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Chez Nous | 12 maggio 2025, 08:00

TERRASSES POUR SURVIVRE

Terrazzamenti per sopravvivere

TERRASSES POUR SURVIVRE

«I giardinieri delle Alpi» li chiamava Gerardo Beneyton, e non c’era definizione più giusta per quei contadini che, con mani dure e occhi pazienti, hanno scolpito la montagna per viverci, custodirla, amarla.

C’è una storia fatta di pietra e sudore che serpeggia tra i costoni delle montagne valdostane. È la storia di chi non ha mai dato nulla per scontato, di chi ha strappato alla roccia viva un po’ di terra buona, centimetro dopo centimetro, muretto dopo muretto. I terrazzamenti non sono solo un’opera agricola: sono la trama fitta e resistente di un patto tra l’uomo e la montagna. Un gesto d’amore antico, silenzioso, che ha costruito paesaggio, sicurezza, comunità.

Questi muri a secco – piccoli, sommessi, quasi invisibili agli occhi distratti – hanno tenuto insieme la Valle d’Aosta molto più di quanto si creda. Hanno impedito che le piogge divorassero i versanti, che la terra franasse, che l’abbandono cancellasse la memoria. E non solo: hanno permesso di coltivare vite e orti, di raggiungere le case alte, di connettere il fondo valle con le frazioni, con i villaggi, con la storia.

Erano – e sono – scale di sopravvivenza, ponti tra generazioni, architetture di equilibrio. Ma negli ultimi decenni, nell’epoca dell’asfalto facile e delle grandi opere rumorose, abbiamo smesso di ascoltare il respiro di quei muretti. Li abbiamo lasciati crollare, coperti dalle erbacce, dimenticati in fondo alle delibere comunali e ai piani regolatori.

E intanto la montagna ci parla. Ci parla con le frane, con le alluvioni, con gli smottamenti che ogni anno spazzano via pezzi di strada, pezzi di bosco, a volte pezzi di vita. Ci ammonisce con la voce dura ma giusta della natura, che ci ricorda che nulla resta in piedi se non c’è cura, manutenzione, rispetto.

E qui il silenzio più assordante non è quello del bosco. È quello della politica. Di chi avrebbe gli strumenti per agire, i fondi da spendere, le leve da muovere, ma si rifugia in un burocratese impastato di rinvii. Dove sono, oggi, le linee guida regionali per il recupero dei terrazzamenti? Dove sono i bandi pensati davvero per chi lavora la terra, per chi lotta ogni giorno contro la pendenza e l’abbandono? Dove sta l’Assessorato all’Agricoltura quando si tratta di difendere il suolo, di premiare la manutenzione dei territori, di progettare il futuro?

I terrazzamenti non chiedono conferenze stampa né tagli di nastri. Chiedono visione, costanza, priorità. Ma sembrano troppo piccoli per far notizia, troppo lenti per i tempi della politica. Eppure, proprio da quei piccoli muri può nascere la nuova sicurezza del territorio. Eppure, proprio lì – tra pietra e vite – passa la vera sfida climatica, la vera agricoltura di montagna, quella resiliente, quella necessaria.

Serve un nuovo patto. Serve tornare a investire nei terrazzamenti come infrastrutture di civiltà. Serve sostenerli non come folclore, ma come necessità. Occorre incentivare, premiare, affiancare chi vuole costruirne di nuovi o ripristinare quelli vecchi. Serve una politica che non abbia paura di partire dalle pietre, dai gesti umili, dagli interventi piccoli ma fondamentali. Serve un Assessorato che non si limiti a timbrare pratiche, ma torni a camminare nei vigneti e nelle vigne, ad ascoltare chi sulla montagna ci vive e ci lavora.

Perché i terrazzamenti non sono un vezzo da cartolina. Sono una strategia di adattamento climatico. Sono barriere verdi contro l’erosione. Sono cerniere tra l’abitato e il bosco, tra l’agricoltura e la conservazione. Sono bellezza utile, storia viva.

E allora, nei bilanci comunali e regionali, nei bandi e nei fondi europei, nei progetti scolastici e nei piani urbanistici, ci sia posto per loro. Perché senza terrazzamenti, la Valle si sfalda. Perché senza i “campagnards” che la vestivano di fatica e speranza, la montagna si spoglia e si spegne.

Torniamo ad essere giardinieri delle Alpi. Per amore della nostra terra. Per rispetto dei nostri vecchi. Per il futuro dei nostri figli.

