Ci sono pareri tecnici. E poi ci sono verdetti scientifici.
Quello dell’Accademia Nazionale dei Lincei, appena pubblicato, è un verdetto: netto, documentato, autorevole. E inappellabile per chi ha ancora un minimo di rispetto per il sapere, per l’ambiente e – diciamolo – per la Valle d’Aosta.
La Categoria delle Geoscienze, e poi l’intera Classe di Scienze Matematiche, Fisiche e Naturali, ha messo nero su bianco quello che ambientalisti, studiosi, guide alpine e cittadini di buon senso ripetono da anni: il Vallone delle Cime Bianche non va urbanizzato, non va ridotto a corridoio di transito per un’inutile funivia, ma protetto, studiato, valorizzato. Non c’è nulla di ideologico, nulla di poetico. C’è la scienza che parla, finalmente senza timidezza. E dice una cosa sola: fateci un parco.
Lì, tra Ayas e Valtournenche, non c’è solo bellezza. C’è conoscenza. Ci sono le rocce dell’oceano della Tetide, fossili geologici viventi. Ci sono piante e animali rari che altrove sono scomparsi. Ci sono storie antiche come il Ru Courtod, e acque che disegnano la montagna come la mano di un architetto millenario. Chi propone di stendere un cavo d’acciaio sopra tutto questo, lo fa o per ignoranza o per convenienza. E non sappiamo quale delle due sia peggio.
Perché ora non si può più dire “non sapevamo”. Non si può più invocare il “progetto strategico” come foglia di fico per un’operazione speculativa. I Lincei non sono un comitato ambientalista, non sono un partito, non sono “quelli del no”. Sono la più alta istituzione scientifica italiana. E hanno detto sì, ma sì al parco, non alla funivia.
E allora, Regione Valle d’Aosta, che si fa? Continuiamo con le mozioni-trappola e gli equilibrismi politici, o si prende atto che questo progetto è morto, sepolto dalla cultura, dalla scienza e dall’Europa? Perché ricordiamolo: l’istituzione di un Parco naturale del Monte Rosa, in sinergia con Mont Avic, Alta Valsesia e Binntal, sarebbe un’opportunità storica. Di tutela, sì, ma anche di sviluppo intelligente, turismo lento, ricerca, occupazione vera.
Una visione. Quella che oggi manca.
Il futuro non sale in funivia. Il futuro cammina. E osserva. E studia.
E magari, ogni tanto, ascolta chi ne sa più di noi.
Parchi e funivie
Il y a des avis techniques. Et puis, il y a des verdicts scientifiques.
Celui rendu par l’Académie Nationale des Lyncéens, tout juste publié, est un verdict : clair, documenté, autoritaire. Et sans appel pour quiconque garde encore un minimum de respect pour le savoir, l’environnement — et, disons-le, pour la Vallée d’Aoste.
La Catégorie des Géosciences, suivie de toute la Classe des Sciences mathématiques, physiques et naturelles, a mis noir sur blanc ce que les environnementalistes, les chercheurs, les guides alpins et les citoyens lucides répètent depuis des années : le vallon des Cimes Blanches ne doit pas être urbanisé, ne doit pas être réduit à un couloir de passage pour une téléphérique inutile, mais protégé, étudié, valorisé. Il n’y a rien d’idéologique, rien de romantique. Il y a la science qui parle, enfin sans timidité. Et elle dit une seule chose : faites-en un parc.
Là-bas, entre Ayas et Valtournenche, il n’y a pas que de la beauté. Il y a du savoir. Il y a les roches issues de l’océan Téthys, fossiles vivants de la géologie alpine. Il y a des plantes et des animaux rares, absents ailleurs. Il y a des histoires anciennes comme celle du Ru Courtod, et des eaux qui dessinent la montagne comme la main d’un architecte millénaire.
Proposer de tendre un câble d’acier au-dessus de tout cela, c’est faire preuve soit d’ignorance, soit d’intérêt personnel. Et on ne sait pas très bien ce qui est le plus grave.
Parce qu’aujourd’hui, on ne peut plus dire “nous ne savions pas”. On ne peut plus se cacher derrière le soi-disant “projet stratégique” pour justifier une opération spéculative. L’Académie des Lyncéens n’est pas un comité écolo, ce n’est pas un parti, ce ne sont pas des “gens du non”. C’est la plus haute institution scientifique italienne. Et elle a dit oui — oui au parc, non au téléphérique.
Alors, Région autonome Vallée d’Aoste, que fait-on ? On continue avec des motions-pièges et des acrobaties politiques, ou bien on admet enfin que ce projet est mort, enterré par la culture, la science et l’Europe ? Car rappelons-le : la création d’un Parc naturel du Mont-Rose, en synergie avec le parc du Mont Avic, celui de la Haute Valsesia et la zone protégée du Binntal, en Suisse, serait une opportunité historique. De protection, certes, mais aussi de développement intelligent, de tourisme doux, de recherche, d’emplois qualifiés.
Une vision. Celle qui manque cruellement aujourd’hui.
L’avenir ne monte pas en téléphérique. Il marche. Il observe. Il étudie.
Et parfois — parfois — il écoute ceux qui en savent plus que nous.