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In Breve

Chez Nous | 24 dicembre 2025, 16:00

Noël de larmes et de sang

Natale di lacrime e sangue

Noël de larmes et de sang

C’è un Natale che luccica di vetrine, di pacchetti colorati, di auguri ripetuti quasi per inerzia. E poi c’è un altro Natale, più scomodo, che non fa rumore ma pesa come un macigno. È il Natale delle lacrime e del sangue. Quello che non entra nei brindisi, ma bussa forte alla porta delle coscienze.

È il Natale di chi soffre. Di chi è solo. Di chi non arriva a fine mese. Di chi aspetta una risposta da uno Stato che promette molto e mantiene poco, soprattutto quando si tratta dei più deboli. Bambini poveri, anziani invisibili, famiglie schiacciate dal caro vita, lavoratori che si sentono numeri e non persone. In questo Paese il governo centrale parla di crescita, di riforme, di stabilità, ma intanto lascia indietro chi non ha voce, chi non fa notizia, chi non porta voti.
Papa Francesco lo ha detto senza giri di parole: «Questa economia uccide». E quando un sistema uccide i più fragili, non può essere chiamato progresso.

Ed è il Natale delle guerre. Guerre lontane solo sulla carta geografica, ma vicinissime nelle immagini che ci attraversano gli occhi e l’anima. Popoli distrutti, città rase al suolo, madri che stringono figli senza futuro, bambini che imparano il rumore delle bombe prima ancora delle parole. Anche qui Francesco è stato netto, quasi brutale nella sua semplicità: «La guerra è sempre una sconfitta per l’umanità». Una sconfitta che continuiamo a ripetere, come se non avessimo imparato nulla.

In mezzo a tutto questo, parlare di Natale sembra quasi una provocazione. Che senso ha festeggiare quando il dolore è così diffuso? Che valore hanno gli auguri se non diventano responsabilità, impegno, scelta?

Eppure il Natale, quello vero, nasce proprio lì. Non nel comfort, ma nella fragilità. Non nella forza, ma nella povertà. Nasce in una stalla, tra il freddo e l’incertezza, come a ricordarci che Dio – o, se si preferisce, il senso più alto dell’umanità – non sta dalla parte dei potenti, ma degli ultimi.

Su questa linea si è mosso anche Papa Leone XIV, che nei suoi primi interventi ha richiamato una fede che non si chiude nelle sacrestie ma cammina nel mondo, ricordando che «la speranza cristiana non è evasione, ma responsabilità verso il dolore degli altri». Parole che parlano anche a chi non crede, perché chiedono una cosa semplice e difficilissima: non voltarsi dall’altra parte.

È qui che il Natale torna ad essere anche speranza. Non una speranza ingenua, zuccherosa, ma ostinata. La speranza che la luce, anche quando sembra spenta, in realtà resista sotto la cenere. La speranza che l’uomo sappia ancora scegliere il bene, che la politica ritrovi il coraggio di occuparsi dei fragili, che le guerre finiscano non per stanchezza ma per giustizia.

Per chi crede, questa speranza ha un nome chiaro: il Signore che nasce, che si fa piccolo per ricordarci che nessuno è troppo piccolo per contare. Per chi non crede, resta comunque un messaggio potente: non arrendersi al cinismo, non accettare l’ingiustizia come normalità, non smettere di indignarsi e di amare.

Questo Natale è fatto di lacrime e sangue, sì. Ma può essere anche un Natale di resistenza morale. Di mani tese invece che pugni chiusi. Di silenzi rispettosi invece che parole vuote. Di scelte quotidiane che, una alla volta, riaccendono la luce.

Perché la notte, anche la più lunga, non ha mai vinto per sempre. E la luce, prima o poi, torna. Con l’aiuto del Signore, certo. Ma anche con il coraggio degli uomini.

