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Chez Nous | 28 dicembre 2025, 08:00

Constitution, mon amour

Costituzione mon amour

Constitution, mon amour

C’è un momento in cui smettere di tergiversare diventa un dovere civico. Il referendum sulla magistratura è uno di quei momenti. Qui non si tratta di tecnicismi per addetti ai lavori, né di una disputa corporativa tra toghe e politica. Qui si tratta di Costituzione, di equilibrio dei poteri, di anticorpi democratici. E per questo il voto non può che essere uno solo: no.

Un no che è prima di tutto un no politico. Un no al Governo Meloni e alla sua idea muscolare dello Stato. Un no a una visione che considera la magistratura un fastidio da ridimensionare, un intralcio da addomesticare, un potere da piegare all’esecutivo. Un no che suona come un campanello d’allarme: perché quando si comincia a smontare, pezzo dopo pezzo, l’autonomia della giustizia, la storia insegna che non si va mai in una buona direzione. E sì, dirlo non è eccessivo: ogni riforma che indebolisce i contrappesi democratici prepara il terreno all’uomo solo al comando. A un nuovo Mussolini, magari in giacca istituzionale e linguaggio social, ma con la stessa allergia ai limiti.

I quesiti referendari vengono venduti come strumenti di “efficienza” e “modernizzazione”. È la solita favola. In realtà mirano a rendere la magistratura più condizionabile, più timorosa, più attenta a non disturbare il manovratore. Separare le carriere senza vere garanzie, limitare l’azione disciplinare, depotenziare il Csm: sono tutte tessere dello stesso mosaico. Un mosaico che racconta uno Stato dove chi governa controlla, e chi dovrebbe vigilare abbassa lo sguardo.

Ma se il referendum sulla magistratura è preoccupante, la cosiddetta riforma della riforma della Corte dei Conti è addirittura inquietante. Qui siamo oltre l’ideologia: siamo al liberi tutti. Il principio del silenzio-assenso applicato ai controlli contabili non è semplificazione amministrativa, è un invito esplicito a delinquere. Se nessuno risponde, se nessuno controlla in tempo, allora tutto è permesso. Spesa pubblica, affidamenti, consulenze, opere inutili: basta correre, fare in fretta, e il controllo diventa un dettaglio fastidioso.

La Corte dei Conti non è un orpello burocratico. È uno degli ultimi baluardi a tutela dell’interesse pubblico, dei soldi dei cittadini, della legalità amministrativa. Indebolirla significa dire agli amministratori peggiori: fate pure, tanto nessuno vi verrà a chiedere conto. È il trionfo dell’irresponsabilità elevata a sistema. Altro che efficienza: è una scorciatoia per il malaffare.

E allora il no al referendum sulla magistratura e il no alla riforma della Corte dei Conti stanno insieme. Sono due facce della stessa battaglia. Da una parte c’è chi vuole uno Stato forte con i deboli e debole con i potenti. Dall’altra c’è chi crede ancora che la Costituzione non sia un fastidio d’epoca, ma un patto vivo, da difendere ogni giorno.

Costituzione mon amour, appunto. Perché difenderla oggi significa dire no, senza tentennamenti. No a chi smonta i controlli. No a chi concentra il potere. No a chi confonde il governo con il comando. No, prima che sia troppo tardi.

Costituzione mon amour

Il arrive un moment où tergiverser devient une faute civique. Le référendum sur la magistrature est précisément l’un de ces moments. Il ne s’agit pas ici de subtilités techniques réservées aux spécialistes, ni d’un affrontement corporatiste entre juges et politique. Il s’agit de la Constitution, de l’équilibre des pouvoirs, des anticorps démocratiques. Et pour cette raison, le choix ne peut être qu’un seul : non.

Un non qui est avant tout un non politique. Un non au gouvernement Meloni et à sa conception musclée de l’État. Un non à une vision qui considère la magistrature comme un obstacle à réduire, un dérangement à neutraliser, un pouvoir à plier à l’exécutif. Un non qui résonne comme un signal d’alarme : car l’histoire nous enseigne que lorsque l’on commence à démanteler, pièce après pièce, l’autonomie de la justice, on ne va jamais dans la bonne direction. Et non, ce n’est pas excessif de le dire : chaque réforme qui affaiblit les contre-pouvoirs démocratiques prépare le terrain à l’homme providentiel. À un nouveau Mussolini, peut-être en costume institutionnel et au langage policé, mais avec la même allergie aux limites.

Les questions référendaires sont présentées comme des instruments « d’efficacité » et de « modernisation ». C’est la fable habituelle. En réalité, elles visent à rendre la magistrature plus vulnérable aux pressions, plus prudente, plus soucieuse de ne pas déranger le pouvoir en place. Séparer les carrières sans garanties réelles, limiter l’action disciplinaire, affaiblir le Conseil supérieur de la magistrature : ce sont autant de pièces d’un même puzzle. Un puzzle qui dessine un État où ceux qui gouvernent contrôlent, et où ceux qui devraient surveiller baissent les yeux.

Mais si le référendum sur la magistrature est inquiétant, la soi-disant réforme de la réforme de la Cour des comptes est tout simplement alarmante. Ici, on dépasse l’idéologie pour entrer dans le chacun pour soi institutionnel. Le principe du silence vaut accord appliqué aux contrôles comptables n’est pas une simplification administrative, c’est une incitation explicite à la délinquance. Si personne ne répond, si personne ne contrôle à temps, alors tout devient permis. Dépenses publiques, marchés, consultations, travaux inutiles : il suffit d’aller vite, et le contrôle devient un détail encombrant.

La Cour des comptes n’est pas un vestige bureaucratique. Elle est l’un des derniers remparts en défense de l’intérêt public, de l’argent des citoyens, de la légalité administrative. L’affaiblir revient à dire aux pires administrateurs : faites ce que vous voulez, personne ne vous demandera de comptes. C’est le triomphe de l’irresponsabilité érigée en système. Bien loin de l’efficacité, c’est une voie royale pour la corruption.

Ainsi, le non au référendum sur la magistrature et le non à la réforme de la Cour des comptes vont de pair. Ce sont deux fronts d’une même bataille. D’un côté, ceux qui veulent un État fort avec les faibles et faible avec les puissants. De l’autre, ceux qui croient encore que la Constitution n’est pas une relique du passé, mais un pacte vivant, à défendre chaque jour.

piero.minuzzo@gmail.com

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