Chez Nous - 17 novembre 2025, 08:00

Vide à perdre

Vuoto a perdere

Vide à perdre

Desertificazione commerciale, centri storici spenti, paesi di montagna trasformati in vetrine vuote. Carlo Sangalli (Confcommercio) invoca un patto nazionale per salvare i negozi di prossimità. In Valle d’Aosta, tra Aosta che si svuota e borghi senza più botteghe, la politica continua a evitare il tema. Ma l’emorragia non si fermerà da sola.

Ci sono battaglie che un territorio non può permettersi di perdere, e quella contro la desertificazione commerciale è una di queste. Carlo Sangalli, presidente di Confcommercio, lo ha detto con chiarezza cristallina: servono canoni calmierati, incentivi mirati, accordi immobiliari che trasformino i locali chiusi in spazi commerciali o comunitari. Servono patti tra Stato, enti locali e privati per riportare vita dove oggi restano soltanto saracinesche abbassate.

Un messaggio forte, rivolto a tutto il Paese. Ma qui, in Valle d’Aosta, risuona ancora più forte. Perché Aosta si svuota e la politica osserva. I paesi di montagna si trasformano in scenografie, buone per i weekend turistici e le brochure istituzionali, mentre le botteghe spariscono e con loro la possibilità stessa di chiamare quei luoghi “comunità”.

Il nuovo sindaco di Aosta, Raffaele Rocco, si è insediato a ottobre con una sfida enorme davanti agli occhi: riattivare la città, restituire centralità economica e non soltanto burocratica al capoluogo regionale.

Eppure il programma amministrativo non offre una visione strutturata sul commercio urbano. Nessuna strategia chiara su: rilancio dei negozi di prossimità, incentivi per botteghe e artigiani, recupero degli spazi sfitti, politiche per riportare servizi nei quartieri.

Si parla di rigenerazione urbana, sì. Ma senza commercio vivo, la rigenerazione è architettura senza civiltà.

E se Aosta tace, il governo regionale sussurra. Qualche misura sparsa, bandi a intermittenza, progettualità frammentate. Nessun piano organico per evitare che i Comuni di montagna si trasformino in B&B-dormitori con negozi stagionali e farmacie a 20 chilometri.

Il risultato è sotto gli occhi di tutti:
un’economia che si polarizza tra ristorazione e turismo, mentre la vita quotidiana – quella vera, non quella da brochure – arretra.

Una domanda semplice: a quale futuro sta lavorando la politica? Perché qui non si parla solo di botteghe e bar di quartiere. Si parla di: presidio sociale, sicurezza urbana, equità territoriale, lotta allo spopolamento,  dignità dei borghi di montagna.

Chiudere un negozio non è un fatto economico: è un fatto politico. È un arretramento della comunità a favore del vuoto, che non crea voto, ma crea abbandono.

Se la Regione e i Comuni non agiranno ora, il mercato regolerà tutto da solo. E quando il mercato regola tutto, le aree interne non vincono mai.

Sangalli offre una direzione chiara. Sta alla politica decidere se: sedersi al tavolo, oppure accomodarsi al tramonto dei paesi.

E allora il messaggio a chi governa è semplice: Non si chiedono miracoli. Si chiedono scelte.
Perché il vuoto non è mai neutrale: avanza. E quando avanza lui, arretriamo tutti.

Vuoto a perdere 

Désertification commerciale, centres-villes éteints, villages de montagne transformés en vitrines vides. Carlo Sangalli (Confcommercio) appelle à un pacte national pour sauver les commerces de proximité. En Vallée d’Aoste, entre une Aoste qui se vide et des villages sans boutiques, la classe politique continue d’éviter le sujet. Mais l’hémorragie ne s’arrêtera pas d’elle-même.

Il y a des combats qu’un territoire ne peut pas se permettre de perdre, et celui contre la désertification commerciale en fait partie. Carlo Sangalli, président de Confcommercio, l’a affirmé avec une clarté cristalline : il faut des loyers modérés, des incitations ciblées, des accords immobiliers transformant les locaux fermés en espaces commerciaux ou communautaires. Il faut des pactes entre l’État, les collectivités locales et le privé pour redonner vie là où aujourd’hui ne restent que des rideaux baissés.

Un message fort, adressé à tout le pays. Mais ici, en Vallée d’Aoste, il résonne encore plus fortement. Car Aoste se vide et la politique observe. Les villages de montagne se transforment en décors, bons pour les week-ends touristiques et les brochures institutionnelles, tandis que les boutiques disparaissent et avec elles la possibilité même de qualifier ces lieux de « communauté ».

Le nouveau maire d’Aoste, Raffaele Rocco, a pris ses fonctions en octobre avec un défi immense : relancer la ville, redonner centralité économique – et pas seulement bureaucratique – au chef-lieu régional.

Pourtant, le programme administratif n’offre pas de vision structurée du commerce urbain. Aucune stratégie claire sur : la relance des commerces de proximité, les incitations pour boutiques et artisans, la récupération des locaux vacants, les politiques visant à ramener des services dans les quartiers. On parle de régénération urbaine, certes. Mais sans commerce vivant, la régénération n’est qu’architecture sans civilisation.

Et si Aoste se tait, le gouvernement régional murmure. Quelques mesures éparses, appels à projets intermittents, initiatives fragmentées. Aucun plan global pour éviter que les communes de montagne se transforment en B&B-dortoirs avec boutiques saisonnières et pharmacies à 20 kilomètres.

Le résultat est sous les yeux de tous : une économie polarisée entre restauration et tourisme, tandis que la vie quotidienne – celle de tous les jours, pas celle des brochures – recule.

Car ici, il ne s’agit pas seulement de boutiques et de cafés de quartier. Il s’agit de : présence sociale, sécurité urbaine, équité territoriale, lutte contre le dépeuplement, dignité des villages de montagne.

Fermer un commerce n’est pas un fait économique : c’est un fait politique. C’est un recul de la communauté au profit du vide, qui ne crée pas de votes, mais de l’abandon.

Si la Région et les communes n’agissent pas maintenant, le marché réglera tout à lui seul. Et quand le marché règle tout, les zones intérieures ne gagnent jamais.

Sangalli propose une direction claire. Il appartient à la politique de décider : s’asseoir à la table ou s’accommoder du déclin des villages.

Le message à ceux qui gouvernent est simple : on ne demande pas des miracles. On demande des choix.
Car le vide n’est jamais neutre : il avance. Et quand il avance, nous reculons tous.

piero.minuzzo@gmail.com

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