Chez Nous - 23 novembre 2025, 08:00

Déchets et incinérateur

Rifiuti e termovalizzatore

Déchets et incinérateur

La Valle d’Aosta ha riacceso il dibattito sui rifiuti, ma la politica continua a prendere tempo. E chi legge, chi osserva, chi si sporca davvero le mani nella vita quotidiana lo sa: siamo davanti a un problema che non si risolve con slogan o selfie. I lettori che ci scrivono lo sintetizzano con una franchezza quasi brutale: «Hai mai provato a guardare dentro un molok dei rifiuti? Ti potrai rendere conto del livello di civiltà generale». E hanno ragione.

Il punto è semplice: il problema dei rifiuti non è solo tecnico, è culturale e politico. Guardando le contraddizioni, viene naturale paragonarci a Paesi molto più avanzati del nostro. Nel Nord Europa hanno installato pirogassificatori e impianti analoghi in pieno centro città, senza alcun danno per la salute. Anzi: producono energia, con benefici immediati sulle famigerate bollette. Mentre da noi si discute all’infinito, altrove il ciclo dei rifiuti genera energia e non polemiche.

E qui cosa succede? «Correre dietro all’ipocrisia dei rifiuti zero finirà con la necessità di esportarli fuori Valle, e così nessuno li vedrà più. Sarà il risultato dell’incapacità di decidere e del populismo ecologico». È la fotografia perfetta: la politica ha paura di scegliere, teme le reazioni, rimanda, procrastina. E intanto i problemi aumentano.

Le cronache locali raccontano di associazioni che ricominciano a farsi sentire, cittadini che si indignano e cercano di rispettare le regole, ma la realtà è lampante: senza decisioni concrete aumenteranno la TARIP, le discariche e le complicazioni quotidiane. In Svizzera i termovalorizzatori producono energia. Riciclano solo la plastica di qualità. Il resto viene bruciato. E con il populismo ecologico, ricordiamolo, non avremmo neppure l’energia idroelettrica. Una lezione che dovrebbe far riflettere chi oggi ha responsabilità politiche.

Ecco il nodo: servono tecnici veri che propongano soluzioni, e servono politici che abbiano il coraggio di valutarle e decidere. Non chiacchiere, non rinvii, non accademie infinite. Il tempo è scaduto: servono scelte, anche impopolari, ma necessarie. Altrimenti l’unico risultato sarà una Valle d’Aosta piena di dubbi, di rifiuti e di bollette sempre più salate.

La politica deve svegliarsi: i cittadini aspettano da troppo tempo decisioni concrete, non altri dibattiti infiniti. E mentre aspettiamo, i rifiuti restano lì, in attesa che qualcuno trovi finalmente il coraggio di fare ciò che va fatto.

Rifiuti e termovalizzatore

En Vallée d’Aoste, le débat sur les déchets repart de plus belle, mais la politique continue de gagner du temps, comme d’habitude. Et ceux qui observent le terrain — ceux qui se salissent les mains pour de vrai — le savent parfaitement : on ne règle pas un problème en posant des selfies ou en récitant des slogans recyclés.
Les lecteurs qui nous écrivent le résument avec une franchise presque chirurgicale :
« Tu as déjà regardé à l’intérieur d’un molok ? Là, tu vois tout de suite le niveau de civilisation. »
On ne peut pas dire mieux.

Le problème des déchets n’est pas seulement technique : il est culturel, politique, et parfois comique — mais pas dans le bon sens. Pendant que nous empilons les réunions inutiles, les pays du Nord de l’Europe installent des pyro-gazéificateurs en plein centre-ville, sans rendre malade le voisinage. Mieux : ils produisent de l’énergie. Chez eux, les déchets réchauffent les maisons. Chez nous, ils réchauffent seulement les polémiques.

Et ici, qu’est-ce qu’on fait ?
On rêve du “zéro déchet” tout en sachant très bien que la conséquence sera d’expédier nos poubelles ailleurs, histoire de ne plus les voir. Hypocrisie emballée, scotchée, livrée.
La vérité ? Incapacité de décider et écologie de comptoir.

Les associations locales recommencent à faire du bruit, les citoyens s’énervent, chacun essaie de respecter les règles… et la politique observe, immobile, comme une vache qui regarde passer les trains. Sans décisions sérieuses, la TARIP grimpera, les décharges aussi, et la vie quotidienne deviendra un joli parcours d’obstacles.
Pendant ce temps, en Suisse, les incinérateurs chauffent les villes. On recycle uniquement le plastique de qualité, le reste part directement en chaleur. Et si nos ancêtres avaient écouté les prophètes de l’écologie populiste, on n’aurait même pas l’hydroélectricité.

Voilà le problème : il faut de vrais techniciens pour proposer des solutions, et des responsables politiques qui osent les assumer. Pas des débats de salon, pas des palabres interminables, pas des reports à la saint-glinglin.
Il faut choisir. Même si ça grince.

Sinon, la Vallée d’Aoste finira noyée dans les doutes, les déchets et les factures qui explosent — et pas seulement celles d’électricité.

La politique doit se réveiller : les citoyens n’attendent plus des discours, mais des décisions. Et pendant que tout le monde hésite, les déchets, eux, sont bien là. Ils attendent juste que quelqu’un prenne enfin ses responsabilités.

piero.minuzzo@gmail.com

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