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Chez Nous | 14 luglio 2025, 23:20

Artisanat et artisanats

Artigianato e artigianati

Artisanat et artisanats

L’estate valdostana torna ad animarsi con il profumo delle essenze lignee, il suono di scalpelli sulla pietra e il calore vivo delle forge. L’artigianato, quello vero, prende il centro della scena ad Aosta tra luglio e agosto, regalando un viaggio intenso nel cuore pulsante di una tradizione che sa ancora emozionare. Ma accanto alla festa e alla celebrazione, s'insinua una riflessione silenziosa, ma inevitabile: quale artigianato stiamo davvero promuovendo? E soprattutto, quale rischiamo di perdere?

La 72ª Mostra Concorso inaugura il calendario, in piazza Chanoux, con l’orgoglio di una storia che dal 1952 ha saputo dare valore al “saper fare” valdostano. Oggi, l’intaglio del legno, la tornitura, il cuoio, la tessitura e la lavorazione del ferro raccontano ancora la Valle come una terra di mani capaci e cuori radicati. Lì dove una sgorbia non è solo uno strumento, ma il prolungamento di un’identità. Lì dove ogni oggetto parla la lingua antica dei nonni, e chi lo crea non è solo un produttore, ma un custode.

Accanto alla tradizione, cresce però anche l’ibridazione. Lo dimostra l’arrivo sempre più evidente dei manufatti “ARTernativi”, opere che reinterpretano l’artigianato attraverso linguaggi moderni, estetiche nuove e – diciamolo – anche qualche scorciatoia tecnologica. Nulla da eccepire se l’innovazione è figlia della ricerca, della manualità, dell’arte. Ma quando l’“artigianato” si fa seriale, quando il laser sostituisce la lama e la CNC si impone sul polso, qualcosa si incrina: la relazione autentica tra materia e gesto, tra fatica e creazione.

È qui che nasce il bivio: artigianato o artigianati? Fiera della tradizione o showroom del design travestito da fatto a mano? Perché il rischio è che la bellezza della manualità venga oscurata da oggetti magari eleganti, ma freddi, senz’anima. Ed è giusto chiedersi se i festival estivi, pur bellissimi, stiano sempre difendendo l’artigiano vero o non stiano, talvolta, promuovendo un’estetica “artigianale” più che un’etica dell’artigianato.

L’Atelier des Métiers resta, in questo senso, un presidio prezioso: qui si espone solo ciò che è frutto di una professionalità autentica. Ogni opera nasce da un percorso personale, da una maestria affinata nel tempo, e soprattutto da una scelta: quella di lavorare con lentezza, con attenzione, con rispetto per la materia. E non è poco.

Ma il confronto è aperto, e lo sarà anche durante l’ORSOFF – il fuori-fiera che dal 31 luglio al 3 agosto porterà ad Aosta ventisei artigiani e artisti da tutta Italia e dalla Francia. Lì la commistione sarà dichiarata: tradizione e innovazione si fonderanno apertamente, tra performance, laboratori e contaminazioni. Una palestra di idee, certo. Ma anche un banco di prova per capire quanto l’artigianato possa evolvere senza snaturarsi.

Il culmine sarà il 2 agosto con la 56ª Foire d’été, piccola sorella della millenaria Sant’Orso: 400 artigiani tra i vicoli di Aosta, un giorno in cui la città intera diventa bottega a cielo aperto. È la festa del legno, ma anche dell’incontro, dello scambio, della memoria viva. Non c’è turista che non si lasci incantare dal tintinnio degli attrezzi, dalla precisione dei gesti, dall’odore della resina che sale dai banchi. È lì, in quell’intensità fatta di piccoli dettagli, che l’artigianato valdostano mostra il suo volto più vero. E più fragile.

Perché mantenere viva questa cultura significa difendere non solo una forma produttiva, ma una forma di vita. Un modo diverso di abitare il tempo, di costruire valore, di tramandare bellezza. E allora sì, che si apra pure il dialogo con l’innovazione, con il design, con i nuovi linguaggi. Ma senza mai dimenticare che una macchina può copiare un oggetto. Non potrà mai riprodurre la storia di chi l’ha creato.

Chi ama la Valle d’Aosta – e non solo la visita – questo lo sa. E dovrebbe chiederlo, ogni volta che acquista: “Chi l’ha fatto?” È lì che inizia la differenza tra souvenir e testimonianza, tra prodotto e opera. Tra artigianato e artigianati.

