto al mondo.»

Una dichiarazione altisonante, certo. Con dentro tutto: le radici, il mondo, il clima, i giovani, la comunità scientifica, l’orgoglio, l’entusiasmo. Manca solo l’arcobaleno e un unicorno di supporto. Ma oggi, a poco più di due mesi da quel proclama epico, di Adu VdA non resta traccia. Svanita. Dissolta. Evaporata come nebbia d’agosto.

E non in un momento qualsiasi. No. Nel giorno in cui viene annunciata a reti unificate la composizione della lista congiunta Alleanza Verdi–Sinistra–Rete Civica per le elezioni regionali, in programma presumibilmente a settembre (forse, chissà, se a Palazzo regionale qualcuno si sveglia).

L’occasione è ghiotta: 35 candidati, presentazione in sala conferenze dell’Hotel Omama, via Torino, Aosta. Ma c’è un problema. Uno solo, ma gigantesco: la lista non può essere presentata. Perché? Perché è illegale farlo.

Già, in Valle d’Aosta, non si possono raccogliere firme né ufficializzare liste fino alla pubblicazione del decreto di indizione dei comizi elettorali. Decreto che, come è noto (o forse no), solo il Presidente della Regione può firmare. E che, a oggi, 25 giugno, non esiste ancora. Non è stato firmato, non è stato pubblicato, non è operativo. In Valle d’Aosta il decreto di indizione dei comizi elettorali — necessario per avviare formalmente il processo di presentazione delle candidature e raccolta firme — deve essere pubblicato almeno 60 giorni prima dell’inizio delle consultazioni elettorali

E allora, domanda banale: che senso ha convocare una conferenza stampa per presentare qualcosa che non può esistere? Siamo nel surreale. Anzi, nel tragicomico.

È come se un regista convocasse il pubblico a teatro annunciando: “Venite a vedere la mia opera! Non ho il copione, non ho gli attori, il palco è chiuso e non abbiamo il permesso per andare in scena, ma venite comunque. È arte.”
Sì, arte dell’improvvisazione politica.

E tutto questo per cosa? Per fare propaganda, ovviamente. Per marcare il territorio, per infilare un titolo sui giornali, per dire “noi ci siamo”, anche se nei fatti non c’è nulla.

Peccato che la legge dica il contrario. E che la serietà politica pretenda almeno un minimo di rispetto per le istituzioni, le procedure e gli elettori.

La cosa più grave, però, non è l’anticipo fuori tempo massimo di una lista fantasma. È l’arroganza sottesa, il disprezzo sottile per le regole condivise. È l’idea che tutto sia ammissibile, tanto “chi vuoi che se ne accorga?”.

Ma i valdostani non sono stupidi. E forse anche per questo, negli ultimi anni, hanno imparato a fidarsi sempre meno di certi attori della politica, di certi movimenti che predicano bene e razzolano nel caos, nella disorganizzazione e nella retorica autoreferenziale.

Nel frattempo, a rendere la situazione ancora più grottesca, ci pensa la Presidenza della Regione. Il decreto che dovrebbe far partire l’iter elettorale – e che in passato veniva pubblicato tre o quattro mesi prima delle elezioni, come accadde nel 1998, 2003, 2008, 2013 – non si vede ancora. E senza decreto, niente liste, niente firme, niente competizione vera. Tutto è sospeso in un limbo legale e istituzionale che grida allo scandalo.

Ma mentre il Presidente Testolin è in modalità “stand-by”, c’è chi si muove come se tutto fosse già deciso. Come se il rispetto della legge fosse facoltativo, e l’elettorato solo una comparsa da ingannare con qualche slogan ben confezionato.

Il risultato? Un clima di totale confusione, dove le regole non valgono, le liste spuntano dal nulla, i decreti non arrivano e le alleanze si rivelano di cartapesta. E nel frattempo, i cittadini assistono attoniti a questa rappresentazione farsesca, dove l’unico vero assente è il buon senso.

Chi rispetta davvero le istituzioni non bara. Non corre in avanti quando la pista è ancora chiusa. E soprattutto non scompare nel nulla dopo aver giurato fedeltà al futuro.

Ma in questa Petite Patrie, dove anche l’anello al naso viene dato per scontato, c’è sempre qualcuno pronto a sfruttare la confusione. A patto che non ci sia troppo da spiegare. E soprattutto, che nessuno faccia troppe domande. (ha collaborato Jean-Paul Savourel)

Assenze e confusione

L’art de présenter des listes qui n’existent pas et de disparaître sans dire au revoir. En Vallée d’Aoste, le respect des règles est devenu un accessoire. Et pour les électeurs ? Pire : une nuisance.

