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NOUVELLES EN FRANCAIS | 25 febbraio 2013, 08:17

EDUCATION: Six semaines de vacances l'été, pas plus

EDUCATION: Six semaines de vacances l'été, pas plus

En pleine polémique sur les rythmes scolaires qui inquiètent à la fois les enseignants, les parents d’élèves et la plupart des élus qui s’inquiètent du coût, le ministre de l’Education a lâché une bombe samedi soir sur BFM TV.

Vincent Peillon avait expliqué dans nos colonnes jeudi dernier que pour lui « les vacances d’été n’étaient pas un tabou et qu’il s’attaquerait à ce sujet avant la fin du quinquennat ». Ce sera en 2015, a-t-il dit hier passant la vitesse supérieure : il a indiqué que « six semaines de vacances l’été avec deux zones différentes lui paraissait suffisant ». Ces zonages ne s’appliqueraient qu’aux vacances d’été.« Nous n’avons que 36 semaines de classe alors que les autres pays en ont généralement entre 38 et 40 ! », expliquait le ministre.

Il était déterminé à mener à bien cette réforme, mais seulement une fois que celle sur les quatre jours et demi serait mise en place. Autre annonce ministérielle : l’année scolaire pourrait être organisée sous forme d’alternance entre sept semaines d’école et deux semaines de vacances : c’est en tout cas une hypothèse lancée par le ministre et qui sera sans doute largement commentée dans les jours qui viennent.Pourquoi le ministre a-t-il changé d’avis en quelques jours ? Même s’il va moins vite que pour la semaine à 4,5 jours, il faut sans doute voir dans cette annonce une contre-attaque face la colère qui ne faiblit pas concernant les rythmes scolaires. « C’est une réforme difficile mais elle se fera car elle est dans l’intérêt des élèves », martèle-t-il à longueur de journée dans ses très nombreux déplacements.

Dans son livre « Refondons l’école ; pour l’avenir de nos enfants », (éd du Seuil), Vincent Peillon ne fait pas mystère qu’après l’école et la réforme des rythmes scolaires hebdomadaires, il veut revoir le collège et le lycée. Le fait qu’avec l’organisation des examens, certains collégiens soient en vacances « dès le 10 juin ne lui paraît pas compatible avec la réussite scolaire ». Il ajoute : « Cela va nous obliger à revoir les examens, et en particulier le fameux baccalauréat, qui occupe les locaux d’un certain nombre d’établissements très tôt dans le mois de juin ».

Même si l’entourage de Vincent Peillon s’employait hier à minimiser ses propos, la petite phrase du ministre ne va sans doute pas apaiser le monde éducatif et même ouvrir d’autres fronts. Mais le ministre de l’Education est un habitué des coups d’éclat. Il avait déjà annoncé le retour à la semaine de cinq jours de façon prématurée et ses propos sur la dépénalisation du cannabis lui avaient valu un recadrage. Il n’est pas certain que son initiative plaise beaucoup à Matignon et à l’Elysée pour qui « la concertation » est une religion.

François Clusaz

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