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Chez Nous | 18 settembre 2025, 08:00

Campagne électorale oublieuse

Campagna elettorale smemorata

Campagne électorale oublieuse

Questa campagna elettorale rischia di diventare la campagna elettorale più smemorata della storia valdostana. Alcuni lettori mi hanno fatto notare – e non posso che condividere – quanto il nostro periodo “storico” tra il 1940 e il 1944, quel cruciale arco di tempo in cui la Valle d’Aosta visse l’indimenticabile lotta contro il nazifascismo, venga oggi completamente trascurato. Parlo di fatti ed episodi concreti: il Comitato Valdôtain de Libération, formato fin dal 1941, i piccoli e grandi eroismi nei comuni di Aosta, Saint-Vincent, Champorcher, Aymavilles, Fenis, Nus, Châtillon e altri, le scelte difficili, i sacrifici, le vite spezzate. Dimenticare o non menzionare tutto ciò significa, francamente, programmare politicamente il nostro funerale.

Oggi, nella foga di proclami, slogan e selfie elettorali, sembra che nessuno voglia ricordarsi del Documento di Chivasso del 19 dicembre 1943, quello stesso documento che ha gettato le basi per ottant’anni di libertà e autonomia valdostana. Una libertà conquistata col sangue dei nostri genitori e avi, eppure lasciata sfuggire nei dettagli concreti: esenzioni fiscali dimenticate, imposte improprie su beni di consumo come carburanti e oneri di sistema, opportunità economiche che avrebbero potuto rafforzare il tessuto della nostra autonomia e invece sono evaporate nel nulla.

Domanda semplice: quale tipo di autonomia chiedono oggi i valdostani di origine e/o di adozione? E soprattutto, chi saranno i futuri legislatori che dovranno decidere il percorso politico e amministrativo della nostra regione? Perché parlare di futuro senza spendere un solo pensiero per il passato significa tradire la memoria e la storia. Significa ignorare il prezzo pagato per avere oggi uno Statuto speciale, le libertà civili e le prerogative che altri hanno combattuto e ottenuto.

Non possiamo permetterci di dimenticare: la Resistenza, l’8 settembre del 1943, il Comitato Valdôtain de Libération, i nomi di chi ha dato tutto per questa terra. Essere riconoscenti non basta: dobbiamo rivendicare con forza quanto convenuto con lo Statuto speciale, difendere la nostra autonomia, ricordare chi siamo stati per sapere chi vogliamo diventare.

E allora, cittadini valdostani, fatevi sentire: chiedete ai candidati di ricordare, di onorare, di programmare il futuro con consapevolezza storica. Non accettate discorsi vuoti e promesse prive di memoria. Ai futuri legislatori diciamo: non costruite il domani sulle macerie dell’oblio; il passato dei nostri genitori e dei nostri avi non è negoziabile. Chi tace sul passato, chi ignora la nostra storia, oggi non fa politica, fa uno scherzo crudele alla Petite Patrie. Noi, invece, non dimentichiamo e non dimenticheremo.

Campagna elettorale smemorata

Cette campagne électorale risque de devenir la campagne électorale la plus oublieuse de l’histoire valdôtaine. Certains lecteurs me l’ont fait remarquer – et je ne peux que partager leur constat – à quel point notre période « historique » entre 1940 et 1944, ce moment crucial où la Vallée d’Aoste a vécu l’inoubliable lutte contre le nazifascisme, est aujourd’hui complètement négligée. Je parle de faits et d’épisodes concrets : le Comité Valdôtain de Libération, formé dès 1941, les petits et grands héroïsmes dans les communes d’Aoste, Saint-Vincent, Champorcher, Aymavilles, Fenis, Nus, Châtillon et d’autres, les choix difficiles, les sacrifices, les vies brisées. Oublier ou ne pas mentionner tout cela signifie, franchement, programmer politiquement notre propre enterrement.

Aujourd’hui, dans la précipitation des proclamations, slogans et selfies électoraux, il semble que personne ne veuille se souvenir du Document de Chivasso du 19 décembre 1943, ce même document qui a jeté les bases de quatre-vingts ans de liberté et d’autonomie valdôtaine. Une liberté conquise dans le sang de nos parents et ancêtres, mais pourtant laissée échapper dans les détails concrets : exonérations fiscales oubliées, impôts impropres sur les biens de consommation tels que les carburants et les charges de système, opportunités économiques qui auraient pu renforcer le tissu de notre autonomie et qui, au contraire, se sont évaporées dans le néant.

Une question simple : quel type d’autonomie demandent aujourd’hui les Valdôtains, de naissance ou d’adoption ? Et surtout, qui seront les futurs législateurs chargés de décider du parcours politique et administratif de notre région ? Car parler de l’avenir sans consacrer un seul instant au passé signifie trahir la mémoire et l’histoire. Cela signifie ignorer le prix payé pour bénéficier aujourd’hui d’un Statut spécial, des libertés civiles et des prérogatives que d’autres ont défendues et obtenues.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier : la Résistance, le 8 septembre 1943, le Comité Valdôtain de Libération, les noms de ceux qui ont tout donné pour cette terre. Être reconnaissant ne suffit pas : nous devons revendiquer avec force ce qui a été convenu dans le Statut spécial, défendre notre autonomie, nous souvenir de ce que nous avons été pour savoir ce que nous voulons devenir.

Alors, citoyens valdôtains, faites-vous entendre : demandez aux candidats de se souvenir, d’honorer, de planifier l’avenir avec conscience historique. N’acceptez pas les discours vides et les promesses sans mémoire. Aux futurs législateurs, disons : ne construisez pas demain sur les ruines de l’oubli ; le passé de nos parents et de nos ancêtres n’est pas négociable. Ceux qui taisent le passé, ceux qui ignorent notre histoire, ne font pas de la politique, ils jouent un cruel tour à la Petite Patrie. Nous, en revanche, nous ne l’oublions pas et nous n’oublierons jamais.

piero.minuzzo@gmail.com

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