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Chez Nous | 15 aprile 2025, 08:00

VdA, enfants et smartphones

VdA, bimbi e smartphone

VdA, enfants et smartphones

La nostra regione che fa?
Dopo aver letto l’articolo di Bruno Albertinelli, presidente di Federconsumatori VdA che ha commentato di dati di  da Save The Children pubblicato ieri dal nostro giornale, è una domanda semplice, quasi banale. Ma davanti ai numeri diffusi da Save The Children sull’uso di internet tra bambini e preadolescenti, questa domanda diventa un’accusa. Una richiesta di rendiconto. Una sfida politica.

Il 32,6% dei bambini italiani tra i 6 e i 10 anni usa lo smartphone tutti i giorni. Il 62,3% dei preadolescenti (11-13 anni) ha almeno un account social, nonostante il GDPR imponga i 14 anni come soglia per il consenso al trattamento dei dati. Ma la legge, si sa, è spesso più lenta delle abitudini. E ancora più spesso è completamente ignorata.

Nel 2018, i bambini italiani che usavano lo smartphone ogni giorno erano il 18,4%. In cinque anni sono quasi raddoppiati. Altro che transizione digitale: qui siamo davanti a una colonizzazione dell’infanzia da parte degli schermi, senza filtri, senza guida, senza alcuna consapevolezza delle conseguenze a medio e lungo termine.

E la Valle d’Aosta?
Silenzio.

Abbiamo strumenti, leggi, competenze, perfino una certa autonomia. Ma sull’educazione digitale dei nostri bambini sembriamo completamente disarmati, o peggio: disinteressati. Dove sono i piani regionali? Dove sono le azioni coordinate tra scuola, famiglie, enti locali, pediatri, psicologi, esperti di comunicazione? Dove sono i momenti pubblici di confronto? Gli investimenti in formazione per insegnanti e genitori? Le linee guida? I numeri locali?

Perché questa è politica vera, concreta. Altro che beghe da palazzo o slogan vuoti.

Il punto non è demonizzare la tecnologia. Internet è una risorsa fondamentale: l’82,2% dei ragazzi tra 11 e 13 anni lo usa per mandare messaggi, il 18,5% per leggere giornali o siti di informazione (sì, c’è speranza), il 9,6% segue corsi online. Ma senza educazione digitale, senza una bussola etica e critica, questi numeri diventano un campo minato.

Lo psicoterapeuta Alberto Pellai, tra i più autorevoli esperti italiani di età evolutiva, è stato chiaro: “Quando diamo uno smartphone in mano a un bambino senza accompagnarlo, è come se lo buttassimo in una foresta piena di lupi, sperando che impari da solo a sopravvivere”. È questa la nostra idea di progresso?

In Valle d’Aosta ci si preoccupa – giustamente – del calo demografico, del disagio giovanile, delle dipendenze, del disagio scolastico. Ma non si parla mai di educazione digitale. Mai. Eppure è da lì che passano oggi le prime forme di socializzazione, i primi scontri con la realtà, le prime immagini del mondo. I bambini non imparano solo a scuola o in famiglia, ma anche su YouTube, TikTok e Instagram. E noi? Fermi, immobili, a guardarli scivolare tra un video e un altro.

Serve una strategia. Serve una legge regionale sull’educazione digitale, che non si limiti alla scuola, ma coinvolga l’intero ecosistema educativo. Serve formazione continua, risorse, figure professionali nei servizi educativi e nei consultori. Serve un Osservatorio regionale sui media digitali e l’infanzia, che raccolga dati e produca linee guida. Serve soprattutto il coraggio politico di dire che non tutto ciò che è digitale è buono, e che non tutto ciò che è moderno è giusto.

La nostra regione che fa? È ora che cominci a rispondere.

VdA, bimbi e smartphone

Que fait notre région ?

Après avoir lu l’article de Bruno Albertinelli, président de la Federconsumatori Vallée d’Aoste, qui commentait les données publiées par Save The Children dans notre journal hier, une question, simple presque banale, s’impose : que fait notre région ? Mais face aux chiffres diffusés sur l’usage d’internet chez les enfants et les préadolescents, cette question devient une accusation. Une demande de comptes. Un défi politique.

32,6 % des enfants italiens âgés de 6 à 10 ans utilisent un smartphone tous les jours. Et 62,3 % des préadolescents (11-13 ans) possèdent au moins un compte sur les réseaux sociaux, alors même que le règlement européen (RGPD) fixe à 14 ans l’âge minimum pour donner son consentement au traitement des données personnelles. Mais la loi, on le sait, avance souvent plus lentement que les habitudes. Et bien souvent, elle est tout simplement ignorée.

En 2018, seuls 18,4 % des enfants italiens utilisaient un smartphone quotidiennement. En cinq ans, ce chiffre a presque doublé. Il ne s’agit pas d’une transition numérique, mais d’une colonisation pure et simple de l’enfance par les écrans, sans filtre, sans repère, sans conscience des conséquences à moyen et long terme.

Et la Vallée d’Aoste ?
Silence.

Nous avons des outils, des lois, des compétences, et même une certaine autonomie. Mais en matière d’éducation numérique de nos enfants, nous semblons totalement désarmés, ou pire : désintéressés. Où sont les plans régionaux ? Où sont les actions coordonnées entre école, familles, collectivités locales, pédiatres, psychologues, experts en communication ? Où sont les moments de débat public ? Les investissements dans la formation des enseignants et des parents ? Les lignes directrices ? Les données locales ?

Car c’est cela, la vraie politique, concrète. Bien loin des querelles de palais ou des slogans creux.

Le but n’est pas de diaboliser la technologie. Internet est une ressource essentielle : 82,2 % des préadolescents l’utilisent pour échanger des messages, 18,5 % pour lire des journaux ou des sites d’information (oui, il y a de l’espoir), 9,6 % suivent des cours en ligne. Mais sans éducation numérique, sans boussole éthique et critique, ces chiffres deviennent un véritable champ de mines.

Le psychothérapeute Alberto Pellai, l’un des spécialistes italiens les plus reconnus du développement de l’enfant, l’a dit clairement : « Quand on met un smartphone entre les mains d’un enfant sans l’accompagner, c’est comme le jeter dans une forêt pleine de loups en espérant qu’il apprenne à survivre tout seul. » Est-ce cela, notre idée du progrès ?

En Vallée d’Aoste, on s’inquiète – à juste titre – du déclin démographique, du mal-être des jeunes, des dépendances, des difficultés scolaires. Mais jamais on ne parle d’éducation numérique. Jamais. Et pourtant, c’est là que se jouent aujourd’hui les premières formes de socialisation, les premiers chocs avec la réalité, les premières images du monde. Les enfants n’apprennent pas seulement à l’école ou en famille, mais aussi sur YouTube, TikTok et Instagram. Et nous ? Immobiles, spectateurs, les regardant glisser d’une vidéo à l’autre.

Il faut une stratégie. Il faut une loi régionale sur l’éducation numérique, qui ne se limite pas à l’école, mais implique l’ensemble de l’écosystème éducatif. Il faut une formation continue, des ressources, des professionnels dans les services éducatifs et les centres de consultation. Il faut un Observatoire régional sur les médias numériques et l’enfance, qui collecte des données et élabore des lignes directrices. Et il faut surtout le courage politique de dire que tout ce qui est numérique n’est pas bon, et que tout ce qui est moderne n’est pas juste.

Que fait notre région ? Il est temps qu’elle commence à répondre.

piero.minuzzo@gmail.com.

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