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Chez Nous | 17 agosto 2025, 08:00

Fierté et paradoxe

Orgoglio e paradosso

Fierté et paradoxe

In Valle d’Aosta la piccola patria si ama nelle parole e nei selfie, ma spesso si ignora nei fatti. Tra retorica identitaria, bilanci discutibili e manovre elettorali, l’orgoglio convive con contraddizioni da non perdere di vista in vista del voto.

Ti guardi intorno e pensi: “Ecco la mia Petite Patrie, bella, minuscola, orgogliosa… eppure piena di paradossi”. La Valle d’Aosta è montagne, vallate, lingue, tradizioni… e qualche ufficio pubblico che sembra dimenticare la seconda lingua ufficiale, come se l’orgoglio fosse solo estetico e da foto Instagram. Ti chiedi: quanto pesa l’orgoglio se non lo sostengono scelte concrete?

Poi guardi la sanità: medici e infermieri che tengono in piedi ospedali e ambulatori, turni massacranti, sacrifici quotidiani… mentre stipendi e premi vanno soprattutto ai manager, come se la Petite Patrie fosse “piccola” solo per chi lavora davvero. È un paradosso che fa sorridere e arrabbiare nello stesso tempo.

E non finisce qui. L’orgoglio si celebra nelle sagre, nei dialetti, negli artigiani che resistono, mentre le decisioni politiche – tra piani, progetti e fondi – spesso sembrano lontane, scritte per un pubblico di turisti più che per chi ci vive. E mentre i cittadini si danno da fare per trasmettere cultura e valori, nel palazzo si fanno conti, cordate e strategie elettorali, perché tra pochi mesi la scena cambia, le grigliate finiscono e iniziano cene, cenette, cenoni e merende elettorali: chi vuole un posto in lista o puntare a sindaco o vicesindaco sa che le preferenze sono tre, e ogni voto conta.

Così l’orgoglio resta reale, nei riflessi del tramonto sulle montagne e negli sguardi delle comunità che resistono. Il paradosso invece pulsa nei bilanci, nelle decisioni e negli intrighi elettorali, un cocktail perfetto di ironia e amarezza. La Petite Patrie è fragile, preziosa, irresistibile… e un po’ divertente, se sai guardarla con attenzione.

E mentre l’orgoglio si mostra nei selfie sulle terrazze panoramiche e nelle bandiere alle finestre, dietro le quinte si muovono cordate, alleanze improvvise e telefonate bisbigliate tra un cenone e una merenda elettorale. C’è chi punta al ruolo di sindaco, chi sogna la vice e chi cerca disperatamente un posto in lista, contando le preferenze come se fossero gettoni di un bingo estivo. Tra chi promette progetti faraonici e chi ricorda nostalgicamente i tempi d’oro delle grigliate di Ferragosto, la politica locale sembra una commedia leggera, piena di siparietti piccanti, sorrisi di circostanza e qualche occhio che strizza in maniera sospetta.

La Petite Patrie resta lì, bella e fragile, osservando con un mezzo sorriso il teatrino delle ambizioni: tra orgoglio e paradosso, tra montagne maestose e piccoli giochi di potere, l’ironia è l’unica arma per sopravvivere alle prossime settimane… e magari anche per godersi qualche succulenta anticipazione di voti e cordate, rigorosamente a porte chiuse.

Orgoglio e paradosso

En Vallée d’Aoste, la petite patrie se chérit dans les paroles et les selfies, mais trop souvent on l’ignore dans les actes. Entre rhétorique identitaire, bilans discutables et manœuvres électorales, la fierté coexiste avec des contradictions qu’il ne faut pas perdre de vue à l’approche du vote.

On se regarde autour et on se dit : « Voilà ma Petite Patrie, belle, minuscule, fière… et pourtant pleine de paradoxes ». La Vallée d’Aoste, ce sont des montagnes, des vallées, des langues, des traditions… et quelques bureaux publics qui semblent oublier la seconde langue officielle, comme si la fierté n’était qu’esthétique et bonne pour les photos Instagram. On se demande : que vaut la fierté si elle n’est pas soutenue par des choix concrets ?

Puis on observe la santé : médecins et infirmiers qui maintiennent hôpitaux et cabinets, horaires exténuants, sacrifices quotidiens… tandis que salaires et primes vont surtout aux managers, comme si la Petite Patrie était « petite » seulement pour ceux qui travaillent vraiment. Un paradoxe qui fait sourire et grincer des dents en même temps.

Et ce n’est pas tout. La fierté se célèbre dans les fêtes locales, les dialectes, les artisans qui résistent, tandis que les décisions politiques – entre plans, projets et fonds – semblent souvent lointaines, écrites pour un public de touristes plutôt que pour ceux qui y vivent. Et tandis que les citoyens s’efforcent de transmettre culture et valeurs, dans les palais on fait des comptes, des alliances et des stratégies électorales : dans quelques mois la scène change, les grillades de l’été se terminent et commencent dîners, petits dîners, grands banquets et goûters électoraux. Ceux qui visent une place sur une liste ou rêvent d’être maire ou adjoint savent que les préférences sont au nombre de trois, et que chaque vote compte.

Ainsi la fierté reste réelle, dans les reflets du coucher de soleil sur les montagnes et dans les regards des communautés qui résistent. Le paradoxe, lui, pulse dans les bilans, les décisions et les intrigues électorales, un cocktail parfait d’ironie et d’amertume. La Petite Patrie est fragile, précieuse, irrésistible… et un peu drôle, si l’on sait la regarder attentivement.

Et tandis que la fierté se montre dans les selfies sur les terrasses panoramiques et les drapeaux aux fenêtres, dans les coulisses se trament alliances, combinaisons improvisées et coups de fil chuchotés entre un grand dîner et un goûter électoral. Certains visent le rôle de maire, d’autres rêvent de l’adjoint, et d’autres encore cherchent désespérément une place sur une liste, comptant les préférences comme des jetons d’un bingo estival. Entre ceux qui promettent des projets pharaoniques et ceux qui se remémorent avec nostalgie les glorieux temps des grillades d’août, la politique locale ressemble à une comédie légère, pleine de scènes piquantes, de sourires de circonstance et de regards suspicieux.

La Petite Patrie reste là, belle et fragile, observant avec un demi-sourire le théâtre des ambitions : entre fierté et paradoxe, entre montagnes majestueuses et petits jeux de pouvoir, l’ironie est la seule arme pour survivre aux prochaines semaines… et peut-être même pour savourer quelques succulentes avant-premières de votes et d’alliances, strictement à huis clos.

piero.minuzzo@gmail.com

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