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Chez Nous | 01 giugno 2025, 08:00

Des femmes qui votaient aux gouvernants qui n’y croient plus

Dal voto delle donne al non voto del governo

Des femmes qui votaient aux gouvernants qui n’y croient plus

Il 2 giugno celebriamo la nascita della Repubblica. Ma nel 2025 il governo Meloni-Lega, con parole e atti, ci invita a dimenticarla. Come? Svuotando il voto, svilendo la memoria e riscrivendo la storia a colpi di revisionismo.

Settantanove anni dopo la nascita della Repubblica, il governo Meloni e i suoi alleati di Fratelli d’Italia e Lega spingono gli italiani all’astensione. Un paradosso pericoloso: mentre celebriamo il diritto conquistato a fatica, ci si chiede di non esercitarlo. Le libertà non si tolgono più con l’olio di ricino: si soffocano con la disaffezione e l’indifferenza

Ci sono giornate che non si possono ridurre a una semplice tacca sul calendario. Il 2 giugno è una di queste. È la data che ci ha cambiati. È il giorno in cui l’Italia, nel 1946, ha scelto se stessa. Il giorno in cui, uscendo dal buio del fascismo e dalle macerie della guerra, il popolo italiano decise di imboccare un nuovo sentiero. E lo fece votando.
Fu la prima volta delle donne. Dodici milioni di italiane si recarono alle urne. Dodici milioni di sguardi, di mani tremanti, di vite segnate dalla povertà, dalla guerra, dall’emarginazione. Eppure, con quella scheda in mano, erano cittadine. Uguali. Finalmente.

Scelsero la Repubblica. La scelsero anche contro i padri e i mariti monarchici, anche contro chi aveva ancora paura del cambiamento. Fu un’onda di libertà, una rivoluzione silenziosa, una conquista senza fucili.

Ed eccoci al 2 giugno 2025. Il 2050° compleanno della città di Aosta, la celebrazione della Repubblica in tutta Italia… e il cortocircuito. Il paradosso che grida.
Perché mentre commemoriamo la nascita della Repubblica, lo stesso governo che ne celebra il compleanno – con tricolori, discorsi solenni e fanfare – invita a disertare le urne.
Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, Matteo Salvini: i custodi di un potere che si riempie la bocca di “popolo sovrano” e “patriottismo”, ma che davanti al referendum del prossimo 8 e 9 giugno non solo tacciono, ma favoriscono apertamente l’astensionismo.

E qui la domanda non è più politica. È morale. È storica. È identitaria.

Come si può, nella stessa settimana in cui si celebra il diritto al voto delle donne – e quindi di tutti – suggerire che votare non serva, che sia meglio restare a casa?
Come si può invitare all’indifferenza proprio chi, nel 1946, quel diritto se l’è sudato con il sangue?

Se le donne non fossero andate a votare nel 1946, oggi saremmo forse ancora sudditi. Sotto una corona. Magari nostalgici, sicuramente meno liberi.

Ma la libertà – quella vera – non si toglie più con la violenza. Si smonta per gradi. Si corrode come il ferro sotto la pioggia dell’apatia. Si nega con lo sguardo cinico di chi dice: “Tanto non cambia nulla”.
E questo è il nuovo fascismo. Non quello con i manganelli, ma quello delle coscienze spente.
Un fascismo subdolo, che non ha più bisogno di imporsi: gli basta che nessuno scelga.

Ecco allora il nodo: se davvero crediamo nella Repubblica, nel suo spirito, nella sua linfa vitale, allora votare è un dovere, non un’opzione.
Non importa cosa si vota, ma che si voti. Che si continui a scegliere. Che non si lasci morire, nell’indifferenza, quella fiammella che il 2 giugno 1946 accese la democrazia in Italia.

Il 2 giugno è festa solo se l’8 e il 9 giugno si vota. Altrimenti è solo una cerimonia vuota, un tradimento istituzionale, una commemorazione ipocrita.

Questa è la contraddizione neofascista: celebrare la Repubblica, ma minarne le fondamenta; ricordare il voto, ma suggerire di non esercitarlo.
E noi, cittadini liberi e coscienti, dobbiamo avere il coraggio di svelarla, denunciarla, combatterla.

Non si torna indietro. Ma si può scivolare nel silenzio. E allora sì, che il rischio non è la monarchia: è l’oblio.

PER RICORDARE VALE LA PENA RILEGGERE ALCUNE CITAZIONI STORICHE  DI CHI A CONTRIBUITO A SCONFIGGERE IL NAZIFASCISMO

Piero Calamandrei (padre costituente): “La libertà è come l’aria: ci si accorge di quanto vale quando comincia a mancare.”
 Sandro Pertini, presidente partigiano: “Dietro ogni articolo della Costituzione, voi dovete vedere giovani come voi che hanno dato la vita perché quella libertà potesse essere scritta.”
 Tina Anselmi, partigiana e prima ministra donna della Repubblica:“La democrazia si fa ogni giorno, partecipando.”
Giuseppe Dossetti (costituente):“Il voto non è solo un diritto. È un dovere, è una responsabilità, è un gesto di speranza.”.
 Nilde Iotti, prima donna presidente della Camera: “Quando le donne entrano nella storia, la storia cambia.” (ha collaborato Jean-Paul Savorel)

 Les valdôtains doivent méditer

Dal voto delle donne al non voto del governo

Le 2 juin, on célèbre la naissance de la République. Mais en 2025, le gouvernement Meloni-Lega, par ses paroles et ses actes, nous invite à l’oublier. Comment ? En vidant le vote de son sens, en humiliant la mémoire et en réécrivant l’histoire à coups de révisionnisme.

