Manifesto civile per i simboli della nostra Valle d'Aosta
Non basta avere un ufficio pubblico per rappresentare una comunità.
Non basta indossare una cravatta o firmare una delibera per dirsi al servizio del popolo.
Essere istituzione significa, prima di tutto, rispettare i simboli che raccontano chi siamo.
Nei giorni scorsi abbiamo denunciato le bandiere stracciate che penzolano, malinconiche, da tanti edifici della Valle d'Aosta.
Bandiere scolorite, sfilacciate, dimenticate.
Come dimenticata appare, troppo spesso, la coscienza collettiva da chi dovrebbe invece custodirla.
Un lettore ci ha scritto parole che valgono più di mille editoriali:
"Quei simboli ridotti a brandelli rappresentano perfettamente chi, nelle istituzioni, vi lavora: burocrati senz’anima, senza visione, attenti solo alla propria scrivania."
E noi condividiamo, parola per parola.
Perché senza rispetto dei simboli, non c’è rispetto del popolo.
Perché senza orgoglio, non c’è futuro.
Perché senza memoria, non c’è più Valle d’Aosta.
Chi lascia marcire una bandiera davanti a una scuola, a un municipio, a un ufficio pubblico, non sta solo trascurando un pezzo di stoffa.
Sta calpestando la storia.
Sta insultando chi ha lottato contro l'occupazione, chi ha resistito al fascismo, chi ha creduto in un'idea di autonomia forte, viva, pulsante.
Le nostre bandiere sono nate dalla Resistenza.
Dal sangue, dalla paura, dal coraggio.
Dai montanari che non piegarono mai la testa.
E ora?
Adesso, nei palazzi delle istituzioni, quegli stessi simboli vengono trattati come stracci da gettare.
È l’immagine fedele di chi ci governa senza visione, senza amore per questa terra. Senz’anima.
Chi non si prende cura di una bandiera, non merita di rappresentare il nostro popolo.
Chi passa accanto a un simbolo sfilacciato senza provarne vergogna, ha già perso la battaglia più importante: quella della dignità.
Non possiamo più accettarlo.
Non dobbiamo più abituarci al degrado morale, prima ancora che estetico.
Chiediamo, oggi, un impegno solenne:
- Rinnovare i simboli che ci rappresentano.
- Restaurare la memoria collettiva.
- Ricordare, ogni giorno, che l’Autonomia non è solo una parola scritta negli statuti: è un dovere da onorare con gesti concreti, piccoli e grandi.
Finché vedremo sventolare bandiere orgogliose, sapremo di non essere ancora vinti.
Finché ci sarà chi si indigna davanti a un vessillo stracciato, sapremo che il cuore della Valle d’Aosta batte ancora.
Perché senza simboli, senza storia, senza rispetto, non resta che il vuoto.
E noi non vogliamo vivere in una terra vuota.
Noi vogliamo continuare a vivere in una Valle d'Aosta che si alza, che cammina, che ricorda, che combatte.
Con l’anima. Sempre.
Senza anima 2
Manifeste civil pour les symboles de notre Vallée d'Aoste
Il ne suffit pas d'avoir un bureau public pour représenter une communauté.
Il ne suffit pas de porter une cravate ou de signer une délibération pour se dire au service du peuple.
Être une institution, c'est avant tout respecter les symboles qui racontent qui nous sommes.
Ces derniers jours, nous avons dénoncé les drapeaux déchirés qui pendent, mélancoliques, de nombreux bâtiments de la Vallée d'Aoste.
Des drapeaux fanés, déchirés, oubliés.
Tout comme, trop souvent, la conscience collective est oubliée par ceux qui devraient pourtant la préserver.
Un lecteur nous a écrit des mots qui valent plus de mille éditoriaux :
"Ces symboles réduits en lambeaux représentent parfaitement ceux qui, dans les institutions, y travaillent : des bureaucrates sans âme, sans vision, attentifs seulement à leur propre bureau."
Et nous partageons, mot pour mot.
Car sans respect des symboles, il n'y a pas de respect pour le peuple.
Car sans fierté, il n'y a pas d'avenir.
Car sans mémoire, il n'y a plus de Vallée d'Aoste.
Celui qui laisse pourrir un drapeau devant une école, un hôtel de ville, un bureau public, ne néglige pas seulement un morceau de tissu.
Il piétine l'histoire.
Il insulte ceux qui ont lutté contre l'occupation, ceux qui ont résisté au fascisme, ceux qui ont cru en une idée d'autonomie forte, vivante, palpitante.
Nos drapeaux sont nés de la Résistance.
Du sang, de la peur, du courage.
Des montagnards qui n'ont jamais baissé la tête.
Et maintenant ?
Maintenant, dans les palais des institutions, ces mêmes symboles sont traités comme des chiffons à jeter.
C'est l'image fidèle de ceux qui nous gouvernent sans vision, sans amour pour cette terre. Sans âme.
Celui qui ne prend pas soin d'un drapeau ne mérite pas de représenter notre peuple.
Celui qui passe à côté d'un symbole déchiqueté sans en éprouver de la honte a déjà perdu la bataille la plus importante : celle de la dignité.
Nous ne pouvons plus l'accepter.
Nous ne devons plus nous habituer à la dégradation morale, avant même qu'esthétique.
Nous demandons, aujourd'hui, un engagement solennel :
• Renouveler les symboles qui nous représentent.
• Restaurer la mémoire collective.
• Rappeler, chaque jour, que l'Autonomie n'est pas seulement un mot inscrit dans les statuts : c'est un devoir à honorer par des gestes concrets, petits et grands.
Tant que nous verrons flotter des drapeaux fiers, nous saurons que nous ne sommes pas encore vaincus.
Tant qu'il y aura des gens qui s'indignent devant un étendard déchiré, nous saurons que le cœur de la Vallée d'Aoste bat encore.
Car sans symboles, sans histoire, sans respect, il ne reste que le vide.
Et nous ne voulons pas vivre dans une terre vide.
Nous voulons continuer à vivre dans une Vallée d'Aoste qui se lève, qui marche, qui se souvient, qui lutte.
Avec l'âme. Toujours.