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CULTURA | 05 giugno 2025, 16:06

L’Université de la Vallée d’Aoste récompense l’excellence… en oubliant le français ?

Huit bourses d’étude ont été remises à des étudiants méritants de l’Université de la Vallée d’Aoste, dont trois prestigieux Prix d’Excellence. Une cérémonie importante… mais uniquement relatée en italien. Même l’institution universitaire semble céder au réflexe unilingue, alors qu’elle devrait être un pilier de la défense de notre identité bilingue

L’Université de la Vallée d’Aoste récompense l’excellence… en oubliant le français ?

Hier après-midi, mercredi 4 juin 2025, l’Université de la Vallée d’Aoste a célébré l’excellence de ses étudiants lors d’une cérémonie officielle tenue au campus de la rue Monte Vodice à Aoste. À cette occasion, huit bourses d’étude ont été remises à des étudiantes et étudiants méritants.

Cinq bourses, d’une valeur de 1 000 euros chacune, ont été financées par le Rotary Club d’Aoste et le Rotary Club Courmayeur – Valdigne. Elles ont été attribuées, après une évaluation académique et un entretien de motivation, à Lorenzo Bovo, Fabienne Brunod, Letizia Gagliardi, Beatrice Somaglia et Valentina Gazzera.

Trois Prix d’Excellence ont également été remis à Elia Perruquet, Siria Schiavi et Gloria Stievano. Ce prix comprend une bourse de 3 000 euros – soit 1 000 euros par an pendant trois ans – ainsi qu’une exonération complète des frais universitaires.

Ce moment fort, en présence de la Rectrice Manuela Ceretta, de la Directrice générale Lucia Ravagli Ceroni, et des présidents des deux Rotary Clubs, Vittorio Sassolini et Andrea Succi, met en valeur l’engagement de l’université en faveur de la méritocratie.

Mais un détail laisse songeur.

Pas une ligne en français.
Ni dans les invitations, ni dans les communiqués. Et pourtant, cette université régionale est censée être un pilier de l’identité valdôtaine, un outil de valorisation de notre diversité linguistique et culturelle.

Alors, faut-il croire que même l’Université a abandonné le français ? Que le bilinguisme n’est plus qu’un prétexte à indemnités pour les administrations publiques, mais qu’on s’en passe bien volontiers quand il s’agit de communiquer avec les citoyens ?

L’oubli du français dans ce contexte n’est pas anodin. Il reflète une tendance plus large : celle d’une autonomie que l’on brandit en période électorale mais que l’on édulcore, année après année, dans la pratique.

Il ne s’agit pas de nostalgie, mais d’un constat lucide : ce qui n’est plus écrit, ni dit, finit par disparaître.

Et si même l’Université de la Vallée d’Aoste cesse de transmettre ce qui fonde notre spécificité, qui le fera encore ?

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