Soixante-dix-neuf ans après la fondation de la République, le gouvernement de Giorgia Meloni et ses alliés de Fratelli d’Italia et de la Lega poussent les Italiens à l’abstention. Un paradoxe dangereux : alors qu’on célèbre un droit arraché avec peine, on nous demande de ne pas l’exercer. La liberté ne se retire plus avec l’huile de ricin, mais avec la désaffection et l’indifférence.

Il existe des journées qui ne peuvent se réduire à une simple date sur le calendrier. Le 2 juin en fait partie. C’est la date qui nous a changés. Celle où, en 1946, l’Italie s’est choisie elle-même. Sortie de l’ombre du fascisme et des ruines de la guerre, elle a décidé d’embrasser un nouvel avenir. Et elle l’a fait en votant.

Ce fut la première fois que les femmes purent voter. Douze millions d’Italiennes se rendirent aux urnes. Douze millions de regards, de mains tremblantes, de vies marquées par la pauvreté, la guerre, l’exclusion. Et pourtant, ce jour-là, avec un bulletin à la main, elles étaient des citoyennes. Égales. Enfin.

Elles choisirent la République. Même contre l’avis de leurs pères ou de leurs maris monarchistes. Même face à la peur du changement. Ce fut une vague de liberté, une révolution silencieuse, une conquête sans fusils.

Et nous voilà en 2025. Le 2 juin. La ville d’Aoste fête ses 2050 ans, toute l’Italie célèbre la République… et pourtant, l’on assiste à un court-circuit démocratique. Un paradoxe assourdissant.

Car pendant que l’on commémore la République, ce même gouvernement – qui organise les cérémonies, agite les drapeaux et prononce des discours solennels – invite à boycotter les urnes.

Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, Matteo Salvini : ceux-là mêmes qui se gargarisent de “souveraineté populaire” et de “patriotisme”, se taisent ou encouragent ouvertement l’abstention pour le référendum des 8 et 9 juin.

Et là, la question n’est plus politique. Elle est morale. Historique. Identitaire.

Comment peut-on, dans la même semaine où l’on célèbre le droit de vote des femmes – donc de tous – suggérer que voter ne sert à rien, qu’il vaut mieux rester chez soi ?
Comment peut-on prêcher l’indifférence à ceux qui, en 1946, ont arraché ce droit au prix de leur dignité, de leur sang, parfois de leur vie ?

Si les femmes n’étaient pas allées voter en 1946, nous serions peut-être encore des sujets. Sous une couronne. Nostalgique, peut-être. Moins libres, sûrement.

Mais la liberté – la vraie – ne se supprime plus par la violence. Elle s’efface lentement. Elle se corrode, comme le fer sous la pluie de l’apathie. On la nie avec le cynisme de ceux qui disent : “De toute façon, ça ne changera rien.”

C’est cela, le nouveau fascisme. Celui qui n’a plus besoin de matraques, car il lui suffit que plus personne ne choisisse.

Alors oui, voilà le vrai dilemme : si nous croyons vraiment en la République, en son esprit, en sa sève, alors voter est un devoir. Pas une option.

Peu importe ce que l’on vote. Ce qui compte, c’est d’aller voter. De continuer à choisir. De ne pas laisser s’éteindre, dans l’indifférence, la flamme que le 2 juin 1946 alluma dans notre démocratie.

Le 2 juin ne peut être une fête que si, les 8 et 9 juin, on vote. Sinon, ce n’est qu’une cérémonie creuse, une trahison institutionnelle, une commémoration hypocrite.

C’est cela, la contradiction néofasciste : célébrer la République tout en minant ses fondations ; honorer le droit de vote tout en suggérant de ne pas l’exercer.

Et nous, citoyens libres et conscients, devons avoir le courage de la dénoncer. De la combattre. De la démasquer.

On ne revient pas en arrière. Mais on peut glisser dans le silence. Et alors oui, le risque n’est pas le retour de la monarchie. C’est l’oubli.

POUR NE PAS OUBLIER, QUELQUES CITATIONS QUI RAVIVENT LA MÉMOIRE :

« La liberté est comme l’air : on s’aperçoit de sa valeur quand elle commence à manquer. »Piero Calamandrei, constituant

« Derrière chaque article de la Constitution, il y a des jeunes comme vous qui sont morts pour que cette liberté puisse être écrite. »Sandro Pertini, président partisan

« La démocratie se construit chaque jour, en y participant. »Tina Anselmi, résistante et première ministre femme

« Le vote n’est pas seulement un droit. C’est un devoir, une responsabilité, un geste d’espoir. »Giuseppe Dossetti, constituant

« Quand les femmes entrent dans l’histoire, l’histoire change. »Nilde Iotti, première présidente de la Chambre . (avec la collaboration de Jean-Pierre Savourel)

Les valdôtains doivent méditer

piero.minuzzo@gmail.com

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