Sotto il velo della sicurezza, il Governo Meloni prepara il manganello preventivo: tra decreti e proclami, si soffoca il dissenso prima ancora che esploda.
Non chiamiamolo decreto sicurezza. Chiamiamolo per quello che è: una dichiarazione preventiva di guerra al dissenso. Il nuovo provvedimento governativo – battezzato con il solito maquillage linguistico che sa di orwelliano – ha un solo vero obiettivo: spaventare, intimidire, reprimere. Prima ancora che le persone scendano in piazza. Prima ancora che si indignino. Prima ancora che parlino.
Il concetto stesso di "prevenzione" viene piegato al suo estremo più autoritario: non prevenire reati, ma prevenire idee scomode. In un'epoca di rabbia sociale crescente, salari stagnanti, sanità pubblica in coma e costi della vita fuori controllo, la risposta dello Stato non è il dialogo. È il manganello. Magari digitale, magari legale, ma pur sempre manganello.
Si comincia con la stretta sulle manifestazioni: autorizzazioni più restrittive, identificazioni preventive, pene più severe per chi “disturba l’ordine pubblico” – un’espressione ambigua che può voler dire tutto e niente. Vuoi sederti in silenzio con un cartello in mano? Disturbo. Vuoi fischiare un ministro? Disturbo. Vuoi urlare contro un’ingiustizia? Reato.
Poi arrivano i divieti mascherati da “misure precauzionali”: sorveglianze speciali, fogli di via, limitazioni arbitrarie della libertà di movimento. E l’inquietante accoppiata con l’intelligence: manifestanti schedati come potenziali “radicalizzati”. Basta un post sui social, un commento acceso, una maglietta sbagliata per finire nel mirino.
Non è distopia, è cronaca. Ricordiamoci delle immagini recenti: studenti portati via di peso per sit-in pacifici; mamme e papà manganellati per aver chiesto giustizia; cronisti identificati e intimoriti durante cortei. Tutto questo non è sicurezza, è pre repressione. È l’idea che ogni cittadino arrabbiato sia un nemico dello Stato. E non un portatore di verità scomode.
E intanto, il governo si blinda. Niente autocritica, nessun passo indietro. Si parla di "ristabilire l’ordine" mentre il disordine sociale monta ogni giorno. E allora cosa fai? Non curi la malattia, ma prepari la camicia di forza.
Eppure, la storia insegna. Più si reprime, più si incendia. Più si mette il bavaglio, più si grida. Più si manganella, più si marcia. I regimi non iniziano con i carri armati, iniziano con i divieti. Con le etichette. Con la criminalizzazione della protesta.
Questo decreto non ha nulla di sicuro. È insicuro, ingiusto, pericoloso. Un passo verso uno Stato che non ascolta più, ma solo ordina. Che non dialoga più, ma solo punisce. Che non rappresenta più, ma controlla.
E allora chiamiamolo per quello che è: un manifesto contro la democrazia.
Una legge pre repressione per zittire un popolo che potrebbe – finalmente – alzare la voce.
Pre repressione
Sous le voile de la sécurité, le Gouvernement Meloni prépare la matraque préventive : entre décrets et proclamations, on étouffe la dissidence avant même qu’elle n’éclate.
Ne l’appelons pas « décret sécurité ». Appelons-le pour ce qu’il est vraiment : une déclaration préventive de guerre à la dissidence. La nouvelle mesure gouvernementale – baptisée avec le maquillage linguistique habituel, aux accents orwelliens – n’a qu’un objectif réel : faire peur, intimider, réprimer. Avant même que les gens descendent dans la rue. Avant même qu’ils s’indignent. Avant même qu’ils parlent.
Le concept même de « prévention » est poussé jusqu’à son extrême le plus autoritaire : non pas prévenir les crimes, mais prévenir les idées gênantes. En cette époque de colère sociale croissante, de salaires stagnants, de service public à l’agonie et de coût de la vie hors de contrôle, la réponse de l’État n’est pas le dialogue. C’est la matraque. Peut-être numérique, peut-être légale, mais une matraque quand même.
Cela commence par un durcissement contre les manifestations : autorisations plus restrictives, identifications préventives, peines alourdies pour ceux qui « troublent l’ordre public » – une expression floue, qui peut tout vouloir dire, ou rien du tout. Tu veux t’asseoir en silence avec une pancarte à la main ? Trouble. Tu veux siffler un ministre ? Trouble. Tu veux crier contre une injustice ? Délit.
Puis viennent les interdictions déguisées en « mesures de précaution » : surveillances spéciales, interdictions de séjour, restrictions arbitraires de la liberté de mouvement. Et cette inquiétante connivence avec les services de renseignement : les manifestants fichés comme des “radicalisés potentiels”. Il suffit d’un post sur les réseaux sociaux, d’un commentaire enflammé, d’un t-shirt mal vu pour se retrouver dans la ligne de mire.
Ce n’est pas de la dystopie, c’est l’actualité. Souvenons-nous des images récentes : des étudiants emportés de force lors de sit-in pacifiques ; des pères et des mères matraqués pour avoir demandé justice ; des journalistes identifiés et intimidés pendant des cortèges. Tout cela, ce n’est pas de la sécurité. C’est de la pré répression. C’est l’idée que chaque citoyen en colère est un ennemi de l’État, et non un porteur de vérité dérangeante.
Pendant ce temps, le gouvernement se bunkerise. Aucune autocritique, aucun recul. On parle de « rétablir l’ordre » alors que le désordre social grandit chaque jour. Et alors, que fait-on ? On ne soigne pas la maladie, on prépare la camisole.
Pourtant, l’histoire est claire : plus on réprime, plus on attise. Plus on muselle, plus on crie. Plus on frappe, plus on marche. Les régimes n’ont pas commencé avec les chars, mais avec les interdictions. Avec les étiquettes. Avec la criminalisation de la contestation.
Ce décret n’a rien de sécurisant. Il est insécurisant, injuste, dangereux. Un pas vers un État qui n’écoute plus, mais ordonne. Qui ne dialogue plus, mais punit. Qui ne représente plus, mais surveille.
Alors appelons-le pour ce qu’il est : un manifeste contre la démocratie.
Une loi de pré répression pour faire taire un peuple qui pourrait – enfin – élever la voix.