Nel dolore che accompagna la scomparsa di Papa Francesco, anche la Valle d’Aosta sente di perdere una guida spirituale che, pur non appartenendo a questa terra, ne ha saputo cogliere l’anima profonda.
Papa Bergoglio è stato il primo Pontefice ad aver parlato davvero dai confini del mondo, ed è forse per questo che ha saputo farsi ascoltare proprio da chi, nei confini, ci vive ogni giorno: chi abita le montagne, chi lotta con le distanze, chi non si sente mai al centro della scena. Francesco ha dato voce agli ultimi, ma anche alle “piccole patrie”, ai territori come il nostro, spesso invisibili nei radar della grande politica e della storia ufficiale.
Non è un caso che le forze politiche della nostra regione, anche quelle più lontane dalla gerarchia ecclesiale, abbiano oggi espresso unanime cordoglio. Il Papa che denunciava la “cultura dello scarto” ha trovato eco anche qui, dove la difesa dell’autonomia si intreccia con quella dei più fragili e delle nostre identità locali.
Francesco ha dato dignità alle periferie del mondo, ai migranti, ai popoli indigeni, e anche ai piccoli territori che lottano per restare se stessi in un mondo che globalizza tutto, anche la fede. Ha saputo vedere la bellezza e la difficoltà del vivere in quota, spirituale e fisica, e lo ha dimostrato anche nell’incontro con la nostra delegazione per San Bernardo, ridendo davanti a una piccozza come se ricevesse un dono regale.
L’11 novembre 2024 resterà scolpito nella memoria di tanti valdostani. Quel giorno, in un’aula gremita ma carica di raccoglimento, Papa Francesco accolse la delegazione della Valle d’Aosta giunta a Roma per concludere le celebrazioni del centenario della proclamazione di San Bernardo come patrono degli abitanti delle Alpi e degli alpinisti.
Fu un momento breve ma densissimo di significato, vissuto con la leggerezza e la profondità che solo lui sapeva tenere insieme. Quando ricevette dalle mani del Presidente delle Guide alpine valdostane una piccozza simbolica, il Papa scoppiò in una risata: «Non la userò contro nessuno!» disse, strappando un sorriso anche ai presenti, tesi ed emozionati. Ma dietro quella battuta c’era tutto lo stile di Francesco: l’umiltà di sdrammatizzare, la volontà di non mettere mai se stesso al centro, la capacità di trasformare ogni incontro in un momento autenticamente umano.
Nel suo discorso, Bergoglio seppe tracciare un ponte tra la figura di San Bernardo e il nostro tempo. Tre parole risuonarono forti tra le pareti vaticane: annuncio, accoglienza e pace. Parole semplici, eppure capaci di parlare alle coscienze. Parole che trovano eco anche qui, dove l’annuncio del Vangelo spesso passa dal silenzio di una baita, l’accoglienza si misura nei gesti quotidiani delle piccole comunità, e la pace è qualcosa da custodire con fatica, come una cima difficile da raggiungere.
Chi era presente all’udienza racconta di aver percepito un Papa pienamente coinvolto. Attento alle parole dei nostri rappresentanti, curioso nel voler comprendere la realtà della nostra regione, sincero nel trasmettere vicinanza. In quel momento, la Valle d’Aosta non era solo una piccola regione autonoma: era una montagna con un cuore che batteva all’unisono con quello del Papa.
Questa sera, quando in Cattedrale si alzerà il canto dell’assemblea, sarà un popolo intero – non solo di credenti – a dire grazie. Non solo al Papa, ma all’uomo che ha fatto della semplicità uno stile di governo, della misericordia una politica, e della Chiesa un rifugio per chi ha freddo nel cuore.
La Valle d’Aosta gli è grata. Perché in lui ha trovato un alleato morale, un riferimento spirituale, ma anche un uomo che ha saputo valorizzare l’essere “ai margini” come scelta di significato. Francesco ci ha insegnato che proprio dai bordi può sorgere la luce. Che essere periferici non significa essere minori, ma semplicemente vedere il centro da un altro punto di vista.
In un tempo di cinismo e disincanto, Papa Francesco è stato una voce limpida, profonda e ostinata. E anche per la Valle d’Aosta, la sua voce ha avuto il sapore familiare del vento tra i monti.
