In un’aula del Senato della Repubblica si è recentemente levata la voce di Animal Equality, rappresentata dal suo direttore esecutivo per l’Italia, Matteo Cupi, per raccomandare un ampliamento delle tutele agli animali allevati a scopo alimentare. Il tema è di quelli spinosi: tra emozione, ideologia, diritto e... ipocrisia.
Durante l’audizione, l’organizzazione ha espresso apprezzamento per sei disegni di legge in discussione, mirati ad aumentare la protezione degli animali. Ma non si è limitata a ciò: ha chiesto che le tutele non riguardino solo gli animali da compagnia, come cani e gatti, ma anche quelli "da reddito", invocando l’articolo 9 della Costituzione, che parla della tutela di tutti gli animali come esseri senzienti.
Nel mirino di Animal Equality c’è anche il DDL n. 587, che rischia – secondo l'associazione – di operare una discriminazione tra specie animali basata sulla loro funzione economica. Una posizione legittima, ma che lascia aperta una questione più profonda, etica e, per molti, persino religiosa.
Lo stesso Cupi ha fatto riferimento al divieto (già stabilito per legge, ma non ancora pienamente attuato) della triturazione dei pulcini maschi, così come alla necessità di vietare:
la macellazione senza stordimento (pratica legata a riti religiosi)
le mutilazioni senza anestesia negli allevamenti
e persino l’introduzione nel codice penale del reato di maltrattamento genetico.
Tutto documentato, tutto motivato, tutto apparentemente giusto.
Ma qui, da cristiani, da cittadini e da esseri umani con un minimo di senso della realtà, vale la pena porsi alcune domande.
È davvero questa la priorità in un’Italia dove ogni giorno muoiono migranti in mare, anziani rinunciano alle cure, bambini non hanno accesso ai farmaci, disabili vengono lasciati soli?
È coerente gridare allo scandalo per la castrazione di un maiale, quando accettiamo in silenzio che un disoccupato rinunci all’insulina perché non può permettersela?
È tollerabile, dal punto di vista etico, cristiano e sociale, che si spendano centinaia di euro in passeggini per cani, cappottini firmati per barboncini, mentre in mezzo mondo quei soldi basterebbero per costruire un ospedale o un pozzo d’acqua?
Animal Equality fa il suo mestiere, e lo fa bene. Ma la gerarchia delle priorità è saltata, e chi si professa cristiano dovrebbe ricordare il valore del sacrificio, dell’attenzione verso l’umano, verso il povero, il malato, il migrante.
È Pasqua, tempo di riflessione
In questi giorni santi, in cui si celebra la vita che rinasce, ci chiediamo: ha più senso salvare un vitello dalla macellazione o salvare un anziano dalla solitudine? Ha più valore un uovo biologico o un’iniezione di chemioterapia per un bambino con il tumore?
La dignità umana non può essere messa in secondo piano rispetto alla tutela animale, e chi spinge su queste battaglie lo faccia, ma con senso della misura, rispetto per le priorità e soprattutto per il dolore umano, che oggi più che mai chiede voce, attenzione, e azione concreta.
Cristiani e animali
Dans une salle du Sénat de la République, la voix d’Animal Equality, représentée par son directeur exécutif pour l’Italie, Matteo Cupi, s’est récemment élevée pour recommander un élargissement des protections pour les animaux élevés à des fins alimentaires. Un sujet épineux, entre émotion, idéologie, droit… et hypocrisie.
Lors de l’audition, l’organisation a salué les six propositions de loi en discussion, visant à renforcer la protection des animaux. Mais elle ne s’est pas arrêtée là : elle a demandé que les protections ne concernent pas uniquement les animaux de compagnie, comme les chiens et les chats, mais aussi les animaux dits « de rente », en invoquant l’article 9 de la Constitution italienne, qui parle de la protection de tous les animaux en tant qu’êtres sensibles.
Dans le collimateur d’Animal Equality se trouve notamment le projet de loi n° 587, qui – selon l’association – risque d’opérer une discrimination entre les espèces animales en fonction de leur utilité économique. Une position légitime, mais qui ouvre une question plus profonde, éthique et, pour beaucoup, même religieuse.
Cupi a également évoqué l’interdiction (déjà établie par la loi, mais pas encore pleinement appliquée) du broyage des poussins mâles, ainsi que la nécessité d’interdire :
l’abattage sans étourdissement (pratique liée à des rites religieux)
les mutilations sans anesthésie dans les élevages
et même l’introduction dans le code pénal du délit de maltraitance génétique.
Tout cela est documenté, argumenté, en apparence juste.
Mais ici, en tant que chrétiens, citoyens, et êtres humains avec un minimum de sens des réalités, il vaut la peine de se poser quelques questions.
Est-ce vraiment la priorité, dans une Italie où des migrants meurent chaque jour en mer, où des personnes âgées renoncent aux soins, où des enfants n’ont pas accès aux médicaments, où des personnes handicapées sont laissées pour compte ?
Est-il cohérent de s’indigner pour la castration d’un porc, alors qu’on accepte en silence qu’un chômeur renonce à l’insuline faute de moyens?
Est-il tolérable, d’un point de vue éthique, chrétien et social, de dépenser des centaines d’euros pour des poussettes pour chiens, des manteaux de marque pour caniches, alors qu’avec cette somme on pourrait construire un hôpital ou un puits dans un pays en développement ?
Animal Equality fait son travail, et elle le fait bien. Mais la hiérarchie des priorités s’est effondrée, et ceux qui se disent chrétiens devraient se souvenir de la valeur du sacrifice, de l’attention envers l’humain, envers le pauvre, le malade, le migrant
C’est Pâques, un temps pour réfléchir
En ces jours saints, où l’on célèbre la vie qui renaît, posons-nous la question : a-t-il plus de sens de sauver un veau de l’abattage ou de sauver une personne âgée de la solitude ? Vaut-il mieux un œuf bio ou une injection de chimiothérapie pour un enfant malade ?
La dignité humaine ne peut passer au second plan derrière la cause animale. Ceux qui défendent ces batailles doivent le faire, mais avec sens de la mesure, respect des priorités, et surtout, empathie pour la douleur humaine, qui aujourd’hui plus que jamais réclame une voix, de l’attention et des actions concrètes.