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Chez Nous | 02 settembre 2025, 08:00

Rejets et réadmissions électorales

Bocciature e riammissioni elettorali

Rejets et réadmissions électorales

Interpretare una norma non dovrebbe essere come leggere i fondi del caffè: opinabile, variabile, soggetto all’umore del momento. E invece, in Valle d’Aosta, capita che intere liste vengano prima bocciate dalla Commissione elettorale e poi riammesse dal Tar, dopo costose battaglie legali. Spese sostenute da candidati e sottoscrittori, soldi buttati in avvocati e ricorsi, per cosa? Per cavilli formali che non reggono alla prova del diritto.

Ci voleva il Tar per rimettere ordine in una partita che non avrebbe mai dovuto arrivare davanti ai giudici amministrativi. Tre liste – Pour Oyace, Vivre Gignod e Unis on réussit di Valgrisenche – prima escluse dalla Commissione elettorale circondariale per presunti vizi formali, poi riammese in extremis, a ridosso del voto, dal tribunale. Una giravolta che lascia l’amaro in bocca e apre una questione più ampia: l’incertezza giuridica che pesa come un macigno sul diritto dei cittadini a scegliere i propri rappresentanti.

Non si tratta di dettagli burocratici, ma di decisioni che cambiano il destino di intere comunità. A Oyace e Gignod il rischio era addirittura il commissariamento, cioè la sospensione della normale vita democratica, non perché mancassero i candidati, ma per un’interpretazione restrittiva di norme e procedure. Poi, d’incanto, la stessa realtà è stata letta in modo diverso dal Tar, che ha ribaltato tutto.

E allora la domanda è inevitabile: quanto sono solide le regole del gioco? Possibile che la validità di una lista, e con essa il diritto al voto di centinaia di cittadini, dipenda da cavilli che un organo esclude e un altro riammette? In un sistema sano, le norme dovrebbero essere chiare, inequivocabili, uguali per tutti. Qui invece siamo davanti a un cortocircuito che mina la fiducia dei cittadini e alimenta la percezione di una democrazia fragile, piegata alle incertezze della burocrazia.

Si può accettare che per qualche firma, un modulo o un’interpretazione burocratica ballerina si arrivi a cancellare intere liste e a congelare la vita politica di un Comune? È uno schiaffo al buon senso. E soprattutto un segnale che qualcosa non funziona: se serve un giudice per rimettere in piedi quello che la politica e l’amministrazione hanno buttato giù, significa che il sistema delle garanzie democratiche è claudicante.

Le bocciature e riammissioni non sono semplici passaggi tecnici: sono una ferita alla certezza del diritto. I cittadini valdostani meritano regole chiare, procedure trasparenti e istituzioni capaci di garantire continuità democratica senza costringere la comunità a vivere nell’incertezza. Perché la democrazia non si amministra a colpi di cavilli, ma si tutela con responsabilità.

Bocciature e riammissioni elettorali

Interpréter une norme ne devrait pas être comme lire dans le marc de café : contestable, variable, soumis à l’humeur du moment. Et pourtant, en Vallée d’Aoste, il arrive que des listes entières soient d’abord rejetées par la Commission électorale, puis réadmises par le Tribunal administratif régional, après de coûteuses batailles judiciaires. Des frais supportés par les candidats et les souscripteurs, de l’argent gaspillé en avocats et en recours, pour quoi ? Pour des vices de forme qui ne résistent pas à l’épreuve du droit.

Il a donc fallu le TAR pour remettre de l’ordre dans une affaire qui n’aurait jamais dû se retrouver devant les juges administratifs. Trois listes – Pour Oyace, Vivre Gignod et Unis on réussit de Valgrisenche – d’abord exclues par la Commission électorale circonscriptionnelle pour de présumés vices formels, ont été ensuite réadmises in extremis, à la veille du scrutin, par le tribunal. Une volte-face qui laisse un goût amer et ouvre une question plus large : l’incertitude juridique qui pèse comme un fardeau sur le droit des citoyens de choisir leurs représentants.

Il ne s’agit pas de simples détails bureaucratiques, mais de décisions qui changent le destin de communautés entières. À Oyace et Gignod, le risque était même le commissariat, c’est-à-dire la suspension de la vie démocratique normale, non pas parce qu’il manquait des candidats, mais en raison d’une interprétation restrictive des normes et des procédures. Puis, soudainement, la même réalité a été lue différemment par le TAR, qui a tout renversé.

Dès lors, la question est inévitable : quelle est la solidité des règles du jeu ? Est-il possible que la validité d’une liste, et avec elle le droit de vote de centaines de citoyens, dépende de vices de forme qu’un organe rejette et qu’un autre réadmet ? Dans un système sain, les règles devraient être claires, sans ambiguïté, identiques pour tous. Ici, au contraire, nous sommes face à un court-circuit qui mine la confiance des citoyens et alimente la perception d’une démocratie fragile, soumise aux incertitudes de la bureaucratie.

Peut-on accepter que, pour une signature, un formulaire ou une interprétation administrative vacillante, on en arrive à annuler des listes entières et à paralyser la vie politique d’une commune ? C’est une gifle au bon sens. Et surtout, un signe que quelque chose ne fonctionne pas : si un juge doit rétablir ce que la politique et l’administration ont fait tomber, cela signifie que le système des garanties démocratiques est chancelant.

Les rejets et réadmissions ne sont pas de simples passages techniques : ce sont une blessure à la certitude du droit. Les citoyens valdôtains méritent des règles claires, des procédures transparentes et des institutions capables de garantir une continuité démocratique sans obliger la communauté à vivre dans l’incertitude. Parce que la démocratie ne s’administre pas à coups de vices de forme : elle se protège avec responsabilité.

piero.minuzzo@gmail.com

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