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Chez Nous | 07 dicembre 2025, 08:00

Quelle montagne ?

Quale montagna?

Quelle montagne ?

Oggi, nella sfida della transizione climatica e sociale, si gioca il futuro della Petite Patrie

C’è un momento in cui le parole pronunciate nelle sale istituzionali smettono di essere semplici dichiarazioni di intenti e diventano, finalmente, direzione politica. Le parole di Leonardo Lotto, nel suo intervento alla tavola rotonda “La montagna al centro”, sono tra queste. Perché non si limitano a descrivere una condizione, ma spingono a rovesciare una prospettiva: non più montagna come periferia, come terra estrema da raggiungere, come luogo da proteggere ma da cui al contempo si fugge. Bensì la montagna come centro – di resilienza, di innovazione, di sperimentazione.

E non è più un’affermazione romantica. È una verità geopolitica e ormai economica: chi riesce oggi ad affrontare i cambiamenti climatici, energetici e demografici, chi sa progettare la gestione dell’acqua, del suolo, dei boschi e del turismo lento, sta costruendo soluzioni per tutti. Lotto lo ha detto con chiarezza: la montagna «non è più un posto da cui scappare, né un rifugio da idealizzare», ma uno spazio produttivo di idee e risposte, replicabili e necessarie.

Il fatto nuovo, rivoluzionario nella sua semplicità, è che la Valle d’Aosta non chiede più di inseguire le soluzioni “inventate altrove”. Le sta già costruendo, e nel farlo parla all’Europa. I progetti pilota del PNRR, la digitalizzazione delle aree interne, la mobilità a impatto zero, la vocazione educativa delle comunità locali non sono solo interventi tecnici: sono tasselli di un disegno identitario. È la consapevolezza di essere un laboratorio – piccolo, sì, ma significativo – per un nuovo rapporto tra uomo e territorio.

C’è un secondo passaggio della riflessione di Lotto che merita attenzione: la montagna come soggetto politico. Da troppo tempo le alte quote sono trattate come cartolina, come destinazione, come nostalgia. Ma la montagna non è una foto: è un ecosistema di relazioni, di economie, di culture e di cittadini che vivono, lavorano, rischiano, investono e pagano le conseguenze delle scelte fatte lontano da loro. Riconoscerla come soggetto politico significa assumere che lì – in quei paesi, in quei borghi di pietra, in quelle valli che resistono alla spopolazione – si produce valore strategico.

E c’è un tema che non possiamo eludere: i giovani. Non basta “tenerli” con gli affetti, si devono trattenere con prospettive. Spazi di lavoro dignitosi, autonomia energetica, imprese green, connettività degna di questo nome. La scelta di tornare – o di rimanere – in un paese di alta quota non può essere né un sacrificio romantico né una fuga dalla città, ma una proposta di futuro. Anche perché il futuro, come dice Lotto, passa di lì.

In fondo, tutto questo ci riguarda più di quanto sembri. Perché nella montagna si gioca il destino politico della Petite Patrie. Non è esagerazione: ogni volta che la Valle d’Aosta smette di percepirsi come eccezione folkloristica e inizia a presentarsi come modello politico europeo, la sua autonomia si rafforza. Non nei convegni, ma nelle scelte: gestione dell’acqua, energie rinnovabili, servizi digitali, turismo intelligente, qualità della vita, coesione sociale.

Allora la domanda che dobbiamo farci non è solo “quale montagna vogliamo raccontare?”, ma “quale montagna vogliamo essere?”.
Una montagna-museo o una montagna-laboratorio.
Una montagna-rifugio o una montagna motore.

La risposta, oggi, sembra già tracciata. Ma dipende dalla nostra capacità di crederci, non a parole ma in progetti, in governance, in visione. Perché è nei piccoli territori che si misurano le grandi ambizioni. E, come ricorderebbe Lotto, se la montagna è al centro, la Petite Patrie non è periferia di nulla: è parte della soluzione.

Quale montagna?

