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Chez Nous | 10 settembre 2025, 08:00

Figurants, numéros et remplissages

Comparse numeri e riempitivi

Figurants, numéros et remplissages

Quando la politica si riduce a liste e numeri, i cittadini diventano spettatori della loro stessa vita democratica.

Negli ultimi giorni, diversi lettori e candidati mi hanno scritto per protestare, lamentandosi di quanto scritto nel recente Chez Nous: quel passaggio in cui ricordavo come il disinteresse verso la partecipazione politica nasca da impotenza costruita a tavolino, dalle PEC ignorate, dalle bollette gonfiate, dal silenzio di chi oggi si ricandida. “Non vogliamo essere comparse, speriamo di poter incidere sulle scelte”, hanno scritto, con evidente indignazione. Ma proprio qui sta il punto: fingono di non vedere che, nel gioco reale della politica valdostana come altrove, chi detiene il potere ha bisogno di comparse, di numeri in lista, di candidati voltagabbana che nulla possono se non garantire la stabilità delle poltrone e dei privilegi.

Essere un candidato non significa automaticamente avere voce o capacità di incidere. Le decisioni non si prendono alla vigilia delle elezioni, in qualche consiglio di facciata o in un dibattito televisivo, ma giorno dopo giorno, nelle assemblee, nei partiti, nella vita sociale e politica. Chi pensa di “entrare” e cambiare le cose solo perché compare sulla scheda elettorale, ignora la logica reale della politica: quella che premia chi sa tessere reti, chi mantiene posizioni di forza, chi non si limita a essere un numero sterile.

Il dramma, per i cittadini, è che questo meccanismo non solo favorisce i voltagabbana, ma alimenta anche l’apatia generale. E mentre si protesta dopo aver visto la propria lista pubblicata, altri continuano a prosperare indisturbati, tra poltrone, incarichi e strategie silenziose.

Il voto, allora, non deve diventare un rituale formale o un semplice rito numerico: deve tornare a essere un atto di difesa, un gesto di dignità. E ai numeri in lista, ai voltagabbana e ai riempitivi delle assemblee, bisogna ricordare con chiarezza una cosa: la politica non è il vostro gioco di comparse. È la vita delle persone, e chi si limita a contare voti senza costruire e partecipare, alla fine resterà solo un fantasma in una fotografia che nessuno ricorderà.
Quand la politique se réduit à des listes et des chiffres, les citoyens deviennent spectateurs de leur propre vie démocratique.

Comparse, numeri e riempitivi

Ces derniers jours, plusieurs lecteurs et candidats m’ont écrit pour protester, se plaignant de ce que j’avais écrit dans le récent Chez Nous : ce passage où je rappelais que le désintérêt pour la participation politique naît d’une impuissance construite artificiellement, des courriels ignorés, des factures gonflées, du silence de ceux qui se représentent aujourd’hui. « Nous ne voulons pas être de simples figurants, nous espérons pouvoir influencer les choix », ont-ils écrit, manifestant leur indignation. Mais c’est précisément là le problème : ils font semblant de ne pas voir que, dans le vrai jeu politique valdôtain comme ailleurs, ceux qui détiennent le pouvoir ont besoin de figurants, de numéros sur les listes, de candidats opportunistes qui ne servent qu’à garantir la stabilité des fauteuils et des privilèges.

Être candidat ne signifie pas automatiquement avoir voix au chapitre ou pouvoir influencer les décisions. Les choix ne se prennent pas la veille des élections, lors d’un conseil de façade ou d’un débat télévisé, mais jour après jour, dans les assemblées, au sein des partis, dans la vie sociale et politique. Ceux qui pensent pouvoir « changer les choses » simplement parce qu’ils apparaissent sur le bulletin électoral ignorent la logique réelle de la politique : elle récompense ceux qui savent tisser des réseaux, maintenir des positions de force, et ne se contentent pas d’être un numéro stérile.

Le drame pour les citoyens, c’est que ce mécanisme favorise non seulement les opportunistes, mais alimente aussi l’apathie générale. Et pendant que certains protestent après avoir vu leur liste publiée, d’autres prospèrent tranquillement, entre fauteuils, mandats et stratégies silencieuses.

Le vote ne doit donc pas devenir un rituel formel ou un simple acte numérique : il doit redevenir un acte de défense, un geste de dignité. Et aux numéros sur les listes, aux opportunistes et aux remplissages des assemblées, il faut rappeler une chose avec clarté : la politique n’est pas votre jeu de figurants. C’est la vie des gens, et ceux qui se contentent de compter des votes sans participer réellement resteront à la fin de simples fantômes sur une photographie que personne ne retiendra.

piero.minuzzo@gmail.com

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