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FEDE E RELIGIONI | 03 settembre 2022, 12:00

ÉVANGILE DE DIMANCHE: LES LUMIÈRES ET LES OMBRES DANS NOS VIES

XXIIème DTO dimance 4 septembre 2022 TUTTE LE DOMENICHE E NELLE ALTRE FESTE DI PRECETTO, LA MESSA IN LINGUA FRANCESE È ALLE 9,30

ÉVANGILE DE DIMANCHE: LES LUMIÈRES ET LES OMBRES DANS NOS VIES

Jésus continue de secouer nos consciences afin de le suivre dans la liberté du coeur, avec les mains vides. Qui le suit ne marchera pas dans les ténêbres, mais aura la lumière de la vie. C'est en rapport avec ce que nous serons qui justifie le sens du renoncement radical qui est le thème central de l'Évangile. Sans l'ouverture à l'Esprit Saint, il nous est impossible de nous libérer des idoles qui peuplent nos coeurs, qui pourtant, ne comblent pas le vide de nos vies toujours en mutation et incertaines.
1. TOUT EST INCERTAIN DANS NOS AFFAIRES
La première lecture du livre de la Sagesse est une critique "du buisson ardent de la raison humaine". Cette idolâtrie de la sagesse humaine sans Dieu, rogne tout ce qui la dépasse, à l'image du petit lit d'or de Procuste. Qui dormait dans ce lit, les membres du corps qui l'excédaient devraient être coupées. Ce mythe du lit en or porte le nom de l'illuminisme, du positivisme, du matérialisme athée, du nihilisme qui exalte le Néant, qui déclare la mort de Dieu et la religion comme illusion. L' l'homme sans la religion est un être amputé, marche en boitant dans le chemin qui ne mène nulle part. La religion positiviste dans son messianisme sans Messie, n'a pas épargné la dépression de son fondateur Auguste Comte dans ses nombreuses tentatives de suicide, car "les réflexions des mortels sont incertaines, et nos pensées, instables". La foi dans la science fondée sur les idées claires et distincte n'est que chimère, illusion, puisque l'homme n'est pas un problème à résoudre sur papier, mais un mystère qui demande admiration, compréhension et contemplation.
Le livre de la sagesse pose ces questions décisives et radicales sur l'insuffisance de l'homme dans l'ordre de la connaissance en ces mots:" Quel est l'homme qui peut connaître la volonté de Dieu? Qui peut imaginer ce que veut le Seigneur"? Le propre de la science est son insuffisance. "Nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée", et chaque conclusion scientifique n'est que probabilité dans la mesure où le phénomène qui est son objet est saturé de sens qui ne cesse de nous surprendre. Aujourd'hui, le phénomène Covid-19 est un signe qui porterait les hommes de science à l'école de l'humilité, à l'écoute de l' Esprit Saint, fondement de l'esprit de finesse qui oriente l'esprit de géométrie dans toute recherche. C'est dans cette optique que Jésus nous invite au renoncement de tout ce qui est relatif compris même nos rapports avec nos parents, et toutes les personnes qui nous sont chères, pour s'attacher à lui. Jésus ne veut pas des miettes, mais exige tout de nous.
2. AIMER C'EST TOUT DONNER JUSQU'À L'OUBLI DE SOI.
L'Évangile nous conduit à l'extrême exigence du renoncement radical aux assurances familiales, jusqu'au martyr, car Jésus est la vérité de notre vie. Jésus continue de secouer notre religiosité qui mélange l'amour de Dieu avec celui de ce monde, puisque nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois. Il nous invite à nous renier, à haïr sa propre famille en vue de le suivre dans liberté libérée de tout conditionnement vital et social.
En effet, la parole de Jésus n'abolit pas les commandements, mais les porte à leur perfection. Jésus ne dit pas que pour le suivre, il faut être sans péché. Il ne dit pas qu'il faut seulement fréquenter les bons et prendre les distances envers les pécheurs. L'enseignement de Jésus n'est pas dualiste, mais purificateur. Qu'est ce qu'il faut haïr dans nos parents, dans nos frères et soeurs?
Il s'agit de haïr la mauvaise volonté qui peut contrecarrer le discernement vocationnel et le progrès spirituel. La réalité de ce monde est toujours en lutte. L'ennemi qui constitue l'obstacle à la sainteté se trouve dans les bonnes choses, comme la mauvaise expérience de chute peut être une opportunité de relèvement jusqu'à devenir le témoin du Christ.
3. RENONCER À SON DROIT POUR LE BIEN DE L'AUTRE.
La seconde lecture de la lettre de saint Paul à Philémon, est un exemple concret de celui qui a tout renoncé pour Dieu. Saint Paul reçoit avec affection paternelle un esclave fugitif du nom de Onésime. L'apôtre des gentils, non seulement libère Onésime de son état d'esclavage, mais aussi le réconcilie avec son patron Philémon. Cette lettre à Philémon est riche d'implications morales, religieuses, sociales et politiques. Saint Paul sur le plan moral renonce à ses avantages personnels, car Onésime pouvait lui être utile dans sa vieillesse et dans sa situation d'incarcération. Il se renie lui-même, en restituant librement Onésime à son patron. Cependant, il donne un lourd engagement à Philémon de ne plus traiter Onésime comme un esclave, mais, "mieux qu'esclave, comme un frère bien-aimé".
Philémon ne change pas son statut de patron, mais il est élevé au niveau supérieur dans le traitement de l'esclave et dans la vision nouvelle de l'esclavage. Sur le plan religieux, ils ont la même dignité d'être tous fils de Dieu, le Père de Jésus Christ qui fait lever son soleil sur les bons et les méchants. Cette lettre est révolutionnaire sur le plan socio-politique. Si les nations ont décidé d'abolire l'esclavage dans le siècle dernier, après la promulgation de la magna carta des droits de l'homme, nous pouvons affirmer que cette lettre de saint Paul à Philomon en a été la précurseure. Tout chrétien est appelé à vivre dans la fraternité en luttant contre toute forme d'esclavage, car nous sommes tous enfants du même Père.

4. PRIÈRE POUR LA SEQUELA CHRISTI
Seigneur, tu connais notre bonne volonté de te suivre et de te servir. Tu sais combien nos carnets spirituels sont pleins de résolutions, des réflexions issues des retraites, lectio divina, récollections et lectures. Seigneur tu sais combien nous oublions facilement nos bonnes décisions. Crée en nous un coeur nouveau. Donne-nous un esprit nouveau. Apprends-nous la vraie mesure de nos jours, que nos coeurs pénètrent la sagesse.
Suscite dans ton église des jeunes filles et garçons qui sont joyeux de témoigner que l'impossible pour l'homme est possible pour Dieu. Amen.

Bon dimanche frères et soeurs.
Paix et joie dans nos coeurs et dans le monde.
Ton frère Abbé Ferdinand Nindorera

 

 

ascova

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