Artigianato e artigianati

L’été valdôtain se pare à nouveau du parfum des essences de bois, du bruit des ciseaux sur la pierre et de la chaleur vive des forges. L’artisanat, le vrai, reprend le devant de la scène à Aoste entre juillet et août, offrant un voyage intense au cœur battant d’une tradition qui sait encore émouvoir. Mais à côté de la fête et de la célébration, une réflexion discrète, mais inévitable, s’invite : quel artisanat défendons-nous réellement ? Et surtout, lequel risquons-nous de perdre ?

La 72e Mostra Concorso ouvre le bal sur la place Chanoux, avec la fierté d’une histoire qui, depuis 1952, valorise le savoir-faire valdôtain. Aujourd’hui encore, la sculpture sur bois, le tournage, le cuir, le tissage ou le travail du fer racontent la Vallée comme une terre de mains expertes et de cœurs enracinés. Là où un ciseau n’est pas qu’un outil, mais le prolongement d’une identité. Là où chaque objet parle la langue ancienne des grands-parents, et où celui qui le crée n’est pas un simple producteur, mais un passeur.

À côté de cette tradition, une hybridation grandissante se dessine. En témoignent les objets “ARTernatifs”, créations qui revisitent l’artisanat à travers des langages modernes, de nouvelles esthétiques et – disons-le – parfois quelques raccourcis technologiques. Rien à redire si l’innovation découle de la recherche, de la main, de l’art. Mais quand “l’artisanat” devient série industrielle, quand le laser remplace la lame et que la CNC supplante le poignet, quelque chose se fissure : le lien authentique entre la matière et le geste, entre l’effort et la création.

C’est ici que naît un carrefour : artisanat ou artisanats ? Fête de la tradition ou vitrine design déguisée en fait main ? Car le risque est bien réel : voir la beauté du travail manuel éclipsée par des objets peut-être élégants, mais froids, sans âme. Et il est légitime de se demander si les festivals d’été, aussi beaux soient-ils, défendent toujours le véritable artisan ou s’ils ne promeuvent pas parfois une simple esthétique de l’artisanal.

L’Atelier des Métiers demeure, à ce titre, un bastion précieux : ici, seuls les objets nés d’un véritable métier sont exposés. Chaque pièce naît d’un parcours personnel, d’une maîtrise patiemment cultivée, et surtout d’un choix : celui de travailler lentement, avec soin, dans le respect des matériaux. Ce n’est pas rien.

Mais le débat est ouvert, et il s’animera également lors d’ORSOFF – le hors-salon prévu du 31 juillet au 3 août – qui réunira 26 artisans et artistes de toute l’Italie et de France. Ici, le métissage sera revendiqué : tradition et innovation fusionneront au grand jour, à travers des performances, des ateliers et des croisements créatifs. Un laboratoire d’idées, certes. Mais aussi une épreuve de vérité : jusqu’où l’artisanat peut-il évoluer sans se trahir ?

Le point d’orgue sera la 56e Foire d’été, le 2 août, petite sœur estivale de la millénaire Foire de Saint-Ours : environ 400 artisans dans les ruelles d’Aoste pour raconter, à ceux venus de la vallée ou d’ailleurs, une histoire ancienne faite de burins, de maillets, de rabots – et dont les sons, à eux seuls, nous projettent dans cette belle dimension du travail manuel. Mais la Foire ne se résume pas à la sculpture : aux côtés du bois et du fer en fusion, façonnés par des mains expertes, se dévoilent aussi des œuvres plus artistiques et moins traditionnelles, en verre, céramique, cuivre, or et argent. Le tout dans une ambiance conviviale, avec musique traditionnelle, gastronomie et spectacles.

Un été à taille d’artisan, où le passé rencontre le futur et où chaque visiteur peut se sentir partie prenante d’un récit collectif, fait de beauté, de savoir-faire et d’identité.

Car maintenir vivante cette culture, c’est défendre bien plus qu’une forme de production : c’est un mode de vie. Une manière différente d’habiter le temps, de créer de la valeur, de transmettre la beauté. Alors oui, que le dialogue s’ouvre avec l’innovation, avec le design, avec les nouveaux langages. Mais sans jamais oublier qu’une machine peut copier un objet. Elle ne pourra jamais reproduire l’histoire de celui qui l’a façonné.

Et ceux qui aiment vraiment la Vallée d’Aoste – au-delà de la simple visite – le savent bien. Et devraient toujours poser cette question, en achetant : Qui l’a fait ? C’est là que commence la différence entre souvenir et témoignage, entre produit et œuvre. Entre artisanat et artisanats.

piero.minuzzo@gmail.com

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