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FEDE E RELIGIONI | 23 dicembre 2023, 11:59

ÉVANGILE DE DIMANCHE: LA GRATITUDE EST LA PORTE DE LA BÉNÉDICTION

IVème dimanche de l'avent - À 9h30 on pourra assister à la Sainte Messe en français, animée par le Coeur de la paroisse, accompagné à l'orgue par le Prof. Paolo Torrente

ÉVANGILE DE DIMANCHE: LA GRATITUDE EST LA PORTE DE LA BÉNÉDICTION

En ce dernier dimanche de l'avent, le message fondamental est la promesse d'une maison. Dans la première lecture, Dieu, par le prophète Nathan, bénit le roi David et lui promet la stabilité de son royaume. Dans l'Évangile, Dieu visite la jeune fille de Nazareth et lui annonce, par l'ange Gabriel, la naissance du Fils du très haut. Selon les paroles de l'ange, cet enfant "sera saint", "sera grand", "sera appelé Fils du Très Haut" et "son règne n'aura pas de fin". Dans ces lectures, nous nous rendons compte que la bénédiction divine passe par la gratitude et la foi.

1. DAVID, HOMME DE GRATITUDE
La gratitude vient d'un coeur qui sait apprécier le don. Le roi David reconnaît les privilèges dont Dieu lui a comblé à savoir la paix et la prospérité de son royaume. Toutefois, il se sent redevable envers Dieu en disant à Nathan:"Regarde! J'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite sous tente". Le roi David, malgré ses péchés, aime Dieu d'un coeur sans partage. C'est un homme reconnaissant, qui veut construire une maison pour Dieu. Cet acte de bonté est aussi un acte de justice. Le péché d'ingratitude qui vient d'un coeur corrompu, est une forme d'injustice envers Dieu et envers le prochain.
Dieu apprécie l'intention du roi, mais refuse le cadeau, car son amour gouverne le ciel et la terre. Tout l'univers est rempli de sa gloire. Il dit au prophète Nathan: "Vas dire à mon serviteur David: Ainsi parle le Seigneur:Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j'y habite?". En d'autres mots, l'homme, ce faible vermisseau, ne peut pas prétendre devenir bienfaiteur de Dieu. Cependant, mieux vaut se tromper par amour comme David, que vivre dans l'insouciance et dans indifférence envers Dieu, source de tout bien. "Gloire à celui qui meut tout, qui pénètre l'univers, et resplendit plus en une partie, et ailleurs"(Dante, Divine comédie, Paradis, I,1-3).

2. LE SYMBOLISME D'UNE MAISON.
La maison a une dimension symbolique, anthrpologique et religieuse importante.
L'homme dans sa maison est roi. Il se sent chez lui, en sécurité. Il est libre de sortir et d'entrer. La maison représente l'intimité de la personne, sa dignité, son enracinement. Détruire une maison d'autrui, c'est le détruire, le déchirer, le déshonnorer. La privation d'une maison est un tort grâve, car être sans maison, c'est être condamné à l'errance. L'abandon de sa maison par les forces du mal, crée ce que Simone Weil appelle "le déracinement", l'aliénation. Pensons aux personnes qui quittent leur pays, abondonnent leur maison à cause de l'insécurité pour affronter un exode peu rassurant vers la terre inconnue.

C'est pourquoi une des priorités majeures de la politique est de garantir la paix pour le peuple afin que chaque personne réalise son rêve. Sur le plan religieux, la maison est un signe que notre demeure si forte soit-elle sur cette terre est comme une tente. La maison que Dieu va construire au roi David n'est pas faite de cèdres, mais sera la vie éternelle. Déjà, dans la seconde lettre aux corinthiens, saint Paul oppose la demeure humaine, comparable à une tente à l'édifice de Dieu, une maison éternelle qui n'est pas faite par les mains humaines (2Co5,1-2). La clef de voûte, la pierre angulaire de cette maison que Dieu bâtit pour son peuple est le Christ, Fils de Dieu devenu Fils d'homme.

3. LA VIERGE MARIE, MODÈLE DE FOI ET DE GRATITUDE.
Une leçon importante à tirer dans les lectures du jour, est que la gratitude est la porte de toutes les bénédictions du Seigneur. Si le roi David était ingrat comme certains souverains de ce monde, il n'aurait pas reçu cette promesse, car Dieu résiste aux orgueilleux et bénit les humbles.
Saint Paul appelle ce plan de Dieu de rendre stable à jamais la maison de David, "le mystère resté dans le silence depuis toujours, mais qui nous est maintenant révélé".

Marie, par son "Amen", a coopéré pour que ce mystère soit révélé, pour nous donner le Sauveur. Marie est celle qui a cru à l'impossible pour l'homme, mais possible à Dieu. En elle, l'attendu laisse place à l'inattendu. Comme fille de Sion, elle attendait un Messie-Roi comme tout pieux d'Israël. Elle n'attendait pas d'être la mère de son Sauveur. L'Ancienne alliance prépare, la Nouvelle alliance accomplit. L'annonciation bouleverse le coeur de Marie car la salutation de l'ange contient un programme de vie qui dépasse sa condition. Elle ne savait pas qu'elle est pleine de grâce, que bientôt elle sera la mère du Fils du Très Haut. Un des aspects de la grandeur de Marie est qu'elle garde la parole, s'interroge et interroge aussi le messager, l'ange Gabriel, sans poser de condition. Sa grande foi n'est pas passive, mais agissante. Sa question n'a aucun caractère d'incrédulité comme celle de Achaz et de Zacharie.

Elle dit tout simplement: Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d'homme? Elle ne demande pas de signe, mais l'éclaircissement afin d'adhérer corps et âme au projet de Dieu pour l'humanité. Après la révélation de l'ange Gabriel, Marie dit: Voici la servante du Seigneur, que tout m'advienne selon ta parole". À ce moment même, le ciel s'ouvrit et la parole performative du Père par l'action du saint Esprit, se fait chair en elle. Par la Vierge Marie, "le Verbe de Dieu est venu habiter dans l'homme; il s'est fait Fils de l'homme pour habituer l'homme à recevoir Dieu et pour habituer Dieu à habiter dans l'homme, comme il a plu au Père", selon saint Irénée. Cette foi sans condition, cette disponibilité sans pareille comme une feuille blanche où on écrit tout ce qu'on veut, a comblé de joie à la Vierge Marie. Désormais, "tous les âges me diront bienheureuse ", dit-elle dans son Magnificat.

4. PRIÈRE DE GRATITUDE.
Seigneur Dieu, tu es Dieu Fort, Infini, Éternel. Mais tu restes proche de nous, par ton Fils bien aimé Jésus-Christ né de la Vierge Marie. Bien que tu sois suffisant, tu as un faible pour l'homme, ce dernier venu dans ton oeuvre grandiose de la création. Tu t'incline pour faire participer à ton oeuvre de rédemption ce vermisseau que nous sommes. Accorde-nous l'esprit de reconnaissance qui a caractérisé ton serviteur David.
Donne-nous un coeur attentif à ton passage comme celui de la Vierge Marie pour répondre à ton appel: Me voici, fais de moi tout ce que tu veux. Que ta volonté soit sur nous, comme notre espoir est en toi, amen. Heureuse préparation spirituelle à la fête de Noël.


Bon dimanche frères et soeurs
Paix et joie dans nos coeurs et dans le monde.
Ton frère Abbé Ferdinand Nindorera.



ascova

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