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Chez Nous | 05 luglio 2025, 08:00

Le pilier de la solidarité

Il pilastro della solidarietà

Le pilier de la solidarité

In tempi in cui la politica si perde tra selfie e silenzi, c’è un pezzo di Valle d’Aosta che lavora sul serio. Non promette, fa. Non urla, costruisce. È la Fondazione Comunitaria della Valle d’Aosta, che ha appena presentato il suo Bilancio sociale 2024. Un documento che andrebbe letto in ogni municipio e in ogni ufficio pubblico, perché racconta ciò che accade quando la fiducia diventa concreta: oltre un milione di euro raccolti, quasi 700 mila euro erogati, 35 progetti sostenuti, più di 2.500 persone raggiunte. Numeri che non fanno rumore, ma fanno la differenza.

In una regione dove spesso si discute di autonomia più per forma che per sostanza, la Fondazione Comunitaria è un esempio autentico di autogoverno dal basso. È il volto umano dell’autonomia: quella che non si limita a rivendicare diritti, ma esercita doveri; quella che non si lamenta dei tagli, ma mobilita risorse; quella che unisce invece di dividere.

Dal 2008 a oggi, oltre 4 milioni di euro sono stati distribuiti per progetti sociali, culturali e ambientali. E non si tratta di pioggia a beneficio degli amici degli amici. No, qui si lavora con bandi pubblici, criteri chiari, monitoraggio. Si chiama trasparenza, e fa quasi impressione ricordarla come eccezione. Eppure lo è.

Nel 2024, più di 90 soggetti – enti pubblici, scuole, cooperative, parrocchie, associazioni – hanno fatto rete con la Fondazione. Non per firmare protocolli e foto opportunity, ma per rispondere a bisogni concreti: doposcuola per i ragazzi, progetti educativi, servizi per persone con disabilità, anziani, famiglie fragili. L’Emporio solidale ha distribuito cibo, il Pronto Soccorso Sociale ha aiutato chi non sapeva più a chi rivolgersi, e pure il dentista è diventato un diritto grazie ai progetti di odontoiatria sociale.

E poi ci sono le emergenze. Quelle che spesso paralizzano le istituzioni e spingono i cittadini a cavarsela da soli. La Fondazione, invece, è intervenuta. Con prontezza, con serietà. Dall’alluvione in Emilia-Romagna al maltempo in casa nostra, fino al sostegno in Ucraina e nei progetti di cooperazione internazionale. Non un gesto caritatevole, ma una scelta di solidarietà strutturata, che rafforza le comunità anziché sostituirsi a loro.

Infine, il patrimonio culturale e religioso. Sì, anche questo conta. Perché un popolo senza radici diventa fragile, e la coesione sociale non si costruisce solo con gli aiuti, ma anche con il senso di appartenenza. Restaurare una cappella, sostenere una festa di paese, organizzare un concerto: sono tasselli di un mosaico che tiene insieme i pezzi della nostra identità.

Insieme si costruiscono risposte solide”, dice il presidente Pietro Passerin d’Entrèves. E ha ragione. Mentre altrove si parla di “campi larghi” e “strategie indistinte”, qui si pratica l’inclusione vera. Senza hashtag. Mentre molti politici cercano scorciatoie per il consenso, qui si lavora sulla lunga distanza.

La Fondazione Comunitaria non ha bisogno di slogan. Ha i fatti. E in questa Valle che spesso inciampa su se stessa, rappresenta un pilastro. Non solo della solidarietà, ma anche di quella politica vera che si fa con le scelte, con il coraggio e con la responsabilità.

Il pilastro della solidarietà

À une époque marquée par la solitude et les mots creux, certains choisissent de bâtir des liens. Dans une société qui se limite trop souvent à dénoncer les problèmes sans chercher à les résoudre, certains agissent en silence pour y répondre. Et dans notre petite Vallée d’Aoste, où l’actualité s’arrête trop souvent aux querelles politiques et aux petits égoïsmes, il existe une réalité qui fait tout le contraire : la Fondation Communautaire de la Vallée d’Aoste.

Elle vient de présenter son bilan social 2024, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un million d’euros collectés, près de 700 000 euros distribués, 35 projets soutenus, plus de 2 500 personnes touchées. Mais réduire tout cela à des statistiques serait injuste. Derrière ces chiffres, il y a un engagement quotidien, constant, enraciné dans le territoire. Il y a une vision. Il y a une communauté.