Terrazzamenti per sopravvivere

« Les jardiniers des Alpes », c’est ainsi que Gerardo Beneyton les appelait. Et il n’existait pas de définition plus juste pour ces paysans qui, avec leurs mains calleuses et leur regard patient, ont sculpté la montagne pour y vivre, la préserver, l’aimer.

Il existe une histoire faite de pierres et de sueur qui serpente le long des versants des montagnes valdôtaines. C’est l’histoire de ceux qui n’ont jamais rien tenu pour acquis, de ceux qui ont arraché à la roche vive un peu de bonne terre, centimètre après centimètre, mur après mur. Les terrasses ne sont pas qu’un ouvrage agricole : elles sont la trame dense et résistante d’un pacte entre l’homme et la montagne. Un geste d’amour ancien, silencieux, qui a façonné le paysage, la sécurité, la communauté.

Ces murs en pierre sèche – modestes, discrets, presque invisibles aux yeux distraits – ont tenu ensemble la Vallée d’Aoste bien plus qu’on ne le croit. Ils ont empêché les pluies de raviner les pentes, la terre de s’effondrer, l’oubli d’effacer la mémoire. Et bien plus encore : ils ont permis de cultiver la vigne et le potager, d’atteindre les maisons perchées, de relier le fond de la vallée aux hameaux, aux villages, à l’histoire.

Ils étaient – et ils sont – des escaliers de survie, des ponts entre les générations, des architectures d’équilibre. Mais ces dernières décennies, à l’ère du bitume facile et des grands travaux tapageurs, nous avons cessé d’écouter le souffle de ces murs. Nous les avons laissés s’effondrer, couverts de ronces, oubliés au bas des délibérations communales et des plans d’urbanisme.

Et pendant ce temps, la montagne nous parle. Elle nous parle par les glissements de terrain, les inondations, les éboulements qui, chaque année, emportent des tronçons de route, des pans de forêt, parfois des vies humaines. Elle nous avertit d’une voix rude mais juste : rien ne tient debout sans soin, sans entretien, sans respect.

Et là, le silence le plus assourdissant n’est pas celui de la forêt. C’est celui de la politique. De ceux qui ont les moyens d’agir, les fonds à investir, les leviers à actionner, mais qui se réfugient dans une langue administrative faite de retards et de demi-mesures. Où sont, aujourd’hui, les lignes directrices régionales pour la restauration des terrasses ? Où sont les appels à projets véritablement pensés pour ceux qui travaillent la terre, pour ceux qui luttent chaque jour contre la pente et l’abandon ? Où est l’Assessorat à l’agriculture lorsqu’il s’agit de défendre le sol, de valoriser l’entretien du territoire, de penser à l’avenir ?

Les terrasses ne demandent pas de conférences de presse, ni de coupes de rubans. Elles demandent une vision, de la constance, des priorités. Mais elles paraissent trop petites pour faire la une, trop lentes pour le rythme de la politique. Et pourtant, ce sont justement ces petits murs qui peuvent garantir la sécurité de demain. Et c’est justement là – entre la pierre et la vigne – que se joue le vrai défi climatique, la véritable agriculture de montagne, résiliente et indispensable.

Il faut un nouveau pacte. Il faut recommencer à investir dans les terrasses comme dans des infrastructures de civilisation. Il faut les soutenir, non pas comme un folklore, mais comme une nécessité. Il faut encourager, accompagner, financer ceux qui souhaitent en restaurer ou en construire de nouvelles. Il faut une politique qui n’ait pas peur de partir des pierres, des gestes humbles, des actions modestes mais essentielles. Il faut un Assessorat qui ne se contente pas de tamponner des dossiers, mais qui retourne dans les vignes, dans les prés, pour écouter ceux qui vivent et travaillent sur la montagne.

Parce que les terrasses ne sont pas une coquetterie de carte postale. Elles sont une stratégie d’adaptation climatique. Elles sont des barrières vertes contre l’érosion. Elles sont des charnières entre l’habitat et la forêt, entre l’agriculture et la préservation. Elles sont une beauté utile, une histoire vivante.

Alors, dans les budgets communaux et régionaux, dans les financements européens, dans les projets scolaires et les plans d’aménagement du territoire, faisons-leur une place. Parce que sans terrasses, la Vallée s’effondre. Parce que sans les campagnards qui l’habillaient de sueur et d’espoir, la montagne se dénude et s’éteint.

Redevenons les jardiniers des Alpes. Par amour de notre terre. Par respect pour nos anciens. Pour l’avenir de nos enfants.

piero.minuzzo@gmail.com

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