Solitamente, quando si parla di “scelta complicata” ci si immagina davanti a un bivio esistenziale, magari con due strade ugualmente promettenti. Due possibilità, entrambe valide, entrambe degne. Ma qui no. Qui siamo in Valle d’Aosta, Petite Patrie sì, ma di dignitoso in questo momento c’è solo l’imbarazzo.
La scelta è complicata, sì, ma non per eccesso di qualità. È complicata perché trovare, tra le liste che iniziano a svelarsi per le regionali di settembre, 35 nomi che si possano anche solo lontanamente definire “all’altezza” è esercizio che sfiora la disperazione. Spuntano candidati come funghi dopo la pioggia: c’è quello che ha cambiato casacca più volte di una squadra di calcio in crisi; c’è la meteorina dell’ultima ora, entrata in politica per noia o vanità; c’è l’ex assessore riciclato con l’etichetta “nuovo”; c’è chi è già stato trombato, ritrombonato, ripescato e ora risbucato. E poi ci sono loro, i volti nuovi: freschi, ignari, impreparati. Sorridono bene in foto, poco altro.
La politica valdostana, più che offrire alternative, sembra proporre una sfilata di improbabili. Ci sono i dilettanti allo sbaraglio, i burocrati travestiti da visionari, gli ex di tutto (ex sindaci, ex segretari, ex qualcosa), i professionisti dell’equivoco. E come dimenticare i portatori d’acqua che ora si candidano a generali, o i furbetti della poltrona che cambiano lista con la stessa disinvoltura con cui si cambia giacca in mezza stagione.
Per l’elettore valdostano il buio è quasi totale. Non ci sono programmi seri, non ci sono idee forti, non c’è un progetto vero per la Regione autonoma. Solo slogan sfiatati, vaghe promesse e alleanze che sanno più di inciucio che di visione. E in questo panorama desolante, provare a costruire una squadra di governo con 35 persone competenti, coerenti, motivate, è come cercare acqua nel deserto.
Sì, è davvero una scelta complicata. Ma non perché sia difficile scegliere il meglio. Piuttosto perché si rischia di dover scegliere il meno peggio, o – peggio ancora – di dover votare turandosi il naso, gli occhi e anche un po’ la coscienza.
SCELTA COMPLICATA
D’habitude, quand on parle de « choix compliqué », on se trouve face à un dilemme existentiel : deux routes également prometteuses, deux possibilités, toutes deux valables, toutes deux dignes. Mais ici non. Ici, nous sommes en Vallée d’Aoste, Petite Patrie certes, mais en ce moment, ce qui est digne, c’est juste l’embarras.
Le choix est compliqué, oui, mais pas à cause d’un excès de qualité. Il est compliqué parce qu’il devient presque désespérant de trouver, parmi les listes qui commencent à sortir pour les élections régionales de septembre, 35 noms qu’on puisse, même vaguement, qualifier de « compétents ». Les candidats poussent comme des champignons après la pluie : il y a celui qui a changé de camp plus de fois qu’une équipe de foot en crise ; il y a la météorine de dernière minute, entrée en politique par ennui ou par vanité ; l’ancien assesseur recyclé sous l’étiquette de « nouveauté » ; et puis il y a ceux qui ont déjà été éliminés, relancés, repêchés et qui ressurgissent encore une fois. Et enfin, il y a les visages neufs : frais, naïfs, inexpérimentés. Ils sourient bien sur les photos, c’est à peu près tout.
La politique valdôtaine, au lieu d’offrir des alternatives, propose une parade de l’improbable. Il y a les amateurs en roue libre, les bureaucrates déguisés en visionnaires, les anciens de tout (anciens maires, anciens secrétaires, anciens quelque chose), les professionnels du flou. Sans oublier les porteurs d’eau qui se présentent désormais comme des généraux, ou les petits malins du fauteuil qui changent de liste avec la même désinvolture qu’un changement de veste entre deux saisons.
Pour l’électeur valdôtain, c’est l’obscurité presque totale. Pas de programmes sérieux, pas d’idées fortes, pas de véritable projet pour la Région autonome. Seulement des slogans fatigués, des promesses vagues et des alliances qui sentent plus la magouille que la vision politique. Et dans ce paysage désolant, tenter de construire une équipe gouvernementale avec 35 personnes compétentes, cohérentes, motivées, c’est comme chercher de l’eau dans le désert.
Oui, c’est vraiment un choix compliqué. Non pas parce qu’il est difficile de choisir le meilleur. Mais plutôt parce qu’on risque de devoir choisir le moins pire, ou – pire encore – de voter en se bouchant le nez, les yeux et, un peu aussi, la conscience.




