C’è una Giornata, ogni anno, che cade nel silenzio come una lacrima in una stanza buia. Nessuno la illumina. Nessuno, o quasi, se ne ricorda. Si chiama Giornata Bambini Vittime della Violenza, ma potremmo chiamarla Giornata della Vergogna, che si celebra il 4 maggio. Vergogna per uno Stato e per una società che tollerano l’indicibile, che voltano la faccia dall’altra parte, che fingono di non sapere.
Eppure i numeri gridano. Secondo i dati della Polizia Postale, nel solo 2024 sono stati segnalati oltre 30.000 casi di adescamento online. Ragazzini e ragazzine, a volte bambini, risucchiati in una rete che non ha pietà, spogliati non solo dei vestiti ma dell’innocenza, dell’anima. Mentre noi, adulti civili e “moderni”, ci accapigliamo sui social per le cazzate del giorno, qualcuno nella stanza accanto subisce l’inferno.
A questo inferno Don Fortunato Di Noto ha deciso di dichiarare guerra da oltre trent’anni. Con la sua associazione Meter, combatte mostri veri: pedofili, sfruttatori, trafficanti di immagini e carne. Lo fa con i mezzi che ha, cioè pochissimi. Nessuna fondazione bancaria, nessun sostegno strutturale dallo Stato, solo briciole. Mentre si finanziano festival, sagre e “progetti educativi” vaghi e autoreferenziali, lui deve contare i centesimi per garantire assistenza psicologica ai piccoli sopravvissuti.
Questa Giornata, la XXIX, è l’occasione per guardarci allo specchio. E dire: non abbiamo fatto abbastanza. Non lo ha fatto il Parlamento, che si riempie la bocca di “minori” ma poi non muove un dito per rafforzare gli strumenti di contrasto alla pedopornografia. Non lo fanno le Regioni, comprese quelle autonome, che troppo spesso delegano ad altri il compito di “occuparsi” dei bambini. E i Comuni? Si limitano a patrocinare convegni e fare passerelle.
Serve ben altro. Servono fondi. Serve una legge organica che riconosca e potenzi il lavoro delle associazioni come Meter. Serve un sistema educativo che non lasci soli i genitori, spesso i primi a non sapere come difendere i figli. Serve – diciamolo – una cultura che smantelli l’indifferenza. Perché è proprio lì, nell’indifferenza, che si annida la complicità.
Nel 2023, a Torino, è stato sgominato un giro di pedopornografia che coinvolgeva oltre 400.000 file. C’erano neonati, bambini di 2 anni, violentati, seviziati. C’era chi guardava e condivideva da casa, da uffici pubblici, da scuole. Gente con famiglia, stipendio, reputazione. Nessun mostro con l’impermeabile. Mostri “normali”.
Ecco perché la Giornata non può essere una commemorazione sterile. Deve diventare un momento di assunzione di responsabilità. Anche qui, in Valle d’Aosta. Anche nei nostri Comuni. Anche dentro il nostro salotto. I bambini non hanno sindacati, non fanno scioperi, non occupano le piazze. Ma quando subiscono, subiscono per sempre.
GVB deve essere la giornata del bisogno: di giustizia, di protezione, di coscienza. Ma soprattutto deve essere una Giornata che fa male. Un pugno nello stomaco. Perché se non fa male, allora siamo diventati complici.
GVB – Giornata della Vergogna e del Bisogno
Il y a une Journée, chaque année, qui tombe dans le silence comme une larme dans une pièce sombre. Personne ne l’éclaire. Personne, ou presque, ne s’en souvient. Elle s’appelle Journée des Enfants Victimes de la Violence, célébrée le 4 mai, mais on pourrait l’appeler la Journée de la Honte. Honte pour un État et une société qui tolèrent l’indicible, qui détournent le regard, qui feignent de ne pas savoir.
Et pourtant, les chiffres crient. Selon les données de la Police Postale, rien qu’en 2024, plus de 30 000 cas de cyber-prédateurs ont été signalés. Garçons et filles, parfois très jeunes, aspirés dans un filet impitoyable, dépouillés non seulement de leurs vêtements, mais de leur innocence, de leur âme. Pendant que nous, adultes civilisés et “modernes”, nous disputons sur les réseaux sociaux pour des futilités, quelqu’un, dans la pièce d’à côté, subit l’enfer.
À cet enfer, Don Fortunato Di Noto a déclaré la guerre il y a plus de trente ans. Avec son association Meter, il combat de véritables monstres : pédophiles, exploiteurs, trafiquants d’images et de chair. Il le fait avec les moyens du bord, c’est-à-dire presque rien. Pas de fondations bancaires, pas de soutien structurel de l’État, juste des miettes. Pendant qu’on finance des festivals, des foires et des “projets éducatifs” vagues et autocentrés, lui doit compter les centimes pour garantir un soutien psychologique aux petits survivants.
Cette Journée, la XXIXe, est l’occasion de nous regarder dans le miroir. Et de dire : nous n’en avons pas fait assez. Le Parlement ne l’a pas fait, bien qu’il aime parler des “mineurs”, sans jamais renforcer les moyens de lutte contre la pédopornographie. Les Régions non plus, même les autonomes, qui trop souvent délèguent à d’autres la charge de “s’occuper” des enfants. Et les Communes ? Elles se limitent à parrainer des conférences et à faire des apparitions de façade.
Il faut bien plus. Il faut des fonds. Il faut une loi organique qui reconnaisse et renforce le travail des associations comme Meter. Il faut un système éducatif qui n’abandonne pas les parents, souvent les premiers à ne pas savoir comment protéger leurs enfants. Il faut – disons-le – une culture qui démantèle l’indifférence. Car c’est précisément dans l’indifférence que se cache la complicité.
En 2023, à Turin, un réseau pédopornographique a été démantelé : plus de 400 000 fichiers saisis. On y voyait des nouveau-nés, des enfants de deux ans, violés, torturés. Ceux qui regardaient et partageaient ces horreurs le faisaient depuis chez eux, depuis des bureaux publics, des écoles. Des gens avec une famille, un salaire, une réputation. Aucun monstre en imperméable. Des monstres “ordinaires”.
Voilà pourquoi cette Journée ne peut pas être une commémoration stérile. Elle doit devenir un moment de prise de responsabilité. Ici aussi, en Vallée d’Aoste. Dans nos Communes. Dans notre salon. Les enfants n’ont pas de syndicats, ils ne font pas grève, ils n’occupent pas les places. Mais quand ils subissent, ils subissent pour toujours.
GVB doit être la Journée du besoin : de justice, de protection, de conscience. Mais surtout, elle doit être une Journée qui fait mal. Un coup de poing dans le ventre. Car si elle ne fait pas mal, alors nous sommes devenus complices.