Aujourd’hui, dans le défi de la transition climatique et sociale, se joue l’avenir de la Petite Patrie

Il existe des moments où les mots prononcés dans les salles institutionnelles cessent d’être de simples déclarations d’intention pour devenir, enfin, une direction politique. Les propos de Leonardo Lotto, lors de la table ronde « La montagne au centre », en font partie. Car ils ne se limitent pas à décrire une condition : ils nous invitent à renverser une perspective. Il ne s’agit plus de considérer la montagne comme une périphérie, comme une terre lointaine à atteindre, ou comme un lieu à protéger mais dont on s’éloigne. Il s’agit de la reconnaître comme un centre – de résilience, d’innovation, d’expérimentation.

Et ce n’est plus une affirmation romantique. C’est une réalité géopolitique et désormais économique : ceux qui, aujourd’hui, savent affronter les transformations climatiques, énergétiques et démographiques, ceux qui planifient la gestion de l’eau, du sol, des forêts et du tourisme lent, construisent des solutions pour tous. Lotto l’a dit clairement : la montagne « n’est plus un endroit dont on s’enfuit, ni un refuge à idéaliser », mais un espace producteur d’idées et de réponses, réplicables et nécessaires.

Le fait nouveau – révolutionnaire dans sa simplicité – est que la Vallée d’Aoste ne demande plus à “suivre” les solutions inventées ailleurs. Elle est en train de les construire, et ce faisant, elle parle à l’Europe. Les projets pilotes du PNRR, la numérisation des zones internes, la mobilité à impact zéro, la vocation éducative des communautés locales ne sont pas seulement des interventions techniques : ils sont les pièces d’un dessein identitaire. La conscience d’être un laboratoire – petit, certes, mais significatif – pour une nouvelle relation entre l’être humain et le territoire.

Il existe un deuxième message dans la réflexion de Lotto qui mérite attention : la montagne comme sujet politique. Trop longtemps, les hauteurs ont été traitées comme une carte postale, comme une destination, comme une nostalgie. Mais la montagne n’est pas une image fixe. C’est un écosystème de relations, d’économies, de cultures et de citoyens qui vivent, travaillent, prennent des risques, investissent et subissent les conséquences de décisions prises loin de chez eux. La reconnaître comme sujet politique signifie admettre que là – dans ces villages de pierre, dans ces vallées qui résistent au dépeuplement – se produit un véritable capital stratégique.

Et il y a une question incontournable : la jeunesse. Il ne suffit pas de la « retenir » par l’affection ; il faut la retenir par les perspectives. Espaces de travail dignes, autonomie énergétique, entreprises vertes, connectivité réelle. Choisir de rester – ou de revenir – dans un village d’altitude ne doit plus être ni un sacrifice romantique ni une fuite hors de la ville, mais une proposition d’avenir. D’autant que cet avenir, comme le rappelle Lotto, passe précisément par là.

Au fond, tout cela nous concerne plus que nous ne le croyons. Car sur la montagne se joue le destin politique de la Petite Patrie. Ce n’est pas une exagération : chaque fois que la Vallée d’Aoste cesse de se percevoir comme une exception folklorique et commence à se présenter comme un modèle politique européen, son autonomie se renforce. Non pas dans les colloques, mais dans les choix : gestion de l’eau, énergies renouvelables, services numériques, tourisme intelligent, qualité de vie, cohésion sociale.

Alors, la vraie question n’est pas seulement « quelle montagne voulons-nous raconter ? », mais « quelle montagne voulons-nous être ? ».
Une montagne-musée ou une montagne-laboratoire.
Une montagne-refuge ou une montagne-moteur.

La réponse semble tracée. Mais elle dépend de notre capacité à y croire, non pas en paroles mais en projets, en gouvernance, en vision. Car ce sont les petits territoires qui mesurent les grandes ambitions. Et, comme le souligne Lotto, si la montagne est au centre, la Petite Patrie n’est la périphérie de rien : elle fait partie de la solution.

piero.minuzzo@gmail.com

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