/ Chez Nous

In Breve

giovedì 04 dicembre
mercoledì 03 dicembre
martedì 02 dicembre
lunedì 01 dicembre
domenica 30 novembre
sabato 29 novembre
venerdì 28 novembre
mercoledì 26 novembre
martedì 25 novembre

Chez Nous | 27 novembre 2025, 08:00

Cormorans noirs

Cormorani neri

Cormorans noirs

I cormorani, si sa, quando arrivano sul fiume non chiedono permesso. Si piazzano, scrutano l’acqua e cominciano a ingoiare pesci a ritmo industriale. Voraci, spavaldi, convinti che quel torrente sia roba loro per diritto divino. Ecco: ogni volta che sento certi comunicati di Lega e Fratelli d’Italia sulla Valle d’Aosta, mi tornano in mente quei volatili neri che scambiano un ecosistema delicato per il loro buffet personale.

Perché davvero bisogna avere una bella faccia tosta per continuare a vendere l’idea che la Valle d’Aosta sarebbe “proprietà” del centrodestra. Ma quale centrodestra? Qui c’è un governo dichiaratamente autonomista, centrista se proprio vogliamo piazzarlo su un asse politico – e lo è nei fatti, nei voti, nelle persone, non nelle fantasie di qualche stratega romano in trasferta.
E come se non bastasse, chi avrebbe preteso la presidenza della Giunta – Fratelli d’Italia – oggi sta serenamente all’opposizione, insieme alla Lega e perfino al Pd. Un terzetto curioso, quasi da cabaret, che però continua a proclamare vittorie inesistenti, a millantare mandati che nessuno ha dato, a diffondere la solita nebbia tossica di slogan e fake news.

Il paradosso è proprio questo: mentre loro gracchiano indignati come se qualcuno avesse rubato loro il “loro” governo, in Giunta ci sono Forza Italia e gli autonomisti. Due realtà che, al netto di mille sfumature e liturgie politiche, non possono certo essere spacciate come milizie del centrodestra nazionale. Ma si sa: quando non riesci a digerire la realtà, la riscrivi. Il che sarebbe persino divertente, se non fosse tristemente rivelatore del livello politico a cui si sta scivolando.

La Lega, poi, è un capitolo a parte. Dopo anni passati a promettere rivoluzioni, ora si ritrova a fare il tifo da bordo campo. E anziché domandarsi dove ha perso credibilità, preferisce la scorciatoia del racconto vittimista: “ci spettava”, “hanno tradito”, “è un golpe”, e altre amenità da bar sport della politica. Forse sarebbe più onesto ammettere che la Valle d’Aosta non è un feudo, non è una colonia e soprattutto non è un trofeo da esibire nella bacheca della destra italiana.

Invece no: continuano come i cormorani, tornano alla riva dello stesso fiume, continuano a tuffarsi convinti di essere i padroni dell’acqua. Ma questa volta l’acqua è limpida e gli elettori hanno visto tutto. Hanno visto chi pretendeva di comandare, hanno visto chi ha bluffato, hanno visto chi ha provato a imporre una lettura fasulla del voto.

La verità è semplice, quasi banale: la Valle d’Aosta ha scelto un governo autonomista, non un governo di centrodestra. Ha scelto equilibrio, non colonizzazione politica. Ha scelto chi vive qui, non chi si comporta come se qui fosse solo un capitolo della strategia nazionale.

E allora, per chi ancora insiste a raccontare balle cosmiche: finitela. Per decenza, per rispetto dei valdostani e, già che ci siamo, per rispetto della logica. I cormorani neri continueranno pure a fare avanti e indietro, ma la Valle non è il loro stagno. E la politica non è un pesce da ingoiare intero.

Cormorani neri

Les cormorans, on le sait, quand ils arrivent sur une rivière, ils ne demandent la permission à personne. Ils se posent, scrutent l’eau et commencent à avaler les poissons à un rythme industriel. Voraces, insolents, convaincus que ce cours d’eau leur appartient par droit divin. Eh bien, chaque fois que j’entends certains communiqués de la Ligue et de Fratelli d’Italia sur la Vallée d’Aoste, ces oiseaux noirs me reviennent à l’esprit : ils prennent un écosystème fragile pour leur buffet personnel.

Parce qu’il faut vraiment avoir un sacré culot pour continuer à vendre l’idée que la Vallée d’Aoste serait la “propriété” du centre-droit. Mais quel centre-droit ? Ici, nous avons un gouvernement clairement autonomiste, centriste si l’on veut absolument le situer sur un axe politique – et il l’est dans les faits, dans les votes, dans les personnes, pas dans les fantasmes de quelque stratège romain de passage.

Et comme si cela ne suffisait pas, ceux qui prétendaient à la présidence du Gouvernement – Fratelli d’Italia – se retrouvent aujourd’hui tranquillement dans l’opposition, aux côtés de la Ligue et même du Parti démocrate. Un trio curieux, presque digne d’un cabaret, qui pourtant continue à proclamer des victoires inexistantes, à brandir des mandats que personne ne leur a confiés, à répandre la sempiternelle brume toxique de slogans et de fake news.

Le paradoxe est là : tandis qu’ils croassent, indignés, comme si quelqu’un leur avait volé “leur” gouvernement, ce sont Forza Italia et les autonomistes qui siègent à l’exécutif. Deux forces politiques qui, malgré leurs nuances et leurs rituels, ne peuvent en aucun cas être présentées comme les escadrons du centre-droit national. Mais on le sait : quand on n’arrive pas à digérer la réalité, on la réécrit. Ce serait presque amusant, si ce n’était pas tristement révélateur du niveau politique auquel on est en train de glisser.

La Ligue, ensuite, mérite un chapitre à part. Après des années passées à promettre des révolutions, elle se retrouve aujourd’hui à encourager depuis la touche. Et au lieu de se demander où elle a perdu sa crédibilité, elle choisit la voie facile du récit victimaire : “c’était à nous”, “ils nous ont trahis”, “c’est un coup d’État”, et d’autres absurdités dignes du bar-sport de la politique. Peut-être serait-il plus honnête d’admettre que la Vallée d’Aoste n’est pas un fief, n’est pas une colonie et n’est certainement pas un trophée à exposer dans la vitrine de la droite italienne.

Mais non : ils persistent, tels les cormorans, ils reviennent sur la même rive, ils replongent, convaincus d’être les maîtres des eaux. Sauf que cette fois, l’eau est limpide et les électeurs ont tout vu. Ils ont vu qui prétendait commander, ils ont vu qui a bluffé, ils ont vu qui a tenté d’imposer une lecture falsifiée du vote.

La vérité est simple, presque banale : la Vallée d’Aoste a choisi un gouvernement autonomiste, pas un gouvernement de centre-droit. Elle a choisi l’équilibre, pas la colonisation politique. Elle a choisi ceux qui vivent ici, pas ceux qui se comportent comme si ce territoire n’était qu’un chapitre d’une stratégie nationale.

Alors, à ceux qui s’obstinent encore à raconter des sornettes cosmiques : arrêtez. Par décence, par respect pour les Valdôtains et, tant qu’on y est, par respect pour la logique. Les cormorans noirs continueront peut-être à voler d’une rive à l’autre, mais la Vallée n’est pas leur mare. Et la politique n’est pas un poisson à avaler tout rond.

piero.minuzzo@gmail.com

Prima Pagina|Archivio|Redazione|Invia un Comunicato Stampa|Pubblicità|Scrivi al Direttore