L’Italia spende milioni per riportare a casa stupratori e torturatori, ma quando un cooperante innocente viene imprigionato all’estero… improvvisamente nessuno trova più la penna, il telefono o il coraggio. Se ti chiami Alberto Trentini e sei un cooperante italiano detenuto in Venezuela da mesi, senza processo vero e senza uno Stato che batta un colpo, allora devi sapere una cosa: hai sbagliato mestiere. Dovevi fare il criminale. Ancora meglio, dovevi diventare uno come Almasri, stupratore di bambini e torturatore di uomini e donne, riportato a casa sua con un volo di stato e tutte le attenzioni umanitarie che la Repubblica riserva ai casi utili alle conferenze stampa. Nel tuo caso, caro Alberto, niente stanze stampa, niente dichiarazioni indignate, niente voli militari.
Solo silenzio, imbarazzo e aria fritta. Il Governo Meloni ha improvvisamente il braccio corto, la voce rotta, la diplomazia spenta. Strano, perché quando serve correre a prendere criminali eccellenti, allora i soldi pubblici compaiono come funghi. Per Alberto Trentini no: budget zero, interesse zero, vergogna infinita. L’Italia patriottica, quella sempre pronta a battersi il petto e a sventolare bandiere, si scopre improvvisamente allergica ai propri cittadini quando non possono essere trasformati in narrazione politica. Trentini non è un influencer, non è un detenuto da talk show, non offre ritorni elettorali. Ha solo dedicato la vita al prossimo, e questo — pare — nel sistema valoriale attuale vale meno di niente. Un cooperante non ha mercato, non porta voti, non è carne da propaganda.
E così entra nel girone dell’irrilevanza diplomatica. Già me li immagino ai vertici: — Chi? Alberto come? Ah, il cooperante. No, dai, quello lasciamolo lì, non crea problemi. È questa la morale pubblica? È questo lo Stato che dice di non lasciare indietro nessuno? O vale solo per chi ha curriculum criminali o funziona come trofeo politico?
L’Italia riesce a farsi umiliare persino nella selezione dei propri figli: agli aguzzini l’aereo di Stato, agli uomini giusti il silenzio. E allora diciamola tutta, senza paura: se Alberto Trentini fosse stato un pedofilo, un terrorista, un violentatore, oggi sarebbe già a casa. Protetto, scortato, ripulito mediaticamente. Invece ha avuto il torto di essere una persona perbene. E in questo tempo deformato, essere una persona perbene è diventato un handicap diplomatico.
Che nessuno osi chiamarla “nazione orgogliosa” finché Alberto Trentini resta prigioniero nell’indifferenza generale. Perché uno Stato che abbandona gli innocenti e riporta a braccia aperte i carnefici ha già perso la sua dignità. E non servono bandiere, inni, marce o proclami per nasconderlo. Se la Valle d’Aosta ha ancora una dignità istituzionale, il Consiglio Valle parli adesso: si pretenda dai nostri parlamentari e dal Governo lo stesso zelo usato per rimpatriare criminali. Alberto Trentini non può marcire in Venezuela solo perché non è utile a nessuna propaganda.
Alberto Trentini
L’Italie dépense des millions pour rapatrier des violeurs et des tortionnaires, mais lorsqu’un coopérant innocent est emprisonné à l’étranger… soudainement, personne ne trouve plus ni un stylo, ni un téléphone, ni le courage nécessaire.
Si tu t’appelles Alberto Trentini et que tu es un coopérant italien détenu au Venezuela depuis des mois, sans véritable procès et sans un État qui ose se manifester, alors tu dois savoir une chose : tu as choisi le mauvais métier. Tu aurais dû devenir criminel. Encore mieux : tu aurais dû devenir quelqu’un comme Almasri, violeur d’enfants et tortionnaire d’hommes et de femmes, rapatrié en grande pompe à bord d’un avion d’État et entouré de toute l’humanité que la République réserve aux cas utiles aux conférences de presse. Pour toi, cher Alberto, pas de salle de presse, pas de déclarations indignées, pas de vols militaires. Rien que le silence, l’embarras et du vent.
Le Gouvernement Meloni a soudain le bras court, la voix cassée, la diplomatie éteinte. Étrange, parce que lorsqu’il s’agit d’aller chercher des criminels d’exception, l’argent public pousse comme des champignons. Pour Alberto Trentini, non : budget zéro, intérêt zéro, honte infinie. L’Italie patriote, toujours prête à battre sa coulpe et à brandir ses drapeaux, devient soudain allergique à ses propres citoyens lorsqu’ils ne peuvent pas être transformés en récit politique.
Trentini n’est pas un influenceur, pas un détenu de talk-show, il n’offre aucun retour électoral. Il a simplement consacré sa vie aux autres, et cela — apparemment — dans l’échelle de valeurs actuelle, ne vaut plus rien. Un coopérant ne se vend pas, ne rapporte pas de voix, ne sert pas de viande à propagande. Il entre donc dans le cercle de l’insignifiance diplomatique.
Je les imagine déjà, au sommet de l’État :
— Qui ? Alberto comment ? Ah, le coopérant. Non, celui-là, laissons-le là-bas, il ne crée aucun problème.
Est-ce cela la morale publique ? Est-ce cela l’État qui prétend ne laisser personne derrière ? Ou bien cette promesse vaut-elle seulement pour ceux qui ont un casier criminel ou servent de trophées politiques ?
L’Italie parvient même à s’humilier dans la sélection de ses propres enfants : aux bourreaux, l’avion d’État ; aux hommes justes, le silence.
Alors disons-le sans trembler : si Alberto Trentini avait été pédophile, terroriste, violeur, il serait déjà rentré. Protégé, escorté, nettoyé médiatiquement. Au lieu de cela, il a commis la faute d’être un homme honnête. Et dans cet étrange présent, être un homme honnête est devenu un handicap diplomatique.
Que personne n’ose parler de « nation fière » tant qu’Alberto Trentini reste prisonnier dans l’indifférence générale. Parce qu’un État qui abandonne les innocents et accueille à bras ouverts les bourreaux a déjà perdu sa dignité. Et aucun drapeau, aucun hymne, aucune marche solennelle ne pourra le cacher.
Si la Vallée d’Aoste a encore une dignité institutionnelle, que le Conseil de la Vallée prenne la parole maintenant : exigeons de nos parlementaires et du Gouvernement la même ardeur employée pour rapatrier des criminels. Alberto Trentini ne peut pas pourrir au Venezuela simplement parce qu’il n’est utile à aucune propagande.




