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Chez Nous | 31 maggio 2025, 08:00

Autonomie en marche

Autonomia in cammino

Autonomie en marche

Il passo lento della Valle - Quando non si corre, ma si resiste. E si ricomincia a scegliere.

Camminare è politica. È scegliere di non farsi trascinare. È resistere alla frenesia degli slogan e alla violenza delle riforme imposte. La Valle d’Aosta, oggi più che mai, somiglia a un sentiero di mezza quota: stretto, esposto, poco segnalato. Da un lato c'è il baratro del centralismo romano, dall’altro l’inerzia di una politica locale che ha perso il passo. In mezzo ci siamo noi, con il dovere di decidere dove andare. Non per ambizione, ma per dignità.

Chi ci governa da Roma vorrebbe farci correre. A comando. Pretende “efficienza”, “modernizzazione”, “semplificazione”. Parole buone per le slide, ma pessime per chi vive in territori di montagna, dove ogni semplificazione è un taglio e ogni riforma è una sottrazione.
Ma noi abbiamo imparato a camminare da soli. E il passo lento non è un difetto: è il nostro modo di avanzare senza perdere noi stessi. Il sentiero dell’autonomia non ammette sprint: ha bisogno di memoria, di radici, di senso. Roma questo non lo capisce, o forse non lo vuole capire.

Lo Stato accorpa, taglia, accentra. Parla di “coesione” ma agisce con prepotenza. E noi, anziché rispondere con fermezza, stiamo zitti.
Il Consiglio Valle si accontenta di sopravvivere, galleggiando su poltrone senza visione. Troppe volte la difesa dell’autonomia è stata ridotta a uno slogan da campagna elettorale. Mentre Roma accelera verso un modello unico e verticista, qui si litiga per deleghe e assessorati. Si dimentica che la Petite Patrie non si governa con i compromessi al ribasso, ma con coraggio e fierezza.
Il vero tradimento non è quello dello Stato: è quello di chi, in nome dell’autonomia, la svende per un posto da vicequalcosa.

Camminare, in montagna come in politica, vuol dire sapere dove si sta andando. E oggi, onestamente, non lo sa nessuno.
Abbiamo perso la mappa e la bussola. Ogni gruppo politico fa il proprio giro, cerca scorciatoie, marca il territorio come un branco. Ma intanto i sentieri veri si degradano: quelli della scuola, della sanità, dell’agricoltura, della cultura, dell’identità.
L’autonomia non si difende a parole, ma con scelte quotidiane. Con progetti seri, non con fiere di cartone o con tavoli eterni che non producono nulla. Serve direzione, non gestione dell’ordinario. Serve visione, non spartizione.

È avere il coraggio di andare in salita anche quando tutti ti dicono di lasciarti andare a valle.
La Valle d’Aosta ha bisogno di rialzare lo sguardo, di credere di nuovo in se stessa.
L’autonomia vera non si compra con i fondi statali, né si difende con le commemorazioni.
Si costruisce ogni giorno. A passo lento, sì. Ma senza paura.
E, soprattutto, senza padroni. Né a Roma, né ad Aosta. (la collaborato Jean-Paul Savourel)

Autonomia in cammino

Le pas lent de la Vallée – Quand on ne court pas, mais on résiste. Et on recommence à choisir.

Marcher, c’est de la politique. C’est choisir de ne pas se laisser entraîner. C’est résister à la frénésie des slogans et à la violence des réformes imposées. La Vallée d’Aoste, aujourd’hui plus que jamais, ressemble à un sentier de moyenne montagne : étroit, exposé, peu balisé. D’un côté, le gouffre du centralisme romain, de l’autre, l’inertie d’une politique locale qui a perdu le rythme. Entre les deux, il y a nous, avec le devoir de décider où aller. Pas par ambition, mais par dignité.

Ceux qui nous gouvernent depuis Rome voudraient nous faire courir. Sur commande. Ils exigent « efficacité », « modernisation », « simplification ». De beaux mots pour les présentations, mais désastreux pour ceux qui vivent en montagne, où chaque simplification est une coupure et chaque réforme une soustraction.
Mais nous avons appris à marcher seuls. Et le pas lent n’est pas un défaut : c’est notre façon d’avancer sans nous perdre. Le sentier de l’autonomie n’admet pas les sprints : il a besoin de mémoire, de racines, de sens. Rome ne le comprend pas, ou ne veut pas le comprendre.

L’État regroupe, coupe, recentralise. Il parle de « cohésion » mais agit avec arrogance. Et nous, au lieu de répondre avec fermeté, nous restons silencieux.
Le Conseil de la Vallée se contente de survivre, flottant sur des fauteuils sans vision. Trop souvent, la défense de l’autonomie a été réduite à un slogan de campagne électorale.
Alors que Rome accélère vers un modèle unique et verticaliste, ici on se dispute pour les délégations et les postes d’assesseurs. On oublie que la Petite Patrie ne se gouverne pas avec des compromis à la baisse, mais avec courage et fierté.
La vraie trahison n’est pas celle de l’État : c’est celle de ceux qui, au nom de l’autonomie, la bradent pour un poste de vice-quelque chose.

Marcher, en montagne comme en politique, c’est savoir où l’on va. Et aujourd’hui, honnêtement, personne ne le sait.
Nous avons perdu la carte et la boussole. Chaque groupe politique fait son tour, cherche des raccourcis, marque le territoire comme une meute. Mais pendant ce temps, les vrais sentiers se dégradent : ceux de l’école, de la santé, de l’agriculture, de la culture, de l’identité.
L’autonomie ne se défend pas avec des mots, mais avec des choix quotidiens. Avec des projets sérieux, pas avec des foires en carton ou des tables rondes éternelles qui ne produisent rien. Il faut de la direction, pas de la gestion de l’ordinaire. Il faut de la vision, pas du partage.

C’est avoir le courage de monter la pente, même quand tout le monde te dit de te laisser descendre.
La Vallée d’Aoste a besoin de relever la tête, de croire à nouveau en elle-même.
La vraie autonomie ne s’achète pas avec des fonds étatiques, ni ne se défend avec des commémorations.
Elle se construit chaque jour. À pas lent, oui. Mais sans peur.
Et surtout, sans maîtres. Ni à Rome, ni à Aoste. (Jean-Paul Savourel a collaboré)

piero.minuzzo@gmail.com

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