Un legame tra il cielo e le Alpi
Dans la douleur qui accompagne la disparition du Pape François, la Vallée d'Aoste ressent aussi la perte d'un guide spirituel qui, bien que ne venant pas de cette terre, en a su saisir l'âme profonde.
Le Pape Bergoglio a été le premier Pontife à parler véritablement des confins du monde, et c'est peut-être pour cela qu'il a su se faire entendre par ceux qui vivent justement aux frontières, ceux qui habitent les montagnes, qui luttent contre les distances, qui ne se sentent jamais au centre de la scène. François a donné une voix à ceux qui sont à la marge, mais aussi aux « petites patries », aux territoires comme le nôtre, souvent invisibles aux radars de la grande politique et de l'histoire officielle.
Ce n'est pas un hasard si les forces politiques de notre région, même celles les plus éloignées de la hiérarchie ecclésiastique, ont aujourd'hui exprimé un cordoglio unanime. Le Pape qui dénonçait la « culture du rebut » a trouvé un écho aussi ici, où la défense de l'autonomie s'entrelace avec celle des plus fragiles et de nos identités locales.
François a donné dignité aux périphéries du monde, aux migrants, aux peuples indigènes, et aussi aux petits territoires qui luttent pour rester eux-mêmes dans un monde qui globalise tout, même la foi. Il a su voir la beauté et la difficulté de vivre en altitude, spirituellement et physiquement, et il l'a démontré également lors de la rencontre avec notre délégation pour Saint-Bernard, en riant devant un piolet comme s'il recevait un cadeau royal.
Le 11 novembre 2024 restera gravé dans la mémoire de nombreux valdôtains. Ce jour-là, dans une salle pleine mais empreinte de recueillement, le Pape François accueillit la délégation de la Vallée d'Aoste venue à Rome pour clore les célébrations du centenaire de la proclamation de Saint-Bernard comme patron des habitants des Alpes et des alpinistes.
Ce fut un moment bref mais extrêmement riche de sens, vécu avec la légèreté et la profondeur que seul lui savait combiner. Lorsqu'il reçut des mains du Président des Guides alpines valdôtaines un piolet symbolique, le Pape éclata de rire : « Je ne l'utiliserai contre personne ! » dit-il, arrachant un sourire même aux présents, tendus et émus. Mais derrière cette plaisanterie, il y avait tout le style de François : l'humilité de dédramatiser, la volonté de ne jamais se mettre soi-même au centre, la capacité de transformer chaque rencontre en un moment authentiquement humain.
Dans son discours, Bergoglio sut tracer un pont entre la figure de Saint-Bernard et notre époque. Trois mots résonnèrent puissamment entre les murs du Vatican : annonce, accueil et paix. Des mots simples, mais capables de parler aux consciences. Des mots qui trouvent un écho ici aussi, où l'annonce de l'Évangile passe souvent par le silence d'une cabane, où l'accueil se mesure dans les gestes quotidiens des petites communautés, et où la paix est quelque chose à préserver avec effort, comme un sommet difficile à atteindre.
Ceux qui étaient présents à l'audience racontent avoir perçu un Pape pleinement engagé. Attentif aux paroles de nos représentants, curieux de comprendre la réalité de notre région, sincère dans sa volonté de transmettre sa proximité. À ce moment-là, la Vallée d'Aoste n'était pas seulement une petite région autonome : c'était une montagne dont le cœur battait à l'unisson avec celui du Pape.
Ce soir, lorsque le chant de l'assemblée s'élèvera dans la Cathédrale, ce sera tout un peuple – pas seulement des croyants – qui dira merci. Non seulement au Pape, mais à l'homme qui a fait de la simplicité un style de gouvernement, de la miséricorde une politique, et de l'Église un refuge pour ceux qui ont froid dans le cœur.
La Vallée d'Aoste lui est reconnaissante. Car en lui, elle a trouvé un allié moral, un repère spirituel, mais aussi un homme qui a su valoriser le fait d'être « à la marge » comme un choix de sens. François nous a enseigné que c'est précisément des bords que la lumière peut surgir. Que l'être périphérique ne signifie pas être secondaire, mais simplement voir le centre sous un autre angle.
Dans un temps de cynisme et de désillusion, le Pape François a été une voix limpide, profonde et obstinée. Et pour la Vallée d'Aoste aussi, sa voix avait le goût familier du vent entre les montagnes.