La Dora Baltea scorre da sempre come un filo d’oro nella Valle d’Aosta, ma oggi rischia di diventare un campo di battaglia. Tra Pré-St.-Didier e Morgex, si scontrano due visioni opposte: da un lato, CVA e i progetti idroelettrici, pronti a sfruttare l’acqua a ogni costo; dall’altro, la comunità, gli sportivi, i pescatori, Legambiente, e ora anche una proposta concreta: il Parco Fluviale della Dora Baltea di Morgex.
Non è una questione di nostalgia o di belle parole. Qui si tratta di tutelare un ecosistema unico: il Marais di Morgex-La Salle, l’ultima zona umida del fondovalle a monte di Aosta, riconosciuta e tutelata dalla legge, habitat di uccelli acquatici e custode di un equilibrio idrico prezioso. Lo sfruttamento idroelettrico metterebbe a rischio tutto questo: l’acqua verrebbe turbinata e restituita alterata, con effetti devastanti sulla fauna e sulla flora, e addio agli sport d’acqua che oggi ancora animano il fiume.
Ma la posta in gioco non è solo ambientale: è sociale ed economica. Rafting, cicloturismo, passeggiate, eventi culturali: tutte attività che possono convivere con la tutela del fiume e portare ricchezza e visibilità a Morgex. Se Courmayeur punta tutto sullo sci, Pré-St.-Didier sulle terme, Morgex potrebbe finalmente distinguersi con un’offerta unica in Valle: un fiume vivo, fruibile, tutelato.
La scelta che abbiamo davanti non è neutra. Possiamo avere una Dora Baltea derivata e spremuta per produrre energia, una risorsa privata e limitata, o una Dora Baltea libera, viva, condivisa, che diventa patrimonio di tutti, motore di turismo, sport e cultura. Il Parco Fluviale è la risposta concreta: nessun esproprio, nessun vincolo inutile, solo regole per armonizzare usi e tutela, per salvaguardare qualità e quantità dell’acqua e valorizzare ciò che abbiamo di più prezioso.
Alla fine, la domanda resta chiara e tagliente: quale Dora Baltea vogliamo? Quella che continua a scorrere come semplice materia prima, o quella che diventa cuore pulsante di una comunità che sa guardare oltre il profitto immediato? La proposta di Parco Fluviale ci indica una strada: proteggere, valorizzare, condividere. Il futuro del fiume, e forse della Valle, potrebbe dipendere da questa scelta.
Quale Dora Baltea
La Dora Baltea coule depuis toujours comme un fil d’or dans la Vallée d’Aoste, mais aujourd’hui, elle risque de devenir un champ de bataille. Entre Pré-St.-Didier et Morgex, deux visions s’opposent : d’un côté, CVA et les projets hydroélectriques, prêts à exploiter l’eau à tout prix ; de l’autre, la communauté, les sportifs, les pêcheurs, Legambiente, et maintenant une proposition concrète : le Parc Fluvial de la Dora Baltea à Morgex.
Il ne s’agit pas ici de nostalgie ou de jolies paroles. Il s’agit de protéger un écosystème unique : le Marais de Morgex-La Salle, la dernière zone humide de la plaine en amont d’Aoste, reconnue et protégée par la loi, habitat d’oiseaux aquatiques et gardienne d’un équilibre hydrique précieux. L’exploitation hydroélectrique mettrait tout cela en péril : l’eau serait turbiner et restituée altérée, avec des effets dévastateurs sur la faune et la flore, et adieu aux sports nautiques qui animent encore le fleuve aujourd’hui.
Mais l’enjeu n’est pas seulement environnemental : il est aussi social et économique. Rafting, cyclotourisme, promenades, événements culturels : toutes ces activités peuvent coexister avec la protection du fleuve et apporter richesse et visibilité à Morgex. Alors que Courmayeur mise tout sur le ski et Pré-St.-Didier sur les thermes, Morgex pourrait enfin se distinguer avec une offre unique en Vallée : un fleuve vivant, accessible et protégé.
Le choix qui s’offre à nous n’est pas neutre. Nous pouvons avoir une Dora Baltea détournée et exploitée pour produire de l’énergie, une ressource privée et limitée, ou une Dora Baltea libre, vivante, partagée, qui devient un patrimoine commun, moteur de tourisme, de sport et de culture. Le Parc Fluvial est la réponse concrète : pas d’expropriations, pas de contraintes inutiles, seulement des règles pour harmoniser usages et protection, pour sauvegarder la qualité et la quantité de l’eau et valoriser ce que nous avons de plus précieux.
Au final, la question reste claire et tranchante : quelle Dora Baltea voulons-nous ? Celle qui continue à couler comme simple matière première, ou celle qui devient le cœur battant d’une communauté capable de regarder au-delà du profit immédiat ? La proposition du Parc Fluvial nous indique une voie : protéger, valoriser, partager. L’avenir du fleuve, et peut-être de la Vallée, pourrait dépendre de ce choix.




