Chez Nous - 19 dicembre 2025, 08:00

En attendant le Tar

Aspettando il Tar

En attendant le Tar

C’è un’immagine che meglio di altre racconta l’ultima seduta sul bilancio regionale: l’aula che vota, il documento che passa, e una parte consistente del Consiglio che resta ferma, sospesa. Né di qua né di là. Otto astensioni su un bilancio da oltre due miliardi di euro non sono un incidente tecnico, ma un segnale politico preciso. E il segnale dice una cosa sola: siamo tutti in attesa.

In attesa del Tar.

Il bilancio di previsione 2026-2028 è stato approvato senza drammi e senza colpi di scena, almeno in apparenza. I numeri tornano, la cornice è solida, il presidente Renzo Testolin lo ha definito per quello che è: un bilancio tecnico, di continuità, destinato a essere aggiustato strada facendo. Nulla di scandaloso, anzi. In una fase di passaggio, la prudenza è quasi un dovere.

Eppure, se ci si ferma al solo dato contabile, si perde il cuore della vicenda. Perché la politica, quella vera, non si legge solo nei voti favorevoli o contrari, ma soprattutto in quelli che mancano. E in questo caso mancano in otto.

Lega VdA, PD–FP, La Renaissance e AdC hanno scelto l’astensione. Una scelta che non boccia il bilancio, ma nemmeno lo legittima politicamente fino in fondo. Una scelta che sa di sospensione del giudizio, di passo laterale, di “vediamo come va a finire”. E come potrebbe essere altrimenti, visto che sullo sfondo c’è ancora una partita tutt’altro che chiusa: il ricorso di Alleanza Verdi e Sinistra davanti al Tar.

Una manciata di voti, lo abbiamo già visto, è stata sufficiente a far scivolare un seggio da AVS all’Union Valdôtaine dopo il riesame dei voti contestati. Un voto in più qua, tre errori materiali là, e il Consiglio regionale ha cambiato faccia. Di poco, ma abbastanza da incidere sugli equilibri. Ora la parola passa ai giudici amministrativi, e nessuno può escludere che quella faccia possa cambiare di nuovo.

Ecco allora che le astensioni assumono un significato molto meno neutro. Perché schierarsi oggi, quando domani il quadro potrebbe essere diverso? Perché intestarsi un bilancio che potrebbe essere riletto, ritoccato, reinterpretato da un Consiglio con una composizione diversa? Meglio restare in una zona grigia, istituzionalmente corretta ma politicamente elastica.

Non è opportunismo spicciolo, ma nemmeno puro senso delle istituzioni. È tattica. È la consapevolezza che questa legislatura nasce fragile, numericamente risicata e politicamente fluida. È il riflesso di una classe politica che sa che ogni voto pesa, che ogni equilibrio è reversibile, che ogni certezza potrebbe essere temporanea.

Così il bilancio passa, la macchina regionale continua a girare, ma il Consiglio resta con il fiato sospeso. Nessuno strappa, nessuno esulta, nessuno si espone troppo. Si amministra, sì. Ma si aspetta.

Aspettando il Tar, appunto.

Perché in Valle d’Aosta, più che altrove, la politica non si gioca solo nelle urne o in aula, ma anche nei verbali, nei ricorsi e nelle sentenze. E fino a quando quel tassello non sarà rimesso al suo posto – in un senso o nell’altro – ogni voto, anche un’astensione, continuerà a dire molto più di quanto sembri.

Aspettando il TAR

Il y a une image qui, plus que toute autre, raconte la dernière séance consacrée au budget régional : l’assemblée qui vote, le document qui passe, et une partie non négligeable du Conseil qui reste immobile, en suspens. Ni d’un côté ni de l’autre. Huit abstentions sur un budget de plus de deux milliards d’euros ne relèvent pas d’un simple accident technique, mais constituent un signal politique précis. Et ce signal ne dit qu’une chose : nous sommes tous dans l’attente.

Dans l’attente du Tar.

Le budget prévisionnel 2026-2028 a été approuvé sans drame ni coup de théâtre, du moins en apparence. Les chiffres sont cohérents, le cadre est solide, et le président Renzo Testolin l’a défini pour ce qu’il est : un budget technique, de continuité, destiné à être ajusté au fil de l’année. Rien de scandaleux, bien au contraire. Dans une phase de transition, la prudence est presque un devoir.

Et pourtant, s’en tenir aux seuls aspects comptables, c’est passer à côté de l’essentiel. Car la politique, la vraie, ne se lit pas seulement dans les votes favorables ou contraires, mais surtout dans ceux qui manquent. Et en l’occurrence, ils sont huit.

La Lega VdA, le PD–FP, La Renaissance et AdC ont choisi l’abstention. Un choix qui ne rejette pas le budget, mais qui ne lui confère pas non plus une pleine légitimité politique. Un choix qui évoque une suspension du jugement, un pas de côté, un « voyons comment cela va se terminer ». Et comment pourrait-il en être autrement, alors qu’en arrière-plan se joue encore une partie loin d’être close : le recours d’Alleanza Verdi e Sinistra devant le Tar.

Une poignée de voix, on l’a déjà vu, a suffi à faire glisser un siège d’AVS vers l’Union Valdôtaine après le réexamen des bulletins contestés. Un vote de plus ici, trois erreurs matérielles corrigées là, et le Conseil régional a changé de visage. Légèrement, mais suffisamment pour influer sur les équilibres. Désormais, la parole revient aux juges administratifs, et nul ne peut exclure que ce visage change à nouveau.

C’est là que les abstentions prennent un sens bien moins neutre. Pourquoi se positionner aujourd’hui, quand demain le cadre pourrait être différent ? Pourquoi s’approprier un budget qui pourrait être relu, retouché, réinterprété par un Conseil à la composition modifiée ? Mieux vaut rester dans une zone grise, institutionnellement correcte mais politiquement souple.

Ce n’est ni de l’opportunisme au rabais, ni un pur sens des institutions. C’est de la tactique. C’est la conscience que cette législature naît fragile, numériquement étroite et politiquement fluide. C’est le reflet d’une classe politique qui sait que chaque vote compte, que chaque équilibre est réversible, que chaque certitude peut être provisoire.

Ainsi, le budget est adopté, la machine régionale continue de tourner, mais le Conseil retient son souffle. Personne ne rompt, personne ne triomphe, personne ne s’expose excessivement. On administre, oui. Mais on attend.

En attendant le Tar, précisément.

Car en Vallée d’Aoste, plus qu’ailleurs, la politique ne se joue pas seulement dans les urnes ou dans l’hémicycle, mais aussi dans les procès-verbaux, les recours et les décisions de justice. Et tant que cette pièce du puzzle ne sera pas remise à sa place – dans un sens ou dans l’autre – chaque vote, même une abstention, continuera à en dire bien plus qu’il n’y paraît.

piero.minuzzo@gmail.com

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