La sfida della Valle d’Aosta per difendere il proprio futuro
L’autonomia della Valle d’Aosta è una conquista preziosa, una rara gemma nel panorama italiano che dovrebbe garantire non solo poteri legislativi e amministrativi, ma anche la capacità di tutelare in modo efficace il proprio tessuto sociale, economico e culturale. Eppure, come abbiamo visto nel recente convegno “Comunità vigili per un’economia libera e sana” ad Aosta, l’autonomia non è una barriera automatica contro le infiltrazioni mafiose. È una responsabilità. Una responsabilità che richiede consapevolezza, strumenti efficaci e una comunità attiva e vigile.
Roberto Sapia, Presidente della Chambre Valdôtaine, ha centrato il punto con una frase che dovrebbe diventare un mantra per tutti noi: «La nostra comunità economica deve mantenersi vigile e coesa per garantire un’economia libera e sana». Un messaggio che, però, ha bisogno di tradursi in fatti concreti, al di là delle parole e delle belle intenzioni.
La mafia non è solo una questione meridionale. Le sue radici possono attecchire ovunque ci siano debolezze, complicità o disattenzioni. E in un territorio autonomo come il nostro, dove il legame con il territorio è forte ma il mercato è piccolo, il rischio è doppio. Le mafie possono presentarsi come “aiutanti” temporanei, con offerte di denaro o protezione, ma in realtà imprigionano gli imprenditori in una rete di dipendenza e paura, come ha raccontato chiaramente la testimonianza di Rocco Mangiardi, che ha avuto il coraggio di dire no e denunciare, pagando un prezzo altissimo.
Questa è la vera sfida dell’autonomia valdostana: non solo gestire le proprie risorse e le proprie leggi, ma anche difendere il proprio modello economico e sociale dall’infiltrazione di sistemi illegali che ne corrodono le fondamenta. Come ha spiegato il sociologo Luca Storti, non si tratta solo di perdite economiche immediate, ma di un danno profondo alla competitività, all’innovazione e alla fiducia reciproca, elementi essenziali per uno sviluppo sostenibile e dignitoso.
L’esperienza di Torino con la Consulta della legalità, presentata da Enzo Pompilio, è un esempio di come le reti di controllo, la cooperazione tra imprese, istituzioni e forze dell’ordine, possano rappresentare una risposta concreta ed efficace. Qui in Valle d’Aosta, dobbiamo costruire qualcosa di simile, che rispetti la nostra specificità ma sia altrettanto determinato.
Ecco perché la prevenzione, come ha ribadito il Presidente del Consiglio Valle Alberto Bertin, non può essere solo uno slogan. Ignorare i rischi significa consegnare la nostra autonomia nelle mani sbagliate. Informarsi, collaborare, agire: queste sono le armi che abbiamo, ma dobbiamo usarle con coraggio e senza alibi.
Se la Valle d’Aosta vuole continuare a essere un modello di autonomia da cui trarre ispirazione, non può permettersi di abbassare la guardia. La mafia si combatte con la vigilanza, la trasparenza e una comunità che non si lascia intimidire. Solo così potremo davvero garantire un’economia libera e sana, e dare valore a quel prezioso pezzo di storia che è la nostra autonomia. (ha collaborato Jean-Paul Savourel
Autonomia e magia
Le défi de la Vallée d’Aoste pour défendre son avenir
L’autonomie de la Vallée d’Aoste est une conquête précieuse, une rare gemme dans le paysage italien, qui devrait garantir non seulement des pouvoirs législatifs et administratifs, mais aussi la capacité de protéger efficacement son tissu social, économique et culturel. Pourtant, comme nous l’avons vu lors du récent colloque « Communautés vigilantes pour une économie libre et saine » à Aoste, l’autonomie n’est pas une barrière automatique contre les infiltrations mafieuses. C’est une responsabilité. Une responsabilité qui exige conscience, outils efficaces et une communauté active et vigilante.
Roberto Sapia, Président de la Chambre valdôtaine, a frappé juste avec cette phrase qui devrait devenir un mantra pour nous tous : « Notre communauté économique doit rester vigilante et unie pour garantir une économie libre et saine ». Un message qui, toutefois, doit se traduire en actions concrètes, au-delà des mots et des belles intentions.
La mafia n’est pas seulement une question méridionale. Ses racines peuvent s’enraciner partout où il existe des faiblesses, des complicités ou des négligences. Et dans un territoire autonome comme le nôtre, où le lien avec le territoire est fort mais le marché est petit, le risque est double. Les mafias peuvent se présenter comme des « aides » temporaires, avec des offres d’argent ou de protection, mais en réalité, elles emprisonnent les entrepreneurs dans un réseau de dépendance et de peur, comme l’a clairement raconté le témoignage de Rocco Mangiardi, qui a eu le courage de dire non et de dénoncer, payant un prix très élevé.
C’est là le véritable défi de l’autonomie valdôtaine : non seulement gérer ses propres ressources et ses propres lois, mais aussi défendre son modèle économique et social contre l’infiltration de systèmes illégaux qui en corrodent les fondations. Comme l’a expliqué le sociologue Luca Storti, il ne s’agit pas seulement de pertes économiques immédiates, mais d’un dommage profond à la compétitivité, à l’innovation et à la confiance mutuelle, éléments essentiels pour un développement durable et digne.
L’expérience de Turin avec la Consulta della legalità, présentée par Enzo Pompilio, est un exemple de la manière dont les réseaux de contrôle, la coopération entre entreprises, institutions et forces de l’ordre, peuvent représenter une réponse concrète et efficace. Ici, en Vallée d’Aoste, nous devons construire quelque chose de similaire, qui respecte notre spécificité mais soit tout aussi déterminé.
C’est pourquoi la prévention, comme l’a rappelé le Président du Conseil de la Vallée Alberto Bertin, ne peut être qu’un slogan. Ignorer les risques signifie livrer notre autonomie aux mauvaises mains. S’informer, collaborer, agir : ce sont les armes que nous avons, mais nous devons les utiliser avec courage et sans excuses.
Si la Vallée d’Aoste veut continuer à être un modèle d’autonomie dont on peut s’inspirer, elle ne peut pas baisser la garde. La mafia se combat avec la vigilance, la transparence et une communauté qui ne se laisse pas intimider. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons vraiment garantir une économie libre et saine, et donner de la valeur à ce précieux morceau d’histoire qu’est notre autonomie. (collaboration de Jean-Paul Savourel)