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Chez Nous | 01 maggio 2025, 08:00

1er MAI : FÊTE DE QUI ?

1 MAGGIO: FESTA DI CHI?

1er MAI : FÊTE DE QUI ?

Oggi è Primo Maggio. Una data che dovrebbe essere un inno alla dignità, alla giustizia sociale, al riscatto di chi lavora. E invece, mai come quest’anno, risuona come una beffa amara. Il lavoro, in Italia, è diventato sinonimo di precarietà, di salari bassi, di sfruttamento. Il lavoratore non è più soggetto dello sviluppo, ma ingranaggio sacrificabile di un sistema che non lo considera, se non come voce di spesa.

Viviamo un’epoca di povertà crescente. Non quella assoluta, visibile, urlata. Ma quella sottile, strisciante, fatta di rinunce quotidiane, di stipendi che finiscono al 20 del mese, di giovani che fuggono e famiglie che si barcamenano tra bollette e mutui. E nel frattempo, chi governa appare distante, quando non addirittura ostile, ai diritti dei lavoratori. Le riforme che servirebbero – su salari, contratti, sicurezza – restano al palo. Si taglia dove si dovrebbe investire e si strizza l’occhio a una narrazione economica che premia solo il profitto, non chi lo rende possibile.

Ma per capire quanto è profondo il disagio, bisogna fare un passo indietro. Il Primo Maggio nasce da una lotta di sangue. A fine '800, negli Stati Uniti, operai massacrati per aver chiesto una giornata lavorativa di 8 ore. In Italia, la festa arriva nel 1891, e diventa il simbolo del riscatto popolare. Ma già nel Ventennio fascista, Mussolini la cancella: troppo sovversiva, troppo vicina al popolo. E oggi? Non siamo tornati esattamente a quegli anni bui, ma la retorica del "lavoro che deve piegarsi al mercato" suona come una moderna forma di autoritarismo economico.

Siamo passati dallo schiavismo antico – fatto di catene e fruste – allo sfruttamento moderno, mascherato da flessibilità, da partite IVA fittizie, da tirocini infiniti, da “collaborazioni” che non danno né ferie né tutele. E, tragicamente, il lavoro nero e lo sfruttamento dei migranti rappresentano ancora oggi una delle piaghe più gravi e tollerate del nostro sistema. Campi agricoli dove si lavora dodici ore per 25 euro. Cantieri dove le morti bianche sono statistiche e non tragedie.

L’Italia non solo non cresce. Regredisce. Nel pensiero, nei valori, nel rispetto di chi fatica. Il lavoro dovrebbe essere libertà, non prigione. E invece si trasforma in trappola. I sindacati arrancano, divisi e spesso silenziati. Le tutele arretrano. Le giovani generazioni sono disilluse, gli anziani costretti a lavorare oltre l’età, perché la pensione non basta. Sembra di vivere in una lunga transizione dove il diritto al lavoro è diventato un miraggio sociale.

Celebriamo la resistenza di chi lavora comunque. Di chi nonostante tutto si alza ogni mattina, porta avanti famiglie, imprese, servizi pubblici. Celebriamo la lotta di chi non ci sta. Di chi chiede un salario equo, un contratto vero, un futuro per sé e per i figli. Celebriamo, sì, ma con la consapevolezza che il Primo Maggio non è una festa da archiviare, ma un grido politico. Un giorno per ricordare che il lavoro non è un favore, è la pietra angolare della democrazia.

E se oggi le strade sono meno piene di cortei, se le piazze sembrano spente, è solo perché il disagio si è fatto silenzio. Ma attenzione: il silenzio non è consenso. È solo la calma prima della tempesta.

1 MAGGIO: FESTA DI CHI?

Aujourd’hui, c’est le 1er Mai. Une date qui devrait être un hymne à la dignité, à la justice sociale, à la rédemption de celles et ceux qui travaillent. Et pourtant, jamais comme cette année, elle ne sonne aussi amèrement. Le travail, en Italie, est devenu synonyme de précarité, de bas salaires, d’exploitation. Le travailleur n’est plus acteur du développement, mais une pièce interchangeable d’un système qui ne le considère que comme un poste de dépense.

Nous vivons une époque de pauvreté croissante. Pas celle, absolue et visible, qui crie. Mais celle, sourde et insidieuse, faite de renoncements quotidiens, de salaires qui s’évaporent avant la fin du mois, de jeunes qui fuient le pays, de familles qui jonglent entre factures et prêts. Et pendant ce temps, ceux qui gouvernent semblent distants, voire hostiles aux droits des travailleurs. Les réformes nécessaires – sur les salaires, les contrats, la sécurité – sont au point mort. On coupe là où il faudrait investir, on flatte un récit économique qui récompense uniquement le profit, jamais ceux qui le produisent.

Pour comprendre à quel point le malaise est profond, il faut revenir en arrière. Le 1er Mai est né d’un combat sanglant. À la fin des années 1800, aux États-Unis, des ouvriers furent massacrés pour avoir demandé la journée de 8 heures. En Italie, la fête arrive en 1891 et devient le symbole du rachat populaire. Mais déjà, sous le régime fasciste, Mussolini l’abolit : trop subversive, trop proche du peuple. Et aujourd’hui ? Nous ne sommes pas retournés à ces années sombres, certes, mais la rhétorique du « travail qui doit se plier au marché » sonne comme une nouvelle forme d’autoritarisme économique.

Nous sommes passés de l’esclavage ancien – chaînes et fouets – à l’exploitation moderne, maquillée en flexibilité, en statuts précaires, en stages sans fin, en « collaborations » sans vacances ni protections. Et, tragiquement, le travail au noir et l’exploitation des migrants restent aujourd’hui encore l’une des plaies les plus graves et tolérées de notre système. Des champs agricoles où l’on travaille douze heures pour 25 euros. Des chantiers où les morts sur le travail ne sont que des statistiques, pas des drames humains.

L’Italie ne stagne pas seulement : elle régresse. Dans ses idées, dans ses valeurs, dans le respect de ceux qui peinent. Le travail devrait être liberté, pas prison. Et pourtant, il devient piège. Les syndicats peinent, divisés et souvent réduits au silence. Les protections reculent. Les jeunes générations sont désabusées, les anciens contraints de continuer à travailler parce que leur retraite ne suffit pas. On a l’impression de vivre une longue transition, où le droit au travail devient un mirage social.

Nous célébrons la résistance de ceux qui travaillent malgré tout. De ceux qui, envers et contre tout, se lèvent chaque matin, soutiennent leurs familles, font tourner les entreprises, les services publics. Nous célébrons la lutte de ceux qui refusent de se résigner. De ceux qui demandent un salaire juste, un vrai contrat, un avenir pour eux et pour leurs enfants. Nous célébrons, oui – mais avec la conscience que le 1er Mai n’est pas une fête à classer, mais un cri politique. Un jour pour rappeler que le travail n’est pas une faveur, c’est la pierre angulaire de la démocratie.

Et si aujourd’hui les rues sont moins pleines de cortèges, si les places semblent éteintes, c’est seulement parce que la souffrance s’est faite silence. Mais attention : le silence n’est pas consentement. Ce n’est que le calme avant la tempête.

piero.minuzzogmail.com

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