Comme un funambule sur son fil suspendu au-dessus d’un vallon glacial, la politique valdôtaine avance entre alliances fragiles et équilibres précaires. À quelques jours du scrutin, le paysage est un vrai casse-tête. La présidence de la Région n’est pas élue au suffrage direct. Ce sera l’assemblée des 35 conseillers qui tranchera. Chaque voix, chaque alliance compte. Chaque calcul stratégique peut tout changer.
Si la droite l’emporte, le chemin semble tracé. Alberto Zucchi, coordinateur régional de Fratelli d’Italia, tient la corde.
Mais si la majorité est autonomiste ou autonomiste-progressiste, tout se complique. Union valdôtaine et Autonomistes du Centre, éventuellement avec le PD, visent la présidence. Renzo Testolin, président sortant, reste favori. Mais la loi sur les mandats peut lui barrer la route. Même chose pour Luigi Bertschy, vice-président. Forcer la main ? Les recours judiciaires sont probables. Les batailles de parerés s’annoncent féroces.
Derrière ces noms, d’autres se profilent. Davide Sapinet, jeune et ambitieux. Aurelio Marguerettaz, le vétéran. Erik Lavevaz, l’expérimenté. Dans l’Union valdôtaine, une règle semble immuable : celui qui obtient le plus de votes internes devient président. Presque toujours.
Scénario improbable mais pas impossible : l’UV renonce à la présidence de la Région pour celle du Conseil. Les Autonomistes du Centre pourraient alors prendre les rênes : Stefano Aggravi ou Carlo Marzi en tête. Testolin et Bertschy resteraient stratégiques, mais ailleurs.
Dans cette vallée où chaque alliance peut basculer et chaque vote faire la différence, la politique ressemble à un jeu d’équilibre extrême. Le suspense est permanent. Les certitudes ? Ici, elles sont rares comme des rayons de soleil au sommet des cimes.













