Il cinema, quello che racconta l’anima delle persone e i margini delle città, torna dove forse ha più senso: in un quartiere. Non uno qualsiasi, ma il Quartiere Cogne di Aosta. Quello che per decenni è stato “popolare” nel senso più sincero del termine — case basse, balconi fioriti, panni stesi e cortili pieni di voci — oggi è esempio vivente di integrazione, accoglienza e partecipazione. Ed è proprio lì che prende vita la quarta edizione di Bocciofilm, una rassegna di cinema all’aperto che non è solo intrattenimento, ma un rito collettivo di umanità condivisa.
Nel luglio cittadino, tra un tuffo alla piscina e le prove generali per la Foire d’été, c’è chi sceglie di accendere un proiettore piuttosto che un condizionatore, e di accogliere storie piuttosto che chiudersi in casa. Dal 10 luglio al 6 agosto, la bocciofila del Cogne — che già nel nome sa di incontro — ospiterà cinque serate di cinema e comunità, di pellicole scelte con cura tra ironia e impegno, dolcezza e denuncia, grazie alla collaborazione tra la Bocciofila stessa, il CSV, PLUS e il progetto del Comune “Sentirsi a casa”.
La scelta dei titoli racconta già tutto: da Michel Gondry a Pomodori verdi fritti, passando per le solitudini metropolitane de Il condominio dei cuori infranti, ogni proiezione sarà accompagnata da interventi, testimonianze e volti veri che aiutano a decifrare la trama della vita che ci scorre attorno.
Il Cogne non è (più) una periferia da rammendare ma un centro vivo da abitare, che si fa spazio pubblico e narrazione condivisa. In tempi in cui l’inclusione è spesso solo una parola su una slide, qui si pratica. E il cinema, ancora una volta, si fa pretesto per parlare di noi, per guardarci con occhi diversi, seduti su una sedia di plastica sotto le stelle, magari con una birra in mano e il vicino che ride un secondo prima di te.
C’è qualcosa di profondamente civile — e quasi rivoluzionario — nell’idea di portare il cinema là dove la gente vive, lavora, incrocia culture e destini. Bocciofilm non è solo una rassegna, è una dichiarazione politica: la cultura non è un lusso da teatro, ma un diritto di cortile.
E allora ben venga questa piccola, grande stagione del QC Film, il cinema del Quartiere Cogne. Dove lo schermo si tende tra una partita a bocce e un racconto di speranza. Dove ogni proiezione vale una piazza. E ogni spettatore, finalmente, torna protagonista.
QC Film
Le cinéma — celui qui raconte l’âme des gens et les marges des villes — revient là où il a peut-être le plus de sens : dans un quartier. Pas n’importe lequel, mais le quartier Cogne d’Aoste. Celui qui, pendant des décennies, a été « populaire » au sens le plus vrai du terme — maisons basses, balcons fleuris, linge aux fenêtres et cours pleines de voix — est aujourd’hui un exemple vivant d’intégration, d’accueil et de participation. Et c’est justement là que renaît la quatrième édition de Bocciofilm, une série de projections en plein air qui ne se contente pas de divertir, mais devient un rite collectif d’humanité partagée.
En ce mois de juillet urbain, entre une baignade à la piscine et les répétitions générales pour la Foire d’été, certains choisissent d’allumer un projecteur plutôt qu’un climatiseur, et d’accueillir des histoires au lieu de s’enfermer chez eux. Du 10 juillet au 6 août, la bocciofila de Cogne — qui, rien que par son nom, évoque la rencontre — accueillera cinq soirées de cinéma et de communauté, avec des films soigneusement choisis entre ironie et engagement, tendresse et dénonciation, grâce à la collaboration de la Bocciofila, du CSV, de PLUS et du projet municipal Sentirsi a casa (« Se sentir chez soi »).
Le choix des titres en dit déjà long : de Michel Gondry à Beignets de tomates vertes, en passant par les solitudes urbaines du Condominium des cœurs brisés, chaque projection sera accompagnée d’interventions, de témoignages et de visages bien réels pour nous aider à décrypter le scénario de la vie qui nous entoure.
Le quartier Cogne n’est (plus) une périphérie à réparer, mais un centre vivant à habiter, un espace public devenu narration partagée. À une époque où l’inclusion n’est souvent qu’un mot creux sur une diapositive, ici, elle se pratique. Et le cinéma, encore une fois, devient un prétexte pour parler de nous, pour nous regarder autrement, assis sur une chaise en plastique sous les étoiles, une bière à la main et le voisin qui rit une seconde avant toi.
Il y a là quelque chose de profondément civique — et presque révolutionnaire — dans l’idée de porter le cinéma là où les gens vivent, travaillent, croisent des cultures et des destins. Bocciofilm n’est pas qu’un festival, c’est une déclaration politique : la culture n’est pas un luxe de théâtre, mais un droit de cour.
Alors vive cette petite, grande saison du QC Film, le cinéma du quartier Cogne. Où l’écran se tend entre une partie de boules et un récit d’espérance. Où chaque projection vaut une place publique. Et où chaque spectateur, enfin, redevient protagoniste.