Fondée en 2008, la Fondation Communautaire n’est pas une structure caritative, ni un énième guichet à bonnes intentions. C’est un acteur opérationnel et transparent, capable de collecter des ressources, de les multiplier et de les réinvestir là où elles sont réellement nécessaires. En quinze ans, plus de 4 millions d’euros ont été redistribués en Vallée d’Aoste, grâce à des dons privés, des legs et des appels à projets compétitifs. Et cela sans clientélisme, ni favoritisme, mais avec des règles claires, des critères publics et un suivi rigoureux. Une rareté, disons-le franchement.

En 2024, la Fondation a travaillé en réseau avec plus de 90 partenaires : collectivités publiques, écoles, coopératives sociales, associations, organisations religieuses. Ce n’est pas un bureau de coordination, c’est un moteur social, une infrastructure invisible mais cruciale qui relie ressources et besoins, compétences et projets. Elle rassemble ce qui, trop souvent, se disperse dans les lenteurs administratives.

L’impact est multiple. Sur le plan éducatif, la Fondation a soutenu des activités périscolaires, des laboratoires créatifs, des projets d’inclusion scolaire. Pour les jeunes, il ne s’agit pas de simples « animations », mais d’occasions réelles de croissance, de responsabilité, de participation. Parce qu’un adolescent qui découvre un talent ou qui trouve un adulte prêt à l’écouter devient un citoyen qui croit en sa communauté.

Mais ce n’est pas tout. La Fondation a également œuvré auprès des personnes en situation de handicap, des personnes âgées isolées, des familles fragiles. Elle a mis en place des services à domicile, des solutions d’habitat inclusif, des lieux d’accueil. Et pour celles et ceux qui n’ont même plus les moyens de se nourrir dignement, il y a l’Épicerie solidaire, les repas communautaires, les soins dentaires solidaires, le Secours social d’urgence. Ce n’est pas de l’assistanat : c’est de la justice sociale organisée.

La Fondation s’est aussi montrée capable d’agir rapidement face aux urgences. Elle est intervenue en soutien aux populations touchées par les inondations en Émilie-Romagne et en Vallée d’Aoste. Elle n’a jamais cessé de soutenir l’Ukraine, ni les projets de coopération internationale. Une solidarité qui ne s’improvise pas, qui ne se limite pas aux élans émotionnels, mais qui s’organise, se structure, se pérennise.

Et puis, il y a la culture. Pas celle des salons élitistes, mais celle qui nourrit le sentiment d’appartenance. Restaurer une chapelle, organiser un concert, préserver une tradition : autant de gestes qui ancrent les communautés et renforcent le lien social. Parce qu’un peuple sans mémoire devient vulnérable, et que la cohésion ne se construit pas uniquement avec des aides, mais aussi avec des racines partagées.

Tout cela est possible parce que la Fondation s’appuie sur un modèle qui mériterait d’être étudié – et pourquoi pas, reproduit ailleurs : elle ne calcule pas, elle écoute. Elle ne cherche pas à se substituer à l’État, mais à être un allié du bien commun. Elle agit comme un laboratoire de citoyenneté active, où l’on expérimente de nouvelles formes de participation, de coresponsabilité, de solidarité concrète.

« C’est ensemble que l’on construit des réponses solides », rappelle le président Pietro Passerin d’Entrèves. Et ces réponses ne tombent pas du ciel. Elles naissent d’une vision qui place la communauté, la confiance et la dignité humaine au centre. C’est le contraire d’un système qui nous voudrait consommateurs isolés ou usagers résignés.

À l’heure où les institutions peinent à répondre aux attentes, la Fondation Communautaire apparaît comme un pilier essentiel de la cohésion sociale valdôtaine. Elle relie ceux qui ont et ceux qui manquent, ceux qui peuvent et ceux qui rêvent, ceux qui souffrent et ceux qui s’engagent. Elle donne corps à une autre idée de la politique – non pas celle des promesses, mais celle des actions.

Pas besoin de slogans ici. Les faits parlent. Et dans cette Vallée d’Aoste, trop souvent engluée dans ses inerties, entre clochers et rancunes, il y a une lumière allumée. Elle n’éblouit pas, mais elle éclaire. C’est le pilier de la solidarité. Et c’est peut-être l’une des preuves les plus convaincantes que notre autonomie peut encore rimer avec justice, équité et espérance.

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