Tre milioni di euro in voucher sportivi annunciati a fine legislatura. Un’iniziativa che ha tutto il sapore della propaganda pre-elettorale. Altro che attenzione ai giovani: qui si confonde il benessere con il consenso.
C’è una linea sottile, e sempre più labile, tra la buona politica e la propaganda spudorata. In Valle d’Aosta, a pochi mesi dal voto di settembre e con il Consiglio regionale ormai prossimo alla chiusura dei battenti, qualcuno ha pensato bene di presentare una proposta di legge da tre milioni di euro per finanziare voucher sportivi destinati ai giovani. Tre milioni che – guarda caso – dovrebbero essere spalmati proprio nel prossimo triennio. Come dire: noi vi promettiamo, poi toccherà ad altri mantenere.
Il provvedimento, in sé, tocca corde nobili: il diritto allo sport, il sostegno alle famiglie, l’inclusione dei giovani con disabilità. Ma è la tempistica, come spesso accade in politica, a fare la differenza tra una scelta di visione e un’operazione di maquillage elettorale.
Perché proporre oggi, a legislatura scaduta, una misura di questo tipo? Perché non farlo tre anni fa, quando i margini per una programmazione coerente c’erano tutti? Forse perché oggi il tempo stringe e l’unico obiettivo è lasciare una scia di buoni propositi, giusto in tempo per stampare i volantini elettorali.
E così, dopo anni di inerzia, ecco spuntare l’ennesima legge-bandiera, cucita su misura per apparire virtuosi, sensibili, moderni. Ma le buone intenzioni – specie quando costano milioni – vanno esercitate con sobrietà, non sbandierate quando si sente odore di urne.
Il messaggio è chiaro: si tenta di comprare consenso con un’elemosina spacciata per strategia. Come se i valdostani avessero ancora l’anello al naso. Come se il diritto allo sport – sacrosanto – potesse essere risvegliato per incanto proprio mentre si spegne la legislatura.
Certo, il tema è delicato. E sarebbe ipocrita negare che molte famiglie valdostane farebbero volentieri affidamento su un sostegno economico per avviare i figli a uno sport. Ma questo non giustifica l’uso strumentale di una misura sociale come specchietto per le allodole. Perché se si vuole davvero aiutare i giovani, lo si fa con politiche strutturali, continue, capaci di durare nel tempo. Non con una pioggia di voucher a ridosso del silenzio elettorale.
Chi siede in Consiglio – oggi più che mai – dovrebbe mostrare rispetto per i cittadini, non trattarli come destinatari passivi di prebende a tempo determinato. E invece, ancora una volta, siamo davanti al solito copione: il finale di legislatura come banco di prova per la prossima campagna elettorale.
No, non è questa la politica che serve. Non è questa la Valle d’Aosta che vogliamo. E non basta cambiare sport per fare una buona corsa: bisogna smettere di barare allo starter.
Les valdôtains doivent méditer. Méditez, Valdôtains
Voucher e voti
Trois millions d’euros en bons sportifs annoncés à la fin de la législature. Une initiative qui sent fort la propagande électorale. Ce n’est pas de l’attention pour les jeunes : ici, on confond bien-être et recherche de voix.
Il y a une ligne fine — et de plus en plus floue — entre la bonne politique et la propagande éhontée. En Vallée d’Aoste, à quelques mois des élections de septembre et alors que le Conseil régional s’apprête à baisser le rideau après cinq années d’activité, quelqu’un a jugé opportun de déposer une proposition de loi prévoyant trois millions d’euros pour financer des bons destinés aux jeunes afin de faciliter leur accès au sport. Trois millions qui, par un heureux hasard, devraient être répartis sur les trois prochaines années. Autrement dit : nous promettons, aux autres de tenir parole.
Le texte, en soi, touche des cordes nobles : le droit au sport, le soutien aux familles, l’inclusion des jeunes en situation de handicap. Mais le timing, comme souvent en politique, fait toute la différence entre un choix de fond et une opération de cosmétique électorale.
Pourquoi proposer aujourd’hui, à la toute fin de la législature, une mesure de ce type ? Pourquoi ne pas l’avoir fait il y a trois ans, quand les marges de manœuvre étaient larges et le calendrier propice à une planification sérieuse ? Peut-être parce qu’aujourd’hui, le temps presse et le seul objectif est de laisser traîner quelques bonnes intentions, juste à temps pour imprimer les tracts de campagne.
Et voilà qu’après des années d’inertie surgit une énième loi-vitrine, taillée sur mesure pour faire paraître ses auteurs vertueux, sensibles, modernes. Mais les bonnes intentions — surtout quand elles coûtent des millions — doivent se pratiquer avec sobriété, non être agitées sous le nez des électeurs à la veille des élections.
Le message est limpide : on tente d’acheter du consensus avec une aumône déguisée en stratégie. Comme si les Valdôtains avaient encore un anneau dans le nez. Comme si le droit au sport — aussi sacré soit-il — pouvait être réveillé par magie au moment même où s’éteint la législature.
Bien sûr, le sujet est délicat. Et il serait hypocrite de nier que de nombreuses familles valdôtaines seraient heureuses de bénéficier d’un soutien économique pour permettre à leurs enfants de pratiquer un sport. Mais cela ne justifie en rien l’instrumentalisation d’une mesure sociale comme appât électoral. Car si l’on veut vraiment aider les jeunes, on le fait avec des politiques structurelles, continues, pérennes. Pas avec une pluie de bons distribués juste avant le silence électoral.
Ceux qui siègent au Conseil — plus que jamais aujourd’hui — devraient respecter les citoyens, ne pas les traiter comme des bénéficiaires passifs de gratifications temporaires. Et pourtant, nous assistons une fois de plus au même scénario : la fin de législature utilisée comme tremplin pour la prochaine campagne.
Non, ce n’est pas cette politique qu’il nous faut. Ce n’est pas cette Vallée d’Aoste que nous voulons. Et changer de discipline ne suffit pas pour bien courir : il faut aussi arrêter de tricher dès le départ.
Les valdôtains doivent méditer. Méditez, Valdôtains