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Chez Nous | 25 agosto 2025, 08:00

Perturbateurs électoraux

Disturbatori elettorali

Perturbateurs électoraux

Un tempo i cantieri pubblici erano sorvegliati da un esercito silenzioso e competente: pensionati col cappello, geometri con la matita all’orecchio, ingegneri col metro in tasca, architetti con il taccuino, e naturalmente i direttori dei lavori, quelli veri, che controllavano davvero. Oggi, in Valle d’Aosta, quella nobile categoria è stata sostituita da un’altra, assai più rumorosa e invadente: i disturbatori elettorali.

Si tratta di una nuova fauna politica, composta da candidati al Consiglio Valle e ai consigli comunali, rigorosamente nulla facenti ma dotati di un talento speciale: piombare nei cantieri pubblici, intralciare gli operai e fingere interesse per i lavori. In realtà il loro unico obiettivo è quello di farsi vedere, salutare qualche conoscente e, già che ci sono, tentare un piccolo voto di scambio porta a porta… solo che la porta, in questo caso, è il cantiere.

Il caso più eclatante? Il cantiere del quartiere Cogne, dove si sta abbattendo il grattacielo. Un’opera complessa, delicata, che richiederebbe concentrazione e professionalità. Ma ecco che tra una ruspa e un ponteggio spunta la processione di politichini. Non si tratta di pellegrini al Santuario di Maria Immacolata, lì accanto: sono i nuovi santi in cerca di elezione, che vagano tra calcinacci e polvere sperando di incontrare facce conosciute a cui strizzare l’occhio e, perché no, strappare una promessa di voto.

Nani e ballerini, si alternano senza pudore, ostacolando chi lavora davvero. Vergognoso. Tanto più che nemmeno assessori e autorità competenti si sognano di essere così presenti: loro si fidano delle imprese, verificano quando serve e per il resto lasciano fare. Ma i disturbatori elettorali no, loro devono esserci, devono farsi notare, devono immortalarsi davanti al cantiere come se fosse la passerella di Sanremo.

E allora eccoli lì, questi politichini nullafacenti, gli arricchiti di turno che hanno già contribuito a ridurre la Valle d’Aosta allo stato attuale. Quelli che hanno sistemato figli, nipoti e amici degli amici, salvo poi piangere lacrime di coccodrillo in Consiglio nel giustificare il proprio fallimentare operato. Ora hanno trovato un nuovo passatempo: intralciare i cantieri con la loro presenza ingombrante, investendosi del titolo di “controllori della democrazia edilizia”.

La verità è che non controllano nulla. Disturbano, fanno perdere tempo, importunano. Se non avessero già stancato nelle aule politiche, ora ci riescono pure sui ponteggi. E allora, più che candidati, bisognerebbe chiamarli col loro vero nome: disturbatori elettorali.

E perché no, d’altronde, creare un registro ufficiale dei disturbatori elettorali al Consiglio Valle? Con tessera nominativa, diritto di visita ai cantieri e foto obbligatoria… così gli operai saprebbero in anticipo chi verrà a disturbarli.

Disturbatori elettorali

Autrefois, les chantiers publics étaient surveillés par une armée silencieuse et compétente : retraités avec leur casquette, géomètres avec le crayon à l’oreille, ingénieurs avec le mètre dans la poche, architectes avec le carnet de notes, et bien sûr les véritables directeurs des travaux, ceux qui contrôlaient pour de bon. Aujourd’hui, en Vallée d’Aoste, cette noble catégorie a été remplacée par une autre, beaucoup plus bruyante et envahissante : les perturbateurs électoraux.

C’est une nouvelle faune politique, composée de candidats au Conseil de la Vallée et aux conseils communaux, rigoureusement inactifs mais dotés d’un talent particulier : se précipiter sur les chantiers publics, gêner les ouvriers et feindre de s’intéresser aux travaux. En réalité, leur seul objectif est de se montrer, de serrer quelques mains connues et, tant qu’à faire, de tenter un petit troc de voix… sauf qu’ici, la « porte à porte » se fait sur les chantiers.

L’exemple le plus criant ? Le chantier du quartier Cogne, où l’on abat la tour. Un travail complexe, délicat, qui demanderait concentration et professionnalisme. Mais entre une pelleteuse et un échafaudage surgit la procession des politichini. Il ne s’agit pas de pèlerins au Sanctuaire de Marie Immaculée, juste à côté : ce sont les nouveaux saints en quête d’élection, errant parmi les gravats et la poussière dans l’espoir de croiser un visage connu à qui faire un clin d’œil et, pourquoi pas, arracher une promesse de vote.

Nains et danseurs se succèdent sans honte, gênant ceux qui travaillent vraiment. Honteux. D’autant plus que même les assesseurs et autorités compétentes ne se montrent pas aussi assidues : eux font confiance aux entreprises, vérifient quand il le faut et laissent ensuite travailler. Mais pas les perturbateurs électoraux : eux doivent être là, se faire remarquer, se faire photographier devant le chantier comme s’il s’agissait du tapis rouge de Cannes.

Les voilà donc, ces politiciens désœuvrés, ces enrichis du moment qui ont déjà contribué à mettre la Vallée d’Aoste dans l’état actuel. Ceux qui ont casé enfants, neveux et amis des amis, avant de verser des larmes de crocodile en Conseil pour justifier leur piètre bilan. Et maintenant, ils ont trouvé un nouveau passe-temps : entraver les chantiers par leur présence encombrante, en s’autoproclamant « contrôleurs de la démocratie du bâtiment ».

La vérité, c’est qu’ils ne contrôlent rien. Ils perturbent, ils font perdre du temps, ils importunent. Si leur présence avait déjà lassé dans les salles politiques, désormais ils réussissent à fatiguer jusque sur les échafaudages. Alors, plus que candidats, il faudrait les appeler par leur vrai nom : perturbateurs électoraux.

Et pourquoi pas, d’ailleurs, créer un registre officiel des perturbateurs électoraux au Conseil de la Vallée ? Avec carte nominative, droit de visite des chantiers et photo obligatoire… histoire que les ouvriers sachent à l’avance qui viendra les déranger.

piero.minuzzo@gmail.com

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