Le 12 avril 2025, Daria Pulz, voix historique de la gauche alternative valdôtaine, annonce avec un ton solennel une candidature qui semble gravée dans le marbre de l’Histoire :
« L’avenir de l’Union européenne est entre les mains du prochain Parlement, c’est pourquoi nous annonçons avec une grande fierté que le secrétariat national de Sinistra Italiana a accueilli avec enthousiasme notre proposition de candidature d’Andrea John Déjanaz : des racines valdôtaines solides, mais le regard tourné vers le monde. »

Une déclaration pompeuse, assurément. Avec tout dedans : les racines, le monde, le climat, les jeunes, la communauté scientifique, la fierté, l’enthousiasme. Il ne manquait plus qu’un arc-en-ciel et une licorne de soutien.
Mais aujourd’hui, un peu plus de deux mois après ce manifeste épique, plus aucune trace d’Adu VdA. Volatilisée. Dissoute. Évaporée comme la brume en août.

Et pas à n’importe quel moment. Non. Le jour même où est annoncée à grand renfort de communication la composition de la liste commune Alliance des Verts–Gauche–Réseau Civique pour les élections régionales, prévues – probablement – en septembre (peut-être, un jour, si quelqu’un au Palais régional se réveille).

L’occasion semble en or : 35 candidats, présentation dans la salle de conférence de l’hôtel Omama, rue de Turin, à Aoste. Mais il y a un hic. Un seul, mais énorme : la liste ne peut pas être présentée. Pourquoi ? Parce que c’est illégal.

Eh oui, en Vallée d’Aoste, il est interdit de recueillir des signatures ou d’officialiser des listes tant que le décret de convocation des électeurs n’est pas publié. Ce décret, comme chacun devrait le savoir (mais manifestement non), ne peut être signé que par le Président de la Région. Et à ce jour, le 25 juin, il n’existe toujours pas. Il n’a pas été signé, ni publié, ni mis en œuvre.
En Vallée d’Aoste, ce décret – indispensable pour lancer formellement le processus électoral – doit être publié au moins 60 jours avant la date des élections.

Alors, question bête : à quoi sert une conférence de presse pour présenter quelque chose qui n’existe pas ?
On nage dans le surréalisme. Voire dans le tragi-comique.

C’est comme si un metteur en scène invitait le public au théâtre en déclarant : « Venez voir mon chef-d’œuvre ! Je n’ai ni script, ni acteurs, la scène est fermée et nous n’avons pas l’autorisation de jouer, mais venez quand même. C’est de l’art. »
Oui, de l’art... de l’improvisation politique.

Et tout ça pour quoi ? Pour faire de la propagande, évidemment. Pour marquer le territoire, décrocher un titre dans la presse, faire croire que « nous sommes là », alors qu’en réalité, il n’y a rien.

Dommage que la loi dise le contraire. Et que le sérieux politique exige un minimum de respect pour les institutions, les procédures et les électeurs.

Mais le plus grave n’est pas cette annonce prématurée d’une liste fantôme. C’est l’arrogance implicite, le mépris discret pour les règles partagées. Cette idée que tout est permis, tant que personne ne s’en aperçoit.

Mais les Valdôtains ne sont pas idiots. Et c’est peut-être pour cela qu’au fil des années, ils ont appris à se méfier de certains acteurs politiques, de ces mouvements qui prêchent la vertu tout en s’enlisant dans le désordre, l’amateurisme et l’auto-satisfaction.

Pendant ce temps, c’est la Présidence de la Région qui rend le tableau encore plus grotesque. Le décret censé lancer la machine électorale – et qui, par le passé, était publié trois ou quatre mois avant le scrutin (comme en 1998, 2003, 2008, 2013) – reste introuvable. Et sans décret, pas de listes, pas de signatures, pas de vraie compétition.
Tout est suspendu dans un limbe légal et institutionnel qui frôle le scandale.

Mais tandis que le président Testolin reste en mode stand-by, d’autres agissent comme si tout était déjà réglé. Comme si le respect de la loi était facultatif, et l’électorat, un figurant qu’on peut tromper avec quelques slogans bien léchés.

Le résultat ? Un climat de confusion totale, où les règles n’ont plus cours, les listes surgissent du néant, les décrets n’arrivent pas et les alliances s’effondrent comme des châteaux de cartes. Pendant ce temps, les citoyens assistent, médusés, à cette farce politique dont le grand absent est... le bon sens.

Ceux qui respectent vraiment les institutions ne trichent pas. Ils ne courent pas en avant quand la piste est encore fermée. Et surtout, ils ne disparaissent pas après avoir juré fidélité à l’avenir.

Mais dans cette Petite Patrie, où même l’anneau dans le nez semble présumé d’office, il y a toujours quelqu’un prêt à exploiter la confusion. À condition de ne pas devoir trop expliquer. Et surtout, que personne ne pose trop de questions. (avec la collaboration de Jean-Paul Savourel)

piero.minuzzo@gmail.com

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