La Valle che rimanda sempre a domani ciò che doveva fare ieri. Ci sono argomenti che la politica valdostana affronta solo quando diventano ingestibili. I rifiuti sono uno di questi. È una storia che si ripete da anni: piani scritti, obiettivi fissati, impegni proclamati… e poi una routine fatta di rinvii, timidezze amministrative, scelte al minimo sindacale. Finché un giorno ti svegli e scopri che la discarica di Brissogne ha un orizzonte di vita sempre più corto. E che il problema, ancora una volta, non è tecnico: è politico.
È su questo crinale che, ieri, è tornata a farsi sentire Valle d’Aosta Virtuosa, la stessa realtà che nel 2012 guidò la rivolta civica contro il pirogassificatore. Anche oggi il tono è quello dell’allarme, non della retorica: “Il tempo è finito, servono scelte immediate”. E non è difficile capire perché.
Da un lato abbiamo una discarica che entrerà in crisi entro pochi anni. Dall'altro un Piano regionale dei rifiuti che contiene già tutte le soluzioni necessarie: riduzione dei rifiuti, porta a porta esteso, tariffa puntuale, riciclo vero, separazione dell’organico, impianti modernizzati. Tutto nero su bianco. Tutto già approvato. Tutto però ancora largamente inattuato.
Il risultato? Una regione che produce troppi rifiuti, differenzia meno di quanto dovrebbe, ricicla meno di quanto promette e manda in discarica molto più del consentito. Una regione che paga tariffe tra le più alte del Nord Italia, mentre il servizio rimane disomogeneo, frammentato, spesso inefficiente. E che continua a lavorare con un impianto a Brissogne che ha mostrato crepe tecniche e organizzative non più rinviabili.
La politica, intanto, oscilla. Un passo avanti, due indietro, poi una pausa. Ed è proprio questa intermittente volontà decisionale a preoccupare chi osserva la situazione da anni. Perché i rifiuti non aspettano: si accumulano.
E poi c’è il capitolo Pompiod, che Valle d’Aosta Virtuosa ha riportato al centro del dibattito: una discarica che alcuni vorrebbero riaprire senza VIA, come se il passato non avesse insegnato nulla. Il solo fatto che se ne discuta, che ci sia un ricorso pendente, che la questione venga trattata come una variabile del sistema invece che come un problema da chiudere definitivamente, mostra quanto la politica valdostana fatichi a liberarsi dai fantasmi del passato.
Dietro tutto questo non c’è solo la tecnica. C’è una domanda politica irrisolta: che modello di gestione dei rifiuti vuole costruire la Valle d’Aosta?
Una regione autonoma che rivendica peculiarità e identità non può pensare di esportare i propri rifiuti altrove o di affidarsi a discariche tampone. E non può più permettersi amministratori che si rifugiano nelle consulenze legali o nelle scuse burocratiche.
La verità è che serve una scelta: coraggiosa, strutturale, definitiva.
Una scelta che dica chiaramente che il futuro non è nella discarica, ma nella riduzione. Non è nel rattoppo, ma nella programmazione. Non è nella rendita dell’esistente, ma nell’efficienza di un sistema omogeneo, moderno e misurabile.
Questo Valle d’Aosta Virtuosa lo ricorda con ostinazione da anni. E ieri lo ha ripetuto: senza una strategia unica, trasparente e rigorosa, la Valle d’Aosta rischia di pagare molto di più — in soldi, in salute e in fiducia.
Perché la politica può anche decidere di non decidere. Ma i rifiuti no: loro si presentano comunque, ogni giorno, sotto casa tua.
Politica e rifiuti
La Vallée qui remet toujours à demain ce qu’elle aurait dû faire hier. Il y a des sujets que la politique valdôtaine ne affronte que lorsqu’ils deviennent ingérables. Les déchets en font partie. C’est une histoire qui se répète depuis des années : plans rédigés, objectifs fixés, engagements proclamés… puis une routine faite de reports, de frilosités administratives, de décisions prises au strict minimum. Jusqu’au jour où l’on se réveille et l’on découvre que la décharge de Brissogne voit son horizon de vie se raccourcir dangereusement. Et que le problème, une fois de plus, n’est pas technique : il est politique.
C’est sur ce fil que, hier, Vallée d’Aoste Virtueuse est revenue faire entendre sa voix, la même réalité qui, en 2012, avait conduit la mobilisation citoyenne contre le pyro-gazéificateur. Aujourd’hui encore, le ton est celui de l’alerte, pas de la rhétorique : « Le temps est écoulé, il faut des choix immédiats. » Et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.
D’un côté, nous avons une décharge qui entrera en crise d’ici quelques années. De l’autre, un Plan régional des déchets qui contient déjà toutes les solutions nécessaires : réduction des déchets, porte-à-porte généralisé, tarification incitative, véritable recyclage, tri de la fraction organique, modernisation des installations. Tout est écrit noir sur blanc. Tout est déjà approuvé. Mais tout reste encore largement inappliqué.
Le résultat ? Une région qui produit trop de déchets, trie moins qu’elle ne devrait, recycle moins qu’elle ne le promet et envoie en décharge bien plus que ce qui est autorisé. Une région qui paie des tarifs parmi les plus élevés du Nord de l’Italie, alors que le service demeure hétérogène, fragmenté, souvent inefficace. Et qui continue de fonctionner avec une installation à Brissogne dont les failles techniques et organisationnelles ne peuvent plus être ignorées.
La politique, elle, oscille. Un pas en avant, deux en arrière, puis une pause. Et c’est justement cette volonté décisionnelle intermittente qui inquiète ceux qui observent la situation depuis des années. Car les déchets, eux, n’attendent pas : ils s’accumulent.
Et il y a ensuite le chapitre Pompiod, que Vallée d’Aoste Virtueuse a remis au centre du débat : une décharge que certains voudraient rouvrir sans évaluation d’impact environnemental, comme si le passé n’avait rien enseigné. Le fait même que l’on en discute, qu’un recours soit en cours, que la question soit gérée comme une simple variable du système plutôt que comme un problème à clôturer définitivement, montre combien la politique valdôtaine peine à se libérer des fantômes du passé.
Derrière tout cela, il n’y a pas que la technique. Il y a une question politique fondamentale : quel modèle de gestion des déchets la Vallée d’Aoste veut-elle construire ?
Une région autonome qui revendique sa singularité et son identité ne peut pas penser exporter ses déchets ailleurs ou s’appuyer sur des décharges temporaires. Et elle ne peut plus se permettre des administrateurs qui se réfugient derrière des avis juridiques ou des excuses bureaucratiques.
La vérité, c’est qu’il faut un choix : courageux, structurel, définitif.
Un choix qui affirme clairement que l’avenir n’est pas dans la décharge, mais dans la réduction. Pas dans le bricolage, mais dans la planification. Pas dans la rente de l’existant, mais dans l’efficacité d’un système homogène, moderne et contrôlable.
C’est ce que Vallée d’Aoste Virtueuse répète avec obstination depuis des années. Et hier encore : sans une stratégie unique, transparente et rigoureuse, la Vallée d’Aoste risque de payer beaucoup plus — en argent, en santé et en confiance.
Parce que la politique peut certes décider de ne pas décider. Mais les déchets, eux, ne demandent pas ton avis : ils se présentent quand même, chaque jour, au pied de ta porte.