Natale di lacrime e sangue

Il existe un Noël qui brille dans les vitrines, fait de paquets colorés et de vœux répétés presque par automatisme. Et puis il y a un autre Noël, plus dérangeant, qui ne fait pas de bruit mais pèse comme un fardeau. C’est le Noël des larmes et du sang. Celui qui n’entre pas dans les toasts, mais qui frappe fort à la porte des consciences.

C’est le Noël de ceux qui souffrent. De ceux qui sont seuls. De ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. De ceux qui attendent une réponse d’un État qui promet beaucoup et protège peu, surtout lorsqu’il s’agit des plus faibles. Enfants pauvres, personnes âgées invisibles, familles écrasées par le coût de la vie, travailleurs réduits à des chiffres plutôt qu’à des visages. Dans ce pays, le gouvernement central parle de croissance, de réformes, de stabilité, mais continue à laisser de côté ceux qui n’ont pas de voix, ceux qui ne font pas la une, ceux qui ne rapportent pas de voix.
Le pape François l’a dit sans détour : « Cette économie tue ». Et quand un système tue les plus fragiles, on ne peut pas l’appeler progrès.

C’est aussi le Noël des guerres. Des guerres lointaines seulement sur les cartes, mais terriblement proches dans les images qui traversent nos yeux et nos âmes. Des peuples détruits, des villes rasées, des mères serrant des enfants sans avenir, des enfants qui apprennent le bruit des bombes avant celui des mots. Là encore, François a été clair, presque brutal dans sa simplicité : « La guerre est toujours une défaite pour l’humanité ». Une défaite que nous continuons à répéter, comme si nous n’avions rien appris.

Dans un tel contexte, parler de Noël peut sembler une provocation. Quel sens a la fête quand la douleur est si répandue ? Quelle valeur ont les vœux s’ils ne deviennent pas responsabilité, engagement, choix ?

Et pourtant, le vrai Noël naît précisément là. Non pas dans le confort, mais dans la fragilité. Non pas dans la force, mais dans la pauvreté. Il naît dans une étable, dans le froid et l’incertitude, pour nous rappeler que Dieu – ou, si l’on préfère, le sens le plus élevé de l’humanité – n’est pas du côté des puissants, mais de celui des derniers.

C’est dans cet esprit que s’inscrit aussi le pape Léon XIV, qui, dès ses premières prises de parole, a rappelé une foi qui ne se replie pas dans les sacristies mais marche dans le monde, affirmant que « l’espérance chrétienne n’est pas une évasion, mais une responsabilité face à la souffrance des autres ». Des paroles qui parlent aussi à ceux qui ne croient pas, car elles demandent une chose simple et pourtant difficile : ne pas détourner le regard.

C’est ici que Noël redevient aussi espérance. Non pas une espérance naïve, sucrée, mais une espérance tenace. L’espérance que la lumière, même lorsqu’elle semble éteinte, résiste encore sous la cendre. L’espérance que l’homme sache encore choisir le bien, que la politique retrouve le courage de s’occuper des plus fragiles, que les guerres prennent fin non par lassitude mais par justice.

Pour ceux qui croient, cette espérance a un nom clair : le Seigneur qui naît, qui se fait petit pour nous rappeler que personne n’est trop petit pour compter. Pour ceux qui ne croient pas, demeure malgré tout un message puissant : ne pas céder au cynisme, ne pas accepter l’injustice comme une normalité, ne pas cesser de s’indigner et d’aimer.

Ce Noël est fait de larmes et de sang, oui. Mais il peut aussi être un Noël de résistance morale. De mains tendues plutôt que de poings fermés. De silences respectueux plutôt que de paroles vides. De choix quotidiens qui, un à un, rallument la lumière.

Car la nuit, même la plus longue, n’a jamais gagné pour toujours. Et la lumière, tôt ou tard, revient. Avec l’aide du Seigneur, certes. Mais aussi avec le courage des hommes.

piero.minuzzo@gmail.com

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