Consiglieri che oggi criticano ciò che ieri hanno contribuito a distruggere
È davvero curioso — se non fosse tragico — osservare l’atteggiamento di certi consiglieri regionali valdostani che oggi, comodamente seduti all’opposizione, si ergono a paladini dei problemi della Valle d’Aosta. Problemi che, guarda caso, affondano le radici proprio nei lunghi anni in cui loro stessi erano parte integrante — e spesso determinante — dei governi regionali. Alcuni hanno ricoperto incarichi di rilievo, fino al vertice della Presidenza della Regione, ma a distanza di anni ci si chiede ancora quale segno abbiano lasciato. Spoiler: nessuno. O, peggio, tracce di immobilismo e decisioni scellerate che oggi pesano come macigni sulla nostra comunità.
Ciò che però offende l’intelligenza dei valdostani è il cinismo con cui questi signori tentano oggi di rifarsi il trucco. A colpi di interrogazioni e interpellanze a raffica, spesso su temi pretestuosi, inconsistenti, perfino ridicoli, usano le Commissioni consiliari come palcoscenici per la loro campagna elettorale permanente. Più che politica, è marketing da discount istituzionale. Iniziative senza capo né coda, piene di “fufa” — per dirla alla buona — che intasano l’attività consiliare e fanno perdere tempo prezioso a uffici e governo.
Non solo non risolvono nulla, ma contribuiscono ad aggravare la percezione di inefficienza che loro stessi hanno seminato per anni. È il teatro dell’assurdo: i piromani che, dopo aver appiccato l’incendio, pretendono di dar lezioni ai vigili del fuoco.
Ma l’ipocrisia non finisce qui. Volgiamo lo sguardo a Roma, dove il governo Meloni-Salvini sta offrendo un perfetto esempio di ciò che in Valle d’Aosta viene scimmiottato in scala ridotta. Un tempo urlavano contro le tasse alte, l’inflazione, le pensioni tagliate, il caro vita, il debito pubblico. E ora? Le tasse sono aumentate. Il costo della vita è fuori controllo. Le pensioni vengono ritoccate verso il basso, e i salari restano fermi al palo. I servizi arrancano. Le promesse? Sparite, come i bonus una tantum da spot elettorale.
C’è un filo rosso che collega l’opportunismo nazionale a quello locale. È la politica fatta di slogan, di accuse sempre rivolte agli altri, di indignazione a comando, utile solo a coprire il vuoto pneumatico delle proprie idee e la storica incapacità di governo. In Valle come a Roma.
La nostra autonomia merita ben altro. Merita proposte serie, progetti concreti, visione politica e rispetto per le istituzioni. Non un teatrino dove i burattinai di ieri si travestono da giustizieri di oggi, nella speranza di racimolare qualche voto tra i più smemorati.
È ora di dire le cose come stanno. L’autonomia non è una giostra su cui salire a turno per convenienza. È una responsabilità che va onorata. E chi l’ha tradita, oggi farebbe bene ad avere almeno il pudore del silenzio.
Méditez chers Valdôtains
Incapacità e cinismo
Des conseillers qui critiquent aujourd’hui ce qu’ils ont contribué à détruire hier
C’est vraiment curieux — pour ne pas dire tragique — d’observer l’attitude de certains conseillers régionaux valdôtains qui, aujourd’hui confortablement installés dans l’opposition, se dressent en défenseurs des problèmes de la Vallée d’Aoste. Des problèmes qui, comme par hasard, plongent leurs racines dans les longues années durant lesquelles ces mêmes personnes faisaient partie intégrante — et souvent décisive — des gouvernements régionaux. Certains ont même occupé des fonctions de tout premier plan, jusqu’à la Présidence de la Région, mais des années plus tard, on se demande encore quelle trace ils ont laissée. Spoiler : aucune. Ou pire, des traces d’immobilisme et de décisions désastreuses qui pèsent aujourd’hui comme des pierres sur notre communauté.
Ce qui offense toutefois l’intelligence des Valdôtains, c’est le cynisme avec lequel ces messieurs tentent aujourd’hui de se refaire une virginité politique. À coups d’interrogations et d’interpellations en rafale, souvent sur des sujets prétextes, inconsistants, voire ridicules, ils utilisent les Commissions comme des scènes de théâtre pour leur campagne électorale permanente. Ce n’est plus de la politique, c’est du marketing low-cost institutionnel. Des initiatives sans queue ni tête, pleines de fumisterie — disons-le franchement — qui encombrent les travaux du Conseil et font perdre un temps précieux aux bureaux et au gouvernement.
Non seulement ils ne résolvent rien, mais ils contribuent à aggraver la perception d’inefficacité qu’ils ont eux-mêmes semée pendant des années. C’est le théâtre de l’absurde : les pyromanes qui, après avoir mis le feu, prétendent donner des leçons aux pompiers.
Mais l’hypocrisie ne s’arrête pas là. Tournons les yeux vers Rome, où le gouvernement Meloni-Salvini donne un parfait exemple de ce que l’on copie en Vallée d’Aoste à échelle réduite. Autrefois, ils hurlaient contre les impôts trop élevés, l’inflation, les pensions rabotées, la vie chère, la dette publique. Et aujourd’hui ? Les impôts ont augmenté. Le coût de la vie est incontrôlable. Les pensions sont revues à la baisse, les salaires stagnent. Les services publics peinent à suivre. Les promesses ? Volatilisées, comme les bonus électoralistes d’un jour.
Il existe un fil rouge qui relie l’opportunisme national à celui local. C’est la politique des slogans, des accusations toujours tournées vers les autres, de l’indignation à la demande, utile seulement pour masquer le vide sidéral de leurs idées et leur incapacité historique à gouverner. En Vallée comme à Rome.
Notre autonomie mérite bien mieux. Elle mérite des propositions sérieuses, des projets concrets, une vision politique et du respect pour les institutions. Pas un théâtre où les marionnettistes d’hier se déguisent en justiciers d’aujourd’hui, dans l’espoir de grappiller quelques voix chez les plus oublieux.
Il est temps de dire les choses comme elles sont. L’autonomie n’est pas un manège sur lequel on monte à tour de rôle selon la convenance. C’est une responsabilité qui doit être honorée. Et ceux qui l’ont trahie feraient bien, aujourd’hui, de garder au moins le silence, par pudeur.
Méditez chers